Alors que, selon l'étude de G Fotinos, la méfiance augmente entre directions et parents, d'autres études ont confirmé qu'elle est aussi au plus haut entre l'encadrement et les enseignants. La position des personnels de direction semble difficile. Décidément, l'école de la confiance c'est pas pour tout de suite...

Le métier de chef d'établissement est-il devenu un combat quotidien ? Si l'on en croit la série d'études qui vient d'être publiées en 2014, il semble que le métier devienne intenable.

Selon l'étude de G Fotinos, un véritable fossé sépare les personnels de direction des parents. D'un coté les personnels de direction subissent les violences des parents et particulièrement ceux des classes populaires. De l'autre, ils rejettent la responsabilité de ces mauvaises relations sur les seuls parents. Et ils récusent toute légitimité aux élus des parents. Les chefs d'établissement vont même jusqu'à considérer les parents des classes populaires comme de mauvais citoyens incapables de transmettre les valeurs républicaines.

D'autres enquêtes publiées cet été  montrent que le fossé se creuse aussi entre les enseignants et les personnels de direction et les cadres en général. Rappelons ce que disait l'enquête du Se Unsa : dans le second degré, 54% des enseignants ont peur des inspections et 58% se sentent incompris par leur hiérarchie. L'enquête Talis de l'OCDE montre aussi que les enseignants français contestent la justesse et l'utilité de leur évaluation.

Menacés et insultés par des parents, les personnels de direction considèrent très négativement leur place et leur rôle dans les établissements scolaires. Près d'un chef d'établissement sur trois leur dénie même un rôle éducatif positif envers leurs enfants, surtout quand les parents sont de milieu modeste. Voilà quelques enseignements de l'étude que publie Georges Fotinos à partir d'une enquête représentative auprès des personnels de direction. Les parents des milieux populaires s'éloignent-ils vraiment de l'Ecole ? Ou les personnels de direction ont-ils du mal à accepter la démocratisation de l'Ecole ?

« Depuis 1981, en dépit des moyens humains et matériels spécifiques qui lui sont alloués, l’éducation prioritaire ne parvient pas à réduire les écarts entre les élèves qui lui sont confiés et les autres ». Bruno Garnier est professeur de sciences de l’éducation  à l’Université de Corse Pasquale Paoli. Alors que Najat Vallaud Belkacem vient de prendre ses fonctions, il  répond au questions du Café Pédagogique  sur les enjeux et l’avenir de l’éducation prioritaire, un dossier qui, à l’arrivée de Vincent Peillon, a connu de nombreuses vicissitudes.

Comment expliquer la difficulté à innover ? demande l'OCDE sur el blog Education Today. En s'appuyant sur les données du CERI, l'OCDE estime que la question est mal posée. Pour l'organisation internationale , les systèmes éducatifs sont porteurs de milliers d' innovations qui échappent aux instances officielles. Car le succès ou l'échec des innovations dépendent largement de la façon dont elles sont portées. "Ce qui compte c'est comment l'innovation arrive", écrit l'OCDE. "Le déficit de pouvoir donné au acteurs de terrain" explique l'échec de nombreuses innovations.

" Sur la question sensible des « parents accompagnateurs de sorties scolaires » (la ministre) propose une réponse équilibrée et raisonnable", estime la Ligue de l'enseignement dans un communiqué du 3 novembre. "En s’appuyant sur la position du Conseil d’État, elle souligne qu’ils ne sont pas soumis à la neutralité religieuse tout en rappelant que « des situations particulières liées (…) à du prosélytisme religieux peuvent conduire les responsables locaux à recommander de s’abstenir de manifester leur appartenance ou leur croyance religieuse ». En énonçant que « l’acceptation de leur présence aux sorties scolaires doit être la règle et le refus l’exception », la ministre veut « renouer le lien de confiance distendu entre les parents et l’école, en évitant les tensions et les provocations. » La Ligue de l’enseignement approuve cette position car elle apporte une réponse adaptée aux situations locales. Elle permet aux membres des équipes pédagogiques de favoriser les implications fructueuses des parents issus de toutes les diversités culturelles en les distinguant de celles qui manifesteraient des comportements prosélytes qui doivent être interdits lors des sorties scolaires."

Les inflexions données par N Vallaud-Belkacem

"L’articulation du nouveau dispositif à partir des conseils « écoles-collège » induit des aberrations : des écoles en grandes difficultés sont exclues du dispositif alors que des écoles favorisées y entrent", estime la Fcpe 75 à l'issue des réunions sur la nouvelle carte des Rep. Les nouveaux réseaux d'éducation prioritaire seront moins nombreux en métropole que les actuels Eclair et RRS. De ce fait certaies écoles vont sortir de l'éducation prioritaire ce que ne souhaite pas la Fcpe parisienne. Les parents posent aussi une autre question : celel des écoles défavorisées dans le secteur d'un collège plus favorisé. " Dans la nécessaire application de critères objectifs (indice social unique fondé sur le nombre de CSP défavorisées, d’élèves boursiers, d’élèves résidant en zone urbaine sensible, etc.), nous demandons pour les écoles maternelles et élémentaires rattachées à un collège hors Education Prioritaire la prise en compte du public scolaire accueilli, souvent beaucoup moins mixte socialement que celui du collège de rattachement".

Fcpe

La date vient d'être fixée : c'est les 27 et 28 janvier 2015, à Paris, que le Conseil National d'Evaluation du Système Scolaire (CNESCO) organisera sa conférence de consensus sur le redoublement. Un mois après la conférence ministérielle sur l'évaluation des élèves, le Cnesco réunira une conférence de consensus sur le redoublement. Il lance un appel à candidature pour constituer le jury qui sélectionnera les contributions scientifiques et arrêtera les recommandations finales sur le redoublement. Vous avez jusqu'au 7 novembre pour vous porter candidat.

