Philippe Meirieu : Modestes remarques sur le rôle des « pédagogues prétentieux » 

En dénonçant le pouvoir de « pédagogues prétentieux » qu’il entend bouter au dehors de l’Éducation nationale s’il est élu président de la République, François Fillon fait un joli coup politique. Il se joint, dans un contexte international et national qu’il sait sensible à ce thème, au concert contre toutes les formes d’« élitisme »… Il sait, évidemment, que, nulle part, dans aucun des grands corps intellectuels et médiatiques, les « pédagogues » ne sont considérés comme relevant de l’élite : nul Prix Nobel de Pédagogie et nulle chaire de cette discipline au Collège de France ou au CNRS. Pas vraiment de reconnaissance de cette approche disciplinaire et épistémologique dans l’université française, ni même de travaux encouragés et accompagnés sur l’histoire et la tradition de la culture pédagogique en France : il faut aller en Suisse ou en Allemagne, au Royaume-Uni ou même en Italie pour trouver des programmes élaborés sur ces questions…

 

Les pédagogues, des adeptes du rapt d’enfants

 

Mais peu importe ! Le mot « pédagogue » fait peur ! Il renvoie, dans l’opinion publique, à une sorte de « caste » de spécialistes, évidemment jargonnant, plus ou moins exclus de leur discipline d’origine (la sociologie ou la philosophie, la psychologie ou l’histoire, la linguistique ou l’économie), qui aurait secrètement pris le pouvoir pour se venger de leur mise à l’écart. Plus encore, les « pédagogues », à un moment où chaque parent veut décider de l’avenir de ses enfants, de son environnement scolaire et de ses méthodes d’apprentissage, des conditions de son « épanouissement » et de son « bonheur scolaire », sont présentés comme des sortes de « dictateurs scolaires » qui oseraient encore mettre en avant le « bien commun éducatif », évoquer la nécessité d’un « cahier des charges » national, voire s’interroger sur la nature des institutions capables de susciter de la solidarité entre nos enfants et, même, mettre en avant le pouvoir de l’École, à travers les apprentissages scolaires eux-mêmes, pour créer véritablement du lien social.

 

Disons-le tout net : alors que de « vrais politiques », réalistes et « en prise avec la grande majorité des Français », ont parfaitement compris que le choix de l’établissement et de son uniforme, les examens d’entrée égrenés à tous les niveaux de l’institution, les sanctions contre les « mauvais parents » et la mise en place d’une orientation précoce, correspondent parfaitement à la montée d’un individualisme, que nul, désormais, ne prend le risque de critiquer, les « pédagogues » sont tout simplement aujourd’hui des adeptes du « rapt d’enfants ». Ils sont là, tapis en embuscade, pour tenter d’assigner à l’École une mission sociale… autant dire pour voler ostensiblement aux parents leur progéniture, pour former, autant que possible, des citoyens capables de prendre en charge ensemble leur avenir quand, un peu partout, on voudrait simplement les voir « réussir », faire la fierté de leurs parents ébahis, se positionner dans la hiérarchie sociale pour mettre en échec cette crainte du déclassement qui tenaille tant de nos concitoyens.

 

Que des « pédagogues » s’intéressent aux vertus de la mixité sociale, aux effets de l’entraide entre pairs et entre générations, à l’enrichissement que pourrait représenter, pour toutes et tous, des activités dites « manuelles »… que ces mêmes pédagogues veuillent, au-delà de l’indispensable apprentissage des règles de la langue, donner à chacune et à chacun le goût de l’écrit et l’exigence d’une expression précise et rigoureuse, qu’ils veuillent faire de l’entrée dans la culture non un privilège mais un droit… voilà qui a de quoi inquiéter des politiques dont l’objectif premier reste, semble-t-il, de laisser entendre à chaque parent : « Vous allez enfin pouvoir choisir votre établissement pour vos enfants. Comme vous-mêmes, ils connaîtront les joies subtiles de « l’entre soi ». Votre fils ou votre fille ne risqueront pas de mauvaises fréquentations. Ils seront toujours triés sur le volet et n’auront pas à se préoccuper de ceux et celles qui, accidentés dans leur vie personnelle et sociale, pourraient avoir besoin d’eux. Soyez sereins : au royaume du » développement personnel », on ne leur demandera jamais de s’inscrire dans des collectifs pour faire l’expérience de la solidarité. L’École de la République va devenir celle des familles, des ghettos et des clans. L’École de la culture pour tous celle de l’excellence pour quelques élus ». (1)

 

Des pédagogues pas si « prétentieux » que ça !

 

On peut comprendre, dans ces conditions, l’inquiétude de nos concitoyens. D’autant plus que, non seulement, ces pédagogues sont « pernicieux », mais qu’ils sont présentés comme « prétentieux » ! « Vous verrez : ils vont vous faire taire ! Ils ont la vérité chevillée au corps ! Ils sont tout aussi incapables de reconnaître les différences entre les enfants que les points de vue des parents que vous êtes ! ».

