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À partir d’ouvrages, de films, d’événements pédagogiques, Philippe Meirieu nous livrera, deux fois par mois, une chronique sur les enjeux éducatifs d’aujourd’hui. |
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| | Modestes remarques sur le rôle des « pédagogues prétentieux » | |
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| | 25 novembre 2016En dénonçant le pouvoir de « pédagogues prétentieux » qu’il entend bouter au dehors de l’Éducation nationale s’il est élu président de la République, François Fillon fait un joli coup politique. Il se joint, dans un contexte international et national qu’il sait sensible à ce thème, au concert contre toutes les formes d’« élitisme »… Il sait, évidemment, que, nulle part, dans aucun des grands corps intellectuels et médiatiques, les « pédagogues » ne sont considérés comme relevant de l’élite : nul Prix Nobel de Pédagogie et nulle chaire de cette discipline au Collège de France ou au CNRS. Pas vraiment de reconnaissance de cette approche disciplinaire et épistémologique dans l’université française, ni même de travaux encouragés et accompagnés sur l’histoire et la tradition de la culture pédagogique en France : il faut aller en Suisse ou en Allemagne, au Royaume-Uni ou même en Italie pour trouver des programmes élaborés sur ces questions… | |
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| | | La victoire à la Pyrrhus des « anti-pédagos »… | |
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| | 21 octobre 2016La critique de la pédagogie, de son laxisme délétère et de ses dispositifs technocratiques, de son humanisme niais et de son jargon scientiste, de son agitation marginale et de sa toute-puissance institutionnelle, est particulièrement à la mode par les temps qui courent. À vrai dire, tout cela n’est pas très nouveau. Déjà, dans les années 1890, Brunetière, intellectuel organique et médiatique, antidreyfusard acharné au nom de « l’honneur de la France », fustigeait Marion, à qui Jules Ferry avait confié le premier cours de « science de l’éducation » pour les enseignants : « Ayons des professeurs qui ne songent qu’à professer. Moquons-nous de la pédagogie. Et débarrassons-nous de ceux qui, au nom de la pédagogie, empêchent nos professeurs de professer ! ». Mais on peut remonter encore plus loin. Les intellectuels français n’ont jamais aimé les pédagogues : ils vénèrent Voltaire et son alacrité, méprisent Rousseau, compliqué et besogneux... | |
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| | | Eduquer après les attentats | |
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| | 24 août 2016Avec "Eduquer après les attentats", Philippe Meirieu nous offre un des livres phares de cette rentrée. Vingt ans après "L'école ou la guerre civile", P. Meirieu développe une réflexion sur l'éducation à la démocratie et au vivre ensemble. Il invite les enseignants à reprendre le flambeau des apprentissages et à persister dans un travail sans cesse à recommencer : semer le rationnel, instruire, partager. Un livre d'espoir. | |
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| | | Aider nos élèves à se sentir pleinement solidaires des autres humains et pleinement libres | |
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| | 24 août 2016" Exiger que la barbarie ne se reproduise plus est l’exigence première de toute éducation". Face à la menace terroriste, à la radicalisation et au repli identitaire, l'Ecole a un rôle à jouer. C'est ce que Philippe Meirieu explique dans cet entretien à l'occasion de la publication de son livre "Eduquer après les attentats" (ESF Sciences humaines). L'Ecole peut-elle devenir un laboratoire social ? Peut-elle participer à la création du commun ? Peut-elle éduquer à la démocratie et maintenir l'autorité du maître ? Philippe Meirieu revient sur les enjeux fondamentaux de l'éducation à cette rentrée pas comme les autres. | |
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| | | L’Education Nouvelle : carrefour de malentendus… et creuset de la réflexion pédagogique d’aujourd’hui | |
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| | 01 juillet 2016Avant les vacances, une réflexion sur l’ « Education nouvelle », qui apparaît dès le début du 20ème siècle, se structure en 1921 au Congrès de Calais et fait encore parler d’elle aujourd’hui… par beaucoup de ceux qui ne la connaissent guère. | |
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| | | 17 juin 2016Les débats récents sur le budget de la recherche comme la question récurrente du statut des intermittents du spectacle posent, à leur manière, une question fondamentale pour notre société et notre éducation : la question du temps. Car, au-delà des revendications, légitimes par ailleurs, concernant la création artistique ou la place de notre pays dans la recherche scientifique internationale, ce qui se joue là c’est la possibilité de « prendre du temps », au sens propre du verbe « prendre », pour suspendre un peu les impératifs de la production économique et de l’urgence médiatique... | |