Lisez l'article...

Après des élections suivies par un nombre encore plus faible de parents (5%), le gouvernement québécois annonce sa volonté d'une "grande réforme" du système éducatif. "Je considère qu'un taux de participation moyen de près de 5 % est décevant. Le statu quo n'est plus possible, une révision s'impose. Outre la question de démocratie scolaire que cette élection a ramenée à l'avant-plan, cette faible participation de la population m'indique tout d'abord que la structure actuelle ne reflète pas les attentes de la population, notamment à cause de sa lourdeur", a déclaré le ministre Y Bolduc selon Le Devoir. Le Québec pourrait bien dire adieu à la gestion locale du système éducatif et opter pour une centralisation.

Article Le devoir

Article du Café pédagogique

Les enfants des milieux populaires sont formés par leurs parents à ne pas solliciter l'aide du professeur, estime une étude publiée par l'université de l'Indiana. Selon un article publié par Jessica McCrory Calarco dans l'American Sociological Review, les parents transmettent à leurs enfants des attitudes scolaires différentes selon les classes sociales. Les enfants des classes  moyennes et supérieures sont habitués à solliciter l'aide du professeur. Ceux des classes populaires ne posent pas de questions car leurs parents leur apprennent qu'il ne faut pas le faire. Or dans le modèle éducatif actuel, les élèves qui posent des questions ont un avantage...

American Sociological Review

Article de La Presse

Proposé par Eduscol, le café économique vise à préparer l’épreuve d’économie assise sur la production d’une argumentation économique. "Un café économique est une discussion économique organisée dans un espace défini (café, lieu public, salle de classe…), avec un horaire précis, un sujet identifié et un animateur compétent sur le thème exploré", explique Eduscol. "Pratique innovante, le café économique stimule la prise de parole construite et responsable, l’esprit de dialogue et le débat sur des objets économiques. Il met en valeur les interventions des participants en les invitant à approfondir leur réflexion et à argumenter leurs positions."

Sur Eduscol

Le CIDJ organise le 18 novembre une matinée de présentation de son guide des secteurs qui recrutent le 18 novembre à Paris. Le guide examine 60 secteurs et 280 métiers. Il faut la synthèse des études sur chacun.

CIDJ

"Je veux apprendre !" Ce sera un des titres chantés par Les petits serruriers magiques lors de la grande soirée pour les 25 ans des droits des enfants le 17 novembre à Paris. Animée par des enseignants de l'école de la rue d'Oran à Paris, Les petits serruriers magiques est une chorale des enfants des quartiers populaires de la Goutte d'or et de Belleville. A l'occasion des 25 ans de la déclaration des droits des enfants, ils publient chez les éditions Rue du monde un CD "On a le droit de chanter" et se produisent lors d'une soirée spéciale au théâtre Dejazet à Paris. Une soirée riche d'émotions et d'art pour fêter les droits des enfants et les espoirs de notre Ecole.

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C'était le thème de la conférence d'ouverture des journées de l'APMEP le 18 octobre à Toulouse. Selon S Dehaène, les recherches actuelles en neurosciences permettent de démontrer que nous sommes tous doués en maths. De quoi répondre à tous ceux qui pensent que « les maths ne sont pas faites pour eux » ?

Comment améliorer le niveau en maths des élèves ? Selon Education Today, le blog de l'OCDE, la bonne stratégie passe par la métacognition. Si le terme a eu un certain succès au primaire il reste encore méconnu au secondaire. La métacognition amène l'élève à réfléchir sur ses stratégies et à les rendre explicites. Les démarches sont liées à des investigations et souvent à du travail collaboratif. Le blog de l'OCDE donne un exemple concret de tâche qui pourrait être confiée à des élèves : les supermarchés se proclament souvent les moins chers. Recherchez qui a raison. Pour traiter cette question, les élèves doivent obligatoirement faire le choix d'unes stratégie et evaluer ce qu'elle vaut.

Sur Education Today

Régler une équation d'un clic ? C'ets ce que propose Photomath, une nouvelle application pour smartphone qui pourrait bien arriver rapidement en classe. En photographiant avec son smartphone une expression mathématique, on obtient  immédiatement la solution. Photomath sera-t-elle le cauchemar des profs ? Pas forcément car l'application présnete pas à pas comment résoudre le problème. Cela marche pour l'arithmétique, les racines, les équations, les fractions.

Photomath

Quelle est l’alimentation d’un skipper ? Quels sont ses cycles de sommeil ? Qu’est ce que l’anticyclone des Açores ? Autant de questions / réponses à découvrir sur le blog des éditions Jocatop avec Jérémie Beyou, skipper à la Route du Rhum 2014. Une rubrique qui pourra combler les professeurs et leurs élèves avec Mousse, le personnage du blog expliquant en déjà 12 articles sous forme d’interviews bien documentées les incontournables de la Route du Rhum. Côté plus : la possibilité de poser les questions au skipper sur le blog.

Découvrir ici

L’Unesco invite une centaine de collégiens le lundi 10 novembre 2014 à participer au World Science Day. Cette année, le thème de la Journée est « l'enseignement des sciences de qualité». Ce sont 6 activités proposées pendant la journée : exposition sur l’ADN « 60 years of DNA », expériences des micro sciences,  l’expérience et la compétition de croissance cristalline, un atelier de robotique, la géométrie des cristaux expliquée aux élèves et enfin un temps sur les mathématiques expérimentales. 50 élèves peuvent être accueillis le matin et 50 l’après midi

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