Indispensables aides-éducateurs
Deux études, réalisées par
l’université Jean Monnet de Saint-Etienne et
l’université de Toulouse Le Mirail, rendent compte des
activités des aides -éducateurs. Elles font
apparaître l’importance de leur rôle dans les
établissements aussi bien pour le soutien scolaire que la
gestion des BCD ou de salles informatique. Reconnus par les
élèves, les aides-éducateurs sont proches
d’eux et sont généralement compétents. Pour
D. Glasman (Univ. Jean Monnet) « les aides éducateurs ont
apporté une indéniable contribution – parfois de
grande qualité tant sur le plan « technique » qu’en termes
de « convivialité » au sein de l’établissement -, ils
ont aussi joué un rôle de révélateurs
critiques du fonctionnement » de ceux-ci ». Au point que l’on ne
voit pas comment les établissements pourraient maintenant
se passer de leurs services.
http://www.education.gouv.fr/presse/2002/aedetudes.htm
Des droits pour les emplois-jeunes
Le ministère constate enfin que les emplois-jeunes, de par
leur statut original, ont dans certains cas à la fois
moins de droits que les fonctionnaires et que les salariés
du privé. Une circulaire, parue au B.O. spécial du
25 avril, améliore les droits des emplois-jeunes en
matière de protection sociale, de congés et de
professionnalisation. Parmi ces avancées sociales : le
paiement des trois jours de carence en cas de maladie et le
maintien du salaire en cas d’accident du travail.
http://www.education.gouv.fr/bo/2002/special9/texte.htm
C.P.E. la RTT enfin !
L’accord sur la mise en oeuvre de l’ARTTT pour les C.P.E. et les
conseillers d’orientation sera soumis au comité technique
paritaire le 2 mai.
http://www.education.gouv.fr/presse/2002/arttcpecp.htm
Des directeurs d’un nouveau type
Le B.O. du 11 avril présente les nouvelles conditions de
détachement dans le corps des personnels de direction
d’établissement. La note de service précise qu’il
s’agit d’ouvrir plus largement l’accès au corps des
personnels de direction afin d’en varier les
éléments : « l’élargissement du vivier..
permettra la prise en compte d’expériences et de
compétences plus diversifiées ». Sont
concernés les enseignants et personnels d’administration,
mais aussi les autres fonctionnaires d’Etat de catégorie
A.
http://www.education.gouv.fr/bo/2002/15/perso.htm
L’innovation et l’institution
« L’innovation se trouve partout dans le système
éducatif… Pourtant elle est insaisissable, mouvante et
incertaine. Il est vrai qu’au-delà des discours elle a
été rarement encouragée ». C’est ainsi que le
Conseil national de l’innovation pour la réussite scolaire
présente sa tâche au début de son rapport
annuel. Celui-ci présente l’expérience de 20
structures ou projets expérimentaux nouveaux reconnus en
2002, particulièrement dans les académies de Caen,
Grenoble, Rennes et Versailles. Des structures que le Conseil
veut rendre « prophètiques », visibles et utilisables par
tous. Ce qui pose la question de leur évolution et de leur
pérennisation avec une question forte : l’innovation
peut-elle s’institutionnaliser ?
http://www.education.gouv.fr/rapport/innovation/default.htm
A la découverte de l’innovation
EduScol met en ligne plus de 500 monographies d’actions
innovantes recensées dans les académies. Ces
études correspondent au troisième programme
national d’innovation et couvrent les années 1999-2001.
Elles s’organisent autour de six axes : l’aide de
l’élève, les apprentissages, le
développement d’une culture scientifique et technique, les
langues, les comportements, l’apprentissage de la
démocratie. On a là un vivier important
d’expériences qui mériterait un outil de
consultation plus commode d’autant que les liens vers certaines
académies sont parfois brisés.
http://www.eduscol.education.fr/D0092/acc_pni3.htm
Quels effectifs en 2002 et 2003 ?
Deux études ministérielles estiment
l’évolution des effectifs d’élèves pour les
deux prochaines rentrées. Dans le premier degré, la
rentrée 2002 verra une légère baisse des
effectifs en 2002 suivie d’une remontée sensible (+ 38500)
en 2003. Dans le second degré, la baisse des effectifs va
continuer en premier cycle (- 18.300 en 2002 et – 30.600 en
2003). Le second cycle professionnel continuera sa croissance du
fait du prolongement des études après le BEP. Le
second cycle générale et technologique verra ses
effectifs augmenter.