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| | | L’École est obligatoire, mais l’apprentissage ne se décrète pas | |
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| | 03 juin 2016Ayant l’occasion de travailler régulièrement avec des enseignants, je peux témoigner que beaucoup d’entre eux butent encore sur une contradiction que je crois nécessaire de regarder en face : « L’École est obligatoire, mais l’apprentissage ne se décrète pas ». Effectivement ! Et c’est bien pour cela que nous avons besoin de pédagogie… C’est aussi pour cela qu’il nous faut régulièrement faire le point sur la manière de nous situer au regard de cette question. Car c’est là – n’en doutons pas – que se situe le vrai clivage. C’est dans la manière de surmonter cette contradiction que nous nous situons dans les débats éducatifs et les débats de société. C’est même là, à mon sens, que se joue le rapport essentiel entre pédagogie et politique. | |
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| | | Autonomie des établissements : de quoi parle-t-on ? | |
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| | 20 mai 2016Avec les échéances électorales qui approchent, les positions sur l’école s’exacerbent, sans, pour autant, beaucoup se renouveler. On demande, ici ou là, la fin du collège unique et le développement de la formation en apprentissage ; on appelle à une décentralisation radicale et à un changement complet du statut des enseignants ; on affirme vouloir rétablir « les bonnes vieilles méthodes » ou bien remplacer les classes traditionnelles par un enseignement entièrement individualisé grâce au numérique ; on légifère dans l’abstrait, à tort et à travers, sur les méthodes de lecture et l’autorité des enseignants, l’enseignement des langues vivantes et les effectifs des classes. Certains candidats publient des ouvrages, d’autres font de solennelles déclarations. Tous disent qu’il est temps de donner la priorité à l’éducation. | |
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| | | Le partenariat : usine à gaz ou levier pour l’action ? | |
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| | 06 mai 2016J’ai la chance, depuis plusieurs années déjà, de collaborer avec les équipes du Diplôme universitaire « Adolescents difficiles ». Ce diplôme a été créé à l’initiative de la Protection Judiciaire de la Jeunesse, avec le pédopsychiatre Philippe Jeammet, à Paris, en 2002 et, depuis, il s’est implanté dans plusieurs autres villes de province ainsi qu’aux Antilles. Le principe en est, tout à la fois, simple et original : il s’agit de faire travailler ensemble, pendant une année et en formation continue, des professionnels, tous aux prises avec des adolescents en grande difficulté, mais appartenant à des institutions différentes : Éducation nationale, Protection judiciaire de la jeunesse, médecine, travail social, police et gendarmerie, justice, etc. La formation est, évidemment pluridisciplinaire et comporte, tout à la fois, des apports spécifiques, des ateliers d’analyse de pratiques et l’accompagnement d’un mémoire professionnel... | |
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| | | Refondation : Une dynamique menacée | |
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| | 03 mai 2016Que penser de la refondation ? Philippe Meirieu y voit surtout des occasions manquées et un projet inachevé. Mais aussi une dynamique déjà menacée. | |
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| | | Pour que vivent les lycées professionnels ! | |
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| | 1er avril 2016Invité par le lycée professionnel J. Guéhenno de Saint-Amand-Montrond à l’occasion du 30e anniversaire du journal lycéen « Le Mur », j’ai pu, à cette occasion, rencontrer, tout à la fois les cadres et les enseignants de l’établissement, les parents et partenaires locaux, mais aussi les élèves avec qui J-P Marcadier, professeur de Lettres-Histoire investi dans ce journal depuis sa création, avait organisé un vrai débat… Je connais, bien sûr, ce lycée (« Lycée des Métiers de la bijouterie ») depuis longtemps et j’ai eu la chance de pouvoir accompagner, modestement mais régulièrement, la superbe aventure du « Mur » : journal exceptionnel par sa longévité et sa qualité, il est aussi au centre d’un ensemble d’activités pédagogiques remarquables. Au moment où le traitement médiatique du « classement des lycées » fait largement oublier, une fois de plus, les lycées professionnels, il me paraît important de le souligner. | |
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| | | « Pour le symbolique, nous n’avons pas grand chose en magasin… » | |