 

Bon, relativisons les choses : dans la rhétorique politique, « prétentieux » est l’inversion habituelle d’« ambitieux » : les objectifs que l’on défend soi-même sont, naturellement, « ambitieux » (c’est même là notre fierté !) ; ceux que défendent les autres sont, évidemment, « prétentieux » : appliquez cela au chômage, à la politique étrangère ou à l’éducation et cela marche toujours. Donc pas d’inquiétude à avoir ici. Les pédagogues ne sont « prétentieux » que parce qu’ils ne partagent pas les finalités de ceux qui veulent se débarrasser d’eux : ils sont « prétentieux » parce qu’ils misent sur l’éducabilité de tous et de toutes et refusent que certains enfants voient leurs destins scellés à onze ou douze ans ; ils sont « prétentieux » parce qu’ils demandent que chaque adolescent, même ceux qui sont en lycée professionnel ou en Centre de formation d’apprentis, puissent accéder à la réflexion philosophique ; ils sont « prétentieux » parce qu’ils voudraient que les savoirs transmis par l’Éole libèrent et unissent les élèves plutôt que de structurer un système sophistiqué de distillation fractionnée. Ils ne sont pas « prétentieux » donc, ils sont « ambitieux ».

 

D’autant plus que les vrais « prétentieux », en éducation comme ailleurs, pullulent un peu partout et, en particulier, dans les médias. Sur les plateaux de radio et de télévision comme dans les débats proposés par les éditeurs et la presse écrite, les chroniqueurs et commentateurs de tous poils semblent tous, en effet, disposer de la science infuse. Ils légifèrent sur tout : une vague enquête sur le port de l’uniforme dans les écoles anglaises et c’est parti : voilà ce qu’il faut faire ! Quelques chiffres sur la Finlande ou la Corée du Sud et tout s’éclaire ! Une agression à la porte d’un établissement et ils savent comment réagir ! La baisse de l’orthographe grammaticale et les voilà convaincus de la nécessité de « revenir à la méthode syllabique » ! Ils ont tout compris… Et les autres eux, évidemment, n’ont rien compris ! Surtout ceux qui ont pris la peine de regarder les choses de près, d’examiner l’histoire, de confronter les théories de l’apprentissage, de regarder ce qui se passe dans les classes.

 

Quel renversement ! Le « prétentieux » est, aujourd’hui celui qui a pris la peine d’étudier Decroly, de travailler sur Emilia Ferreiro, de regarder Vygotsky de près et d’observer des enseignants au travail avant d’émettre un point de vue sur la lecture… Mais le chroniqueur lui, qui n’a rien étudié ou presque, légifère sur tout cela « en toute modestie » !

 

Et puis, il faut bien le dire, en matière de « prétention », le renfort des neurosciences est devenu particulièrement pratique. Inutile, là encore, de lire les travaux de manière précise. Il suffit de quelques concepts qui traînent un peu partout : la plasticité cérébrale (mais sans l’évocation des dangers de manipulation et de dressage mis en avant depuis longtemps par les « pédagogues »), la théorie des intelligences multiples (mais sans l’alerte sur l’enfermement dans des modes de fonctionnement figés que les pédagogues de la métacognition ont patiemment débrouillée), les travaux sur l’attention (mais sans l’observation précise des situations et des rituels pédagogiques qui permettent de construire une véritable « écologie de l’attention »), la potentialisation à long terme, le recyclage neuronal, les systèmes d’inhibition (mais, le plus souvent, sans les propositions pédagogiques qui permettent de mettre en cohérence ce que l’on sait de la manière dont les sujets « fonctionnent » et de la façon dont on peut intervenir sur leur fonctionnement)… Et puis, bien sûr, un peu partout, l’exaltation de « l’individualisation », sans toujours distinguer « prédisposition » et « prédiction », en laissant croire, avec une immense « prétention » que toute « prédisposition » impose une trajectoire et détermine un objectif que la pédagogie ne peut qu’accompagner ! Quelle « prétention » que cette conception – quasiment janséniste ! – qui consiste à « remonter toujours en arrière » pour identifier, en deçà de toute éducation, une hypothétique « nature » dont l’éducation n’aurait à permettre que « l’actualisation» !

 

Entendons-nous bien ! Pas question pour les pédagogues – pas plus aujourd’hui qu’hier – d’ignorer les apports de la science : ils leur sont infiniment précieux. Mais la pédagogie n’est pas une science. Elle articule, de manière toujours difficile, trois types de réalités hétérogènes : d’une part, des finalités philosophiques et politiques, d’autre part, des étayages scientifiques et, enfin, des propositions méthodologiques… le tout en des équilibres jamais donnés à l’avance et toujours à remettre en chantier. C’est pourquoi les pédagogues ne sont surtout pas des « scientistes prétentieux » : ils avancent même en se méfiant du scientisme comme de la peste, conscients – mais ils ne sont pas les seuls heureusement ! – que nulle science, jamais, n’a livré elle-même les conditions de son bon usage.