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/dpd/ni0220.pdf
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/dpd/ni0221.pdf
L’école et les projets de ville
Pendant longtemps, on a « fait porter à la seule
institution scolaire l’ensemble de la charge et de la
responsabilité de l’éducation des enfants…
L’école est bien le lieu de la transmission des savoirs..
Mais le lien avec tous ceux qui travaillent auprès des
enfants en dehors de l’école doit être
renforcé ». Le rapport Leydier – Mouchard-Zay et Mourlet
propose une nouvelle vision, plus globale, de l’éducation
pour casser les spirales de l’échec dans les quartiers
difficiles. Parmi les 38 propositions de ce rapport officiel, la
volonté de mieux associer les parents au parcours scolaire
de leurs enfants, par exemple en créant des lieux
d’accueil des parents et des cours pour adultes dans les
établissements; celle de considérer les
établissements comme des pôles culturels de
quartier, par exemple en ouvrant certains locaux hors temps
scolaire; la volonté de créer de nouveaux espaces
de vie pour les élèves et les professeurs dans les
établissements de façon à ce qu’ils ne
soient pas de simples lieux de passage. Le rapport cite des
exemples : le dédoublement du collège L. Michel
à Clichy, la maison des parents de Garges-les-Gonesse,
l’opération « perdu de vie » à Vénissieux.
http://www.ville.gouv.fr/pdf/actualite/gpe.pdf
Rapport Hébrard
Le ministère publie le rapport de Jean Hébrard sur
« La mixité sociale à l’école et au
collège ». Un rapport dérangeant : il décrit
avec précision comment les inégalités
sociales s’insinuent dans l’école républicaine
à travers les stratégies parentales ou les
dispositifs « gris » mis en place par les établissements. Il
termine en faisant 12 propositions, dont l’application des
règles de sectorisation à l’école
privée, le développement de l’enseignement
spécialisé, accentuer l’identité des
établissements de façon à passer d’une
concurrence sociale à des spécialisations de
formation.
http://www.education.gouv.fr/rapport/hebrard.pdf
http://www.adobe.fr/products/acrobat/readstep.html
Une maison pour les langues
Jack Lang annonce la création d’une « maison des langues »
qui est confiée au C.I.E.P. Située Bd.
Saint-Germain à Paris, elle aura pour but d’informer le
grand public sur les possibilités d’apprentissage des
langues en France et d’organiser des animations sur les
langues.
http://www.education.gouv.fr/presse/2002/maisonlangdp.htm
La Villa Média recrute
La Villa Média, résidence européenne du
multimédia éducatif, est un lieu de
création, de recherche et de formation sur les nouveaux
arts d’apprendre et d’enseigner. Inaugurée il y a peu,
elle est installée à Grenoble. Elle accueillera en
2002 une dizaine de résidents et lance dès
maintenant une procédure de recrutement des
résidents. Les candidats peuvent être de jeunes
chercheurs, des enseignants, ou des éducateurs. Mais tous
doivent travailler sur le développement de services ou de
produits multimédia innovants pour l’éducation ou
la formation. Si vous êtes intéressé à
participer à cette nouvelle aventure culturelle, votre
dossier de candidature doit parvenir avant le 15 mai.
Contact Villa Média : lavillamedia@la-metro.org
Le label « Ecole de l’Internet »
Le label « école de l’Internet » va permettre la
multiplication des formations supérieures à
Internet. Le décret du 25 avril fixe les conditions
d’attribution.
http://www.legifrance.gouv.fr/citoyen/jorf_nor.ow?numjo=INDI0220116D
L’université française s’européanise
Jack Lang a annoncé le 5 avril une réforme
d’ampleur de l’université. Elle concerne d’abord
l’européanisation des formations. Les universités
pourront traduire leurs cursus en crédits ECTS qui
permettent d’établir aisément des comparaisons de
formation entre université européennes. Mais, plus
profondément, c’est l’architecture des diplômes
universitaires qui est remaniée. En lieu et place du trio
DEUG – Licence – Maîtrise, les principaux grades
universitaires seront dorénavant la licence, le master et
le doctorat. DEUG, DUT et maîtrises sont maintenus mais
à l’intérieur de cursus
réorganisés.