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| | 18 mars 2016Cette jeune collègue, professeur des écoles débutante, vient d’être nommée dans une école de banlieue pour y effectuer un remplacement de quelques jours. Elle apprend, en même temps que sa nomination, qu’elle va être inspectée dans les quarante-huit heures... Enthousiaste, cultivée, convaincue du caractère émancipateur des savoirs et de l’éducabilité de toutes et tous, elle sait que ce ne sera pas facile avec une classe qu’elle ne connaît pas et dans laquelle elle n’a pas pu mettre en place un minimum de rituels structurants. Les élèves vont la « tester », la pousser dans ses retranchements et n’hésiteront pas à la mettre en difficulté le jour de l’inspection ! Aujourd’hui, rien ne peut empêcher la partie de bras de fer dès lors qu’un enseignant est « parachuté » et qu’il n’a pas pu construire sur la durée une relation exigeante et confiante à la fois avec sa classe. Mais l’enseignante doit faire face. Elle décide de construire deux séquences… | |
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| | | Enseigner entre « immersion culturelle » et « explicitation analytique » | |
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| | 04 mars 2016"Les pratiques pédagogiques sont condamnées à faire dialoguer situations d’immersion et situations d’explicitation." Partant de l'exemple d'une formation d'enseignants au numérique, Philippe Meirieu revient sur ce qu'est l'acte d'enseigner : une navigation entre une culture qui donne du sens et des savoirs techniques qui permettent d'entrer dans la culture... | |
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| | | 29 janvier 2016Invités par l’Ambassade de France à Helsinki et l’Institut français de Finlande, B Cyrulnik, P Duval et moi-même avons eu la chance d’effectuer un voyage d’étude dans ce que certains considèrent comme un « modèle éducatif » dont nous devrions nous inspirer. Certes, depuis le léger recul de la Finlande dans le classement PISA, les injonctions se font moins pressantes et la mode est un peu passée… Or les systèmes scolaires asiatiques qui caracolent en tête n’obtiennent d’excellents résultats aux tests internationaux qu’au prix d’une compétition scolaire acharnée, d’un redoublement de l’école par des entraînements intensifs périscolaires et de dégâts psychologiques et sociaux considérables. La Finlande reste, parmi les pays qui obtiennent de très bons résultats, celui qui semble être aussi attentif aux résultats scolaires qu’au développement de l’enfant, aux questions d’orientation qu’à la politique familiale… | |
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| | | Savoir et croire : vers une « pédagogie de la laïcité » ? | |
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| | 19 février 2016"Nul ne peut prétendre avoir, définitivement et une bonne fois pour toutes, séparé en catégories complètement étanches le « savoir » et le « croire »". Partant des travaux de Jérôme Fatet et Romuald Josserand, Philippe Meirieu réfléchit à la séparation entre science et croyance et à la façon de transmettre la laïcité. "Ce que nous savons à enseigner, c’est moins une catégorisation qu’une démarche de désintrication permanente et sans cesse inachevée. Nous avons à impulser, par un travail inséparablement expérimental et historique, concret et épistémologique, une quête qui évite au sujet de s’enkyster, de s’enfermer, de s’identifier à un moment donné de son évolution et de sa configuration entre « savoir » et « croire »". | |
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| | 15 janvier 2016Les vœux traditionnels de début d’année ont été étrangement retenus : pas une formule de « bonne année » qui n’ait été accompagnée d’un « malgré » ou d’un « peut-être ». Comme si, après les événements de 2015, nul ne se sentait vraiment autorisé à espérer que l’année qui commence soit une occasion de bonheur, de joie et de réussite. Le sentiment d’accablement est ainsi perceptible au quotidien, dans ces rituels sociaux d’une extrême banalité, mais qui, tout d’un coup, se révèlent terriblement significatifs. Et les enseignants n’ont pas échappé à ce phénomène : des rencontres et débats que j’ai eu l’occasion de faire en ces premiers jours de 2016, j’ai surtout retenu un sentiment de consternation et de découragement, une tristesse et un fatalisme qui mettent en cause le sens même du métier : dans ce monde plein de « bruit et de fureur » où nul ne paraît plus contrôler quoi que ce soit et où le pire est presque toujours sûr, à quoi bon reprendre tous les matins le chemin de la classe ? | |
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| | | Alphabet : Séduction et impasses du « naturalisme éducatif » | |
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| | 11 décembre 2015Depuis le 21 octobre, le film « Alphabet » d’Erwin Wagenhofer est diffusé dans quelques salles de cinéma en France. Diffusion assez confidentielle mais assortie, le plus souvent, de débats fort intéressants et auxquels je ne saurais trop recommander d’assister… Le réalisateur explique que ce troisième film est né dans son esprit, au moment où il tournait dans la « City » de Londres, en voyant ces milliers de personnes, formées dans les meilleures écoles et considérées comme l’élite économique mondiale, conduire notre système financier au bord du gouffre : « Si c’est à cela que conduit la meilleure éducation formelle, alors il y a vraiment quelque chose qui cloche : c’est de ce constat qu’est né ce film ». Argumentaire intéressant et qui suffit, évidemment, pour qu’on s’y intéresse de près. | |
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| | | A quoi sert un enseignant innovant ? | |
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| | 07 décembre 2015Un enseignant innovant est un enseignant qui doute : des pratiques routinières comme de ses propres audaces. C’est pourquoi la conférence d’ouverture de Philippe Meirieu a été un moment particulièrement fort du 8ème Forum des Enseignants Innovants organisé les 4 et 5 décembre à Paris par le Café pédagogique et 15 associations d'enseignants. Les participants y ont trouvé des réponses éclairantes à leurs propres interrogations sur la légitimité de leurs activités pédagogiques : et si un enseignant innovant était subversif parce qu’il invitait l’Ecole à plus de cohérence entre les finalités de l’éducation et les modalités d’apprentissage ? Dès lors, c’est bien le système tout entier qui devrait se mettre à douter. Verbatim de la conférence augurale… | |
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| | | Éduquer après le 13 novembre : « Laisser les questions ouvertes » | |
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| | 27 novembre 2015L’hommage national rendu, aujourd’hui, aux victimes des attentats barbares du 13 novembre ne marquera pas, de toute évidence, la fin des échanges, discussions et débats sur les conséquences de ces terribles événements. Il faut, d’ailleurs, le souhaiter vivement : comme le rappelait, de manière particulièrement opportune, Michel Terestchenko lors d’une des conférences de CitéPhilo, à Lille, le 15 novembre, « nous sommes comptables des politiques publiques menées en notre nom pour combattre le terrorisme ». Et nous avons un devoir imprescriptible, en tant que citoyens, de les interroger, tout à la fois sous l’angle de la morale et sous celui de l’efficacité. À nous, en effet, d’exiger que notre démocratie réponde au terrorisme en restant fidèle aux principes qui la fondent… au risque, sinon, de donner raison à nos pires adversaires. À nous, aussi, de veiller à ne pas alimenter, par nos méthodes, ce que l’on prétend combattre… | |
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| | | 14 novembre 2015Nous savions que la vie était fragile, que l'humain c'était par moments et que la démocratie était menacée par les forces archaïques qui habitent encore le monde.
Nous savions que, face à la vacuité de nos modèles économiques fondés sur la consommation compulsive, notre occident peinait à offrir un autre idéal que l'assujettissement aux intégrismes... | |
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| | | L’autorité de tous les dangers | |
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| | 13 novembre 2015Invité avec François Miquet-Marty, directeur de « ViaVoice », le 7 novembre dernier, par le quotidien « Libération », dans le cadre de son Forum « Libertés chéries », nous devions débattre de la question « L’autorité est-elle dépassée ? ». François Miquet-Marty, en bon connaisseur de la réalité sociologique française, a souligné que les Français étaient, aujourd’hui, en demande d’autorité sur un plan général - dans la famille, l’école, la ville, la politique - en même temps qu’ils vivaient de plus en plus mal l’autorité des lois et des règles. Se construit ainsi, à l’ère de l’individualisme triomphant, une ambivalence fondamentale à l’égard de ce que l’on nomme, de manière trop globale et facile, « l’autorité de l’Etat » : nous voulons qu’elle nous protège toujours plus, tout en refusant qu’elle empiète sur nos libertés... | |
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| | | Quand la littérature ébranle nos certitudes sur l’enfance… | |
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| | 2 octobre 2015"En concevant l’enseignement comme une transaction strictement cognitive, nous nous exilerions de notre propre pays, de là d’où nous venons et qui nous a fait choisir ce métier". A propos du livre de Sorj Chalendon "Profession du père", Philippe Meirieu revient sur la part de l'humain, de la chair, de l'histoire et du sang dans la relation pédagogique. | |
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| | | De l’enseignement de la morale dans l’individualisme contemporain… | |
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| | 11 septembre 2015" La morale authentique, c’est celle qui institue un « nous ». Pas un « nous » qui existe déjà, mais un « nous » qu’elle fait exister". C'est évidemment une allusion à la mise en place de l'Enseignement moral et civique. Mais c'est une ballade réflexive que nous propose Philippe Meirieu. Il interroge le succès commercial des ouvrages de "développement personnel" au regard du déclin de l'édition pédagogique. Une situation qui appelle au changement. "Beaucoup d’enseignants continuent à se « prolétariser » à leur insu et ne rencontrent plus la culture pédagogique – réduite à quelques ersatzs- qu’à travers les « instructions officielles » et la « communication verticale » des « conférences pédagogiques » ! Conséquence : les débats internes de l’Éducation nationale rabattent toutes les questions pédagogiques sur des conflits institutionnels et peinent à les articuler avec l’histoire et l’actualité des recherches pédagogiques", note P Grenier. | |
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| | | Nous sommes en pleine amnésie pédagogique | |
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| | 31 août 2015"En matière pédagogique, nous sommes en pleine amnésie : tout ce qui a été imaginé depuis deux siècles est tombé aux oubliettes". Triste état des lieux pour Philippe Meirieu qui s'étend à l'action d'un Etat qui n'a plus les moyens de ses politiques. Raison de plus, pour Philippe Meirieu, de défendre le travail de l'équipe pédagogique, l'accompagnement des élèves par les professeurs, la redistribution des moyens vers ceux qui en ont besoin. | |
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| | | L’École : une contre-société ? Lettre ouverte à Régis Debray | |
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| | 12 juin 2015Dans un dossier que lui consacre l’hebdomadaire Marianne, Régis Debray, au cours d’un long entretien, aborde brièvement la question de l’École dont on sait à quel point elle lui tient à cœur. Je sais que Régis Debray, loin des caricatures de certains publicistes, manifeste, sur les problèmes scolaires, une salutaire exigence. Par ailleurs, j’ai toujours vu en Régis Debray un homme passionné et rigoureux à la fois... Aussi avais-je été un peu déçu de certaines de ses affirmations que j’avais trouvées par trop rapides lorsqu’il avait été invité, un matin, sur France Inter et s’était exprimé sur la « réforme du collège ». Mais il avait, pourtant, à cette occasion, repris une thèse qui lui est chère et qu’il formule à nouveau dans Marianne sur « l’École comme contre-société ». C’est cette thèse que je voudrais modestement discuter ici. | |
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| | | L’ennui à l’école : un véritable tabou ? | |
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| | 15 mai 2015La ministre de l’Éducation nationale a fait, dit-on un peu partout dans les médias, des maladresses de communication sur la réforme des collèges. Outre son attaque contre les « pseudo-intellectuels », elle aurait affirmé que les élèves – ou, du moins, certains d’entre eux – s’ennuyaient en classe. L’histoire se répète, ou, du moins bégaye : c’est aussi pour avoir utilisé ce mot d’ « ennui » que l’équipe chargée de la consultation sur les lycées en 1998 s’était faite épingler et avait subi les foudres de ceux et celles qui entendent lutter contre la démagogie scolaire, refusent de s’en remettre aux « caprices des élèves » et prônent l’exigence intellectuelle contre les tentations de la séduction qui feraient de l’École républicaine une nouvelle forme d’agence publicitaire… | |
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| | | Entre « sociologisme » et « autoritarisme », la pédagogie travaille à l’émergence de la liberté | |
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| | 17 avril 2015Dans un entretien accordé à France Inter le 10 avril au matin pour assurer la promotion de son nouvel ouvrage « Malaise dans l’inculture » (éditions Grasset), Philippe Val, au parcours médiatique et politique tumultueux, s’en est pris longuement à la « sociologie ». Malgré quelques réserves a posteriori suggérées par le présentateur Philippe Cohen, il a stigmatisé « les sociologues » qu’il considère comme l’incarnation par excellence du « politiquement correct » : en effet, ces derniers, embourbés dans une conception « bourdivine » ou « bourdieusarde » de la société, contribueraient très largement à déresponsabiliser les individus, à saper toute forme d’autorité en présentant systématiquement les coupables comme des victimes et auraient entrainé « la gauche » vers un laxisme généralisé dont nous paierions aujourd’hui les conséquences au prix fort… | |
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| | | Former les enseignants en établissement : Un impératif | |
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| | 03 avril 2015Les 26 et 27 mars se tenait à l’Institut Français de l’Éducation (IFÉ), dans le cadre de la chaire UNESCO « Former les enseignants au XXIème siècle » animée par Luc Ria, un séminaire sur le thème « Former les enseignants dans les établissements scolaires : vers une nouvelle aire de professionnalisation ? ». Conférences, ateliers et témoignages ont permis, à cette occasion, de mesurer les enjeux de cette problématique mais aussi la nécessité d’avancer tant dans la réflexion sur les modalités actuellement en vigueur que sur les exigences permettant de développer cette pratique de manière rigoureuse et sur la durée. En effet, la formation au sein des établissements permet de développer les synergies entre formation initiale et formation continue, contribue aux échanges entre les différentes générations et les différentes disciplines, mobilise de façon originale des outils comme la vidéoformation et favorise les dynamiques de travail en équipe et la cohésion pédagogique de l’établissement. | |
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| | | « Instituer » le collège et lui donner une véritable identité : il est grand temps ! | |
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| | 20 mars 2015a réforme du collège dont les principes ont été annoncés la semaine dernière par la ministre et dont les modalités techniques sont aujourd’hui en discussion a fait naître beaucoup d’espoirs et, comme souvent, engendré de vives inquiétudes. Inquiétudes habituelles, mais légitimes, sur les moyens qui lui seront affectés, puisqu’il n’est pas certain que les 4000 postes annoncés suffisent ni que l’on puisse recruter facilement les enseignants pour les pourvoir. Inquiétudes sur le travail en équipe nécessaire des enseignants et les conditions de sa mise en œuvre. Inquiétudes sur l’accompagnement et la formation de ces équipes. Inquiétudes, aussi, sur la fragmentation de la scolarité induite par la multiplication des dispositifs. Inquiétudes, enfin, sur la « confusion pédagogique » que risquent d’entraîner ces nouveaux dispositifs quand, explique-t-on, les élèves – et, en particulier, les plus fragiles – auraient besoin de plus de clarté et de rigueur… | |
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| | | L’urgence de la construction du collectif à l’École | |
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| | 6 mars 2015Depuis les attentats de janvier, des voix s’élèvent quotidiennement pour dire l’importance de l’apprentissage du "vivre ensemble" à l’École. Certains ajoutent que l’École ne pourra reconstituer, à elle seule, le lien social si un travail de fond n’est pas engagé par l’ensemble de la société en matière de politique de la ville, de priorité d’accès à la formation continue pour ceux et celles qui sont les plus éloignés de l’emploi, de lutte contre toutes les formes de ségrégation sur le plan territorial, social, culturel. D’autres soulignent enfin que la responsabilité de l’institution scolaire même est engagée et que l’injonction moralisatrice au "vivre ensemble" doit s’articuler à une politique de mixité sociale, intégrant les établissements privés et publics, limitant, par des mesures fortes de dotation aux établissements et de carte scolaire, toutes les formes de regroupements claniques, subis ou voulus, qu’ils soient fondés sur la complicité culturelle ou le niveau de revenus... | |
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| | | La laïcité et le mythe de « l’instruction pure » | |
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| | 13 février 2015Dans un article intitulé « Laisser la croyance hors des établissements scolaires », paru dans Le Monde du 31 janvier 2015, Danièle Sallenave revient sur la question de la laïcité et, reprenant à son compte une affirmation du président de la République, affirme que « les religions n’ont pas leur place à l’école ». Elle voit dans ce principe la « définition claire et sans équivoque de ce qu’est l’école "laïque", et qui lui permet d’être l’école de tous : une école qui tient les religions à distance ». Évidemment, Danièle Sallenave n’est pas hostile à « l’enseignement du fait religieux », mais, bien sûr, à condition qu’il soit enseigné comme « savoir » et non comme « croyance » : elle souhaite donc qu’on en donne la charge aux professeurs de français ou d’histoire... | |
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| | | Des rituels, oui… mais lesquels ? | |
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| | 30 janvier 2015Dans le cadre de la "mobilisation de l'École pour les valeurs de la République", le ministère de l'É.N. demande de "rétablir" et "valoriser" les "rites républicains", de développer "la compréhension et la célébration des rites et symboles de la République : hymne national, drapeau, devise" ; il demande également que "les projets d'école et d'établissement comportent des actions relatives à la formation du citoyen et à la promotion de ces valeurs". Ces exigences – en fait, pas très nouvelles – posent, en réalité, plus de problèmes qu'elles n'en résolvent. À moins – et c'est ma crainte –qu'elles ne supposent le problème déjà résolu : on ne respecte, en effet, des rituels que lorsqu'on adhère aux principes qu'ils incarnent, ou bien parce que l'on craint une sanction, ou encore parce que, comme le souligne Eveline Charmeux, "il y a parfois une certaine jubilation à manifester les apparences de respect à l'égard de ce ou de ceux que l'on méprise" et dont on se moque intérieurement... | |
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| | | Pour que nos émotions soient vraiment démocratiques ! | |
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| | 16 janvier 2015L’émotion intense et collective qui s’est exprimée après les attentats de la semaine dernière a été saluée unanimement – ou presque – comme un sursaut humaniste et républicain. Massif et salutaire. Une manière de manifester sereinement et fermement notre attachement commun aux valeurs de la démocratie. C’était un acte politique fort. Il était nécessaire. Il doit rester dans les mémoires comme essentiel… Pour autant, il ne nous exonère pas – bien au contraire – ni du devoir d’inventaire, ni du devoir d’invention | |
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| | | 19 décembre 2014"Quand j’étais professeur de collège, j’écrivais des contes avec mes élèves : on y entrevoyait, parfois, quelques-unes de ces naissances inopinées, de ces choses et de ces êtres qui adviennent à l’improviste, au coin d’une vie ou d’un bois. Et qui changent tout… ou presque". A quoi servent les contes de Noël ? Sont-ils à leur place ici ? Pas sûr ! Mais Philippe Meirieu tente l'essai... | |
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| | | Évaluation du socle : « De (gros) progrès, mais peut (encore) mieux faire… » | |
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| | 05 décembre 2014Alors que vont commencer les travaux de la « Conférence nationale sur l’évaluation des élèves », la publication des « Premières propositions du Conseil supérieur des programmes pour l’évaluation et la validation de l’acquisition du projet de socle commun de connaissances, de compétences et de culture » constitue, de toute évidence, une promesse de renouveau. Certes, le texte du CSP « ne vise pas une mise en application directe » et comporte, au détour de quelques lignes, les concessions qui pourront autoriser assez facilement un repli stratégique en cas d’urgence politique… Certes, il présente, ici ou là, quelques « contorsions théoriques » étranges et même quelques formulations assez obscures… Mais ne faisons pas la fine bouche : il y a là des propositions susceptibles de faire progresser les pratiques pédagogiques de manière significative, vers plus d’efficacité et de justice, vers plus de vrais progrès intellectuels pour tous les élèves et plus de plaisir d’apprendre aussi... | |
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| | | Socle commun et pédagogie : Ne confondons pas le tableau de bord et le moteur ! (1) | |
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| | SommaireLa consultation sur « le socle commun de connaissances, de compétences et de culture » est maintenant terminée et nous en attendons les résultats. Nul ne doute qu’ils seront eux-mêmes l’objet de débats et que les textes vont évoluer dans les prochaines semaines et les prochains mois. Il sera particulièrement intéressant d’observer ces évolutions et, également, la manière dont les programmes vont s’articuler avec le socle censé en être la matrice. Au-delà de la question, un peu formelle à vrai dire, du curriculum, c’est la cohérence pédagogique, institutionnelle et politique de notre projet éducatif qui est en jeu. Parviendrons-nous à proposer à nos élèves, une scolarité obligatoire qui permette à toutes et tous d’accéder à « ce qu’il n’est pas permis d’ignorer », selon la formule d’Octave Gréard, et d’accéder ainsi aux « fondamentaux de la citoyenneté » ? L’enjeu est considérable... | |
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| | | Etre orienté ou s’orienter : l’orientation professionnelle, un enjeu éducatif et démocratique | |