 

Des pédagogues qui « travaillent » !

 

En réalité, si, malgré tout cela, les « pédagogues » peuvent encore apparaître « prétentieux », c’est en raison d’un malentendu qui devrait être depuis bien longtemps dissipé : ce n’est pas parce qu’ils s’intéressent au développement et à l’apprentissage des enfants que leurs travaux et propositions doivent, d’emblée, être « simples ». Voilà bien longtemps que la belle transparence enfantine a volé en éclats et que les cliniciens comme les cognitivistes ont montré l’extrême complexité de la vie psychique de l’enfant. Pour atteindre la « simplicité » du geste pédagogique et didactique qui, dans la classe, permet à chacune et à chacun de s’emparer d’un savoir, il faut un long travail en amont. Le « simple » n’est pas au début – ni là, ni nulle part d’ailleurs ! –, il est l’aboutissement d’un long cheminement, modeste et obstiné.

 

Pour comprendre cela et sans entrer dans des développements trop longs qu’on trouvera par ailleurs (2), rappelons quelques éléments fondamentaux :

1.         Enseigner a longtemps été considéré – et à juste titre – comme « la capacité à porter le savoir au plus haut degré d’intelligibilité pour autrui » (selon une formule que j’emprunte, en la modifiant un peu, à Denis Kambouchner)… et cela afin, simultanément, de rendre ce savoir saisissable par l’intelligence d’autrui et de contribuer à la structurer.

 

2.         Ce projet s’est toujours heurté à des résistances (4). Mais tant que ces résistances étaient considérées comme la part inévitable d’échec, et tolérées tant du point de vue social que politique… cette conception (« porter le savoir au plus haut degré d’intelligibilité pour autrui ») était considérée comme suffisante pour définir le métier d’enseignant et en structurer la formation.

 

3.         Tout change avec la modernité éducative inaugurée par Pestalozzi qui, en 1799, va tenter d’instruire les orphelins de Stans qui, pourtant, le rejettent violemment, puis par Itard, qui, en 1800, veut, contre toute attente, « éduquer » le « sauvage de l’Aveyron » (considéré alors, par tous les experts, comme un « débile de nature »). Cette modernité éducative fait du postulat d’éducabilité le principe pédagogique par excellence. Sans rien enlever au projet de l’intelligibilité des savoirs (qui garde, évidemment, un pouvoir heuristique essentiel), elle remet en question le « principe de l’intelligibilité suffisante ». Il ne suffit pas qu’un savoir soit parfaitement maîtrisé et intelligible par le maître pour qu’il soit transmis.

 

4.         Notre projet de transmettre se heurte, en effet, aujourd’hui, à la résistance… de ceux qui semblent ne pas pouvoir apprendre… de ceux qui ne veulent pas apprendre… de ceux qui veulent savoir sans apprendre… de ceux qui n’ont pas construit les conditions nécessaires pour apprendre… de ceux dont le « rapport au savoir » n’est pas pris en compte par l’institution scolaire, etc.

 

5.         Et cela d’autant plus qu’avec l’évolution de nos sociétés et dans tous les domaines institutionnels, il n’y a plus superposition entre le projet de l’institution et celui de chacun de ses acteurs dans leur singularité.

 

6.         Dans ces conditions, face à cette résistance, si nous sommes portés par le postulat de l’éducabilité, nous nous devons d’échapper à la double tentation qui nous menace : celle de l’abandon fataliste, d’un côté, et celle du passage en force, de l’autre.

 

7.         Nous sommes donc assignés à construire une professionnalité nouvelle fondée sur l’inventivité pédagogique, à tous les niveaux et pour tous les professionnels du système éducatif. L’enseignant doit « convaincre sans vaincre » et « arraisonner » l’élève… non au sens d’Heidegger, qui évoque l’arraisonnement de l’esprit par la technique, mais dans un sens très différent : amener l’élève à la capacité d’entrer dans la discussion rationnelle sans dressage ni violence, lui permettre de s’installer autour de la « table ronde » du Roi Arthur évoquée par Marcel Mauss dans la conclusion sur L‘Essai sur le don, en laissant ses armes à l’entrée. Travail long et complexe. Et tout concourt, on l’a vu, à l’abandon de toute prétention pour y parvenir. Il y faut simplement et tout à la fois de l’obstination et de l’humilité.

 

Que, dans ces conditions, on décide de bouter dehors le « pédagogue » de l’Éducation nationale, serait donc, non seulement une erreur, mais aussi, et surtout, un manque de jugement pédagogique… et politique ! Espérons d’ailleurs que la formule aura d’ailleurs, d’ici là, été identifiée pour ce qu’elle est : une sottise d’une terrible prétention !

 

Philippe Meirieu

 

NOTES

(1) Je ne me résigne nullement à ce « malentendu » entre l’École et les parents, bien au contraire. Je plaide pour un nouveau contrat scolaire entre eux. Voir : L’École et les parents : la grande explication : http://www.meirieu.com/LIVRESEPUISES