Seconde réforme importante : la reconnaissance de la
pédagogie à l’université. Jusque là
seule la recherche permettait d’y faire carrière. En
première année, le ministre souhaite la mise en
place « d’équipes de formation » qui coordonneront les
enseignements et dont les membres bénéficieront de
progression de carrière. L’enjeu est la
démocratisation de l’université.
http://www.education.gouv.fr/discours/2002/changuniv.htm
Comment démocratiser l’Université ?
Jack Lang vient de prendre plusieurs décisions qui vont
dans le sens d’une démocratisation de l’enseignement
supérieur. Ce n’est pas sans lien avec la publication du
rapport de Rolande Figuière-Lamouranne sur « l’ouverture
sociale dans l’enseignement post-baccalauréat ». Celui-ci
révèle que si l’université a
multiplié par 2,5 le nombre des étudiants depuis
1987,les enfants d’ouvriers ne représentent encore qu’un
septième des effectifs étudiants (contre un tiers
des 17-19 ans). Il décrit plusieurs dispositifs mis en
place par les universités pour intégrer des jeunes
venus d’établissements difficiles et fait plusieurs
recommandations : améliorer la coordination des
enseignements secondaire et supérieur, former les
étudiants à la méthodologie universitaire et
aider socialement les étudiants.
http://www.education.gouv.fr/rapport/lamouranne.pdf
Vers des discriminations positives en faveur des sciences ?
Guy Ourisson a remis au ministre son rapport sur la
désaffection des étudiants pour les études
scientifiques. Celle-ci varie selon les domaines mais frappe
durement certains enseignements universitaires, comme la physique
-chimie. Le rapport préconise une discrimination positive
en faveur des filles et des jeunes venus de quartiers en ZEP dans
l’attribution des bourses. Il appelle aussi à une refonte
de l’enseignement des sciences en collège et lycée
en s’inspirant pédagogiquement de l’exemple de La main
à la pâte. Enfin G. Ourisson propose de regrouper en
une seule discipline les 3 spécialités
scientifiques indépendantes du collège.
http://www.education.gouv.fr/rapport/ourisson/default.htm
La lutte contre la drogue
Eduscol publie une brochure sur la lutte contre la drogue dans
l’éducation nationale. Elle contient un court
exposé du professeur Got sur les consommations de produits
psycho-actifs, d’alcool et de tabac chez les jeunes ainsi qu’une
présentation des dispositifs institutionnels de
prévention.
http://www.eduscol.education.fr/D0004/
La mission de M. Storti en Afghanistan
Le site ministériel publie le rapport de mission de
Martine Storti (IG) en Afghanistan du 13 au 27 mars. Il
témoigne de l’extraordinaire redémarrage de
l’appareil éducatif afghan. Partout on se presse dans de
rares écoles et les élèves s’y
succèdent par tranches toutes les 3 heures devant des
enseignants peu ou pas payés. Tel établissement
prévu pour 200 élèves peut en accueillir
2000 ou 3000 ! L’enthousiasme dépasse largement les moyens
disponibles. On manque de locaux, de mobilier, d’enseignants.
Pourtant il faudrait peu de choses : le coût moyen d’une
école de 12 classes est estimé à 30.000 ?.
Martine Storti relève que « cette mission confirme s’il en
était encore besoin la nécessité d’inclure
l’éducation dans l’action d’urgence et d’inventer un
dispositif d’action et surtout des procédures de
financement qui permettent effectivement des interventions
rapides. Ce n’est pas le cas dans le système
expérimental mis actuellement en place sous forme de
subventions à des associations présentes sur le
terrain. La lenteur et la sophistication du traitement des
dossiers par les services administratifs ordinairement jamais
sollicités pour des actions d’urgence empêchent les
effets concrets. Si des fonds avaient été
réellement disponibles dès le mois de janvier et
attribués dès cette période aux partenaires
associatifs concernés, la plupart des
établissements auraient été
réhabilités pour la rentrée scolaire. Ce qui
n’est hélas pas le cas ! »
http://www.education.gouv.fr/rapport/aghanistan/afgha2.htm