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| | SommaireUn peu partout, dans les régions, se met en place actuellement le Service Public Régional de l’Orientation (SPRO) voulu par le législateur. En effet, aux termes de la loi du 5 mars 2014, « l’Etat et les Régions assurent le service public de l’orientation tout au long de la vie. L’Etat définit, au niveau national, la politique d’orientation des élèves et des étudiants dans les établissements scolaires et les établissements d’enseignement supérieur. Avec l’appui, notamment, des centres publics d’orientation scolaire et professionnelle et des services communs internes aux universités chargés de l’accueil, de l’information et de l’orientation des étudiants, il met en œuvre cette politique dans ces établissements et délivre à cet effet l’information nécessaire aux élèves et aux étudiants. La Région coordonne les actions des autres organismes participant au service public régional de l’orientation, assure un rôle d’information et met en place un réseau de centres de conseil [...] » | |
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| | | Les « experts mondiaux » et la démocratie sont dans un bateau : qui croyez-vous qui tombe à l’eau ? | |
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| | SommaireDans un article du Monde daté du 10 octobre 2014, M Baumard rend compte d’une enquête effectuée auprès de 645 « experts mondiaux » sur l’avenir de nos systèmes éducatifs : « Aux yeux des spécialistes mondiaux de l’éducation qui ont réfléchi dans le cadre du WISE, l’école telle qu’on la connaît aujourd’hui sera vite enterrée. » En effet, d’après les informations recueillies par la journaliste, nous assistons à une véritable « révolution » qui bouleverse les représentations traditionnelles de l’école et de la classe, de l’enseignement et de la formation. Ainsi, selon les propos, rapportés plus loin, de Sophie Pène, responsable du « groupe école » au Conseil national du numérique, « le cours va disparaître à plus ou moins courte échéance », remplacé par un travail personnel en ligne sur des contenus individualisés. Plus globalement, les enseignants et les formateurs vont changer de fonction, devenant des « guides » et des « mentors » pour accompagner les apprenants... | |
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| | | Apprentissage : pendant les annonces, les travaux continuent… | |
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| | SommaireLa journée de mobilisation sur l’apprentissage du 19 septembre 2014 et les annonces qui ont suivi ont suscité de l’enthousiasme chez les uns et de la méfiance chez les autres, de l’intérêt dans l’opinion publique et les médias, du scepticisme dans le monde économique et des inquiétudes dans plusieurs organisations professionnelles d’enseignants. Elle a cependant eu le mérite de permettre de dépasser, pour une part au moins, l’opposition caricaturale entre ceux qui, d’un côté, y voient « la » solution miracle aux problèmes de la formation et de l’emploi – quitte à en faire une machine de guerre contre une Éducation nationale considérée comme incapable de relever ces défis – et ceux qui y voient un retour de l’esclavagisme et du travail forcé des enfants – quitte à confondre l’ensemble des entreprises françaises, dont la multitude des artisans, TPE et PME, avec certains patrons du CAC 40 ! Pour autant, toutes les ambigüités ne sont pas levées... | |
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| | | Du bon usage des « innovations » | |
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| | SommaireLe numéro spécial de rentrée de la Revue « Sciences humaines » (n° 263) propose un dossier sur le thème « Éduquer au XXIème ». Ce dernier se conclut par un article de Sylvain Marcelli présentant « Huit idées pour réinventer l’école ». L’auteur nous prévient qu’il s’agit là, d’ailleurs, plutôt d’ « innovations » que d’ « expérimentations » au sens strict, dans la mesure où c’est bien leur caractère inventif plutôt que l’évaluation de leurs effets positifs sur les progrès des élèves et la cohérence de l’école qui est mise en avant... | |
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| | | Pédagogie traditionnelle, progressisme administratif et progressisme pédagogique | |
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| | SommaireJean Houssaye vient de publier, successivement, deux ouvrages importants. D’une part, chez ESF et en collaboration avec Le Café Pédagogique, il nous permet d’accéder à des textes aujourd’hui introuvables ou totalement inédits sur le fameux « triangle pédagogique » : cette notion – qu’il a introduite - permet, en effet, de comprendre bien des questions et des débats pédagogiques à travers un modèle qui met en relation l’élève, le maître et le savoir. On peut ainsi repérer la manière dont ces trois pôles s’articulent, identifier les situations où l’un de ces pôles « prend la place du mort » et repenser utilement, à la lumière de ces analyses des questions aussi importantes et débattues que l’autorité, le cours magistral ou la gestion des classes hétérogènes. | |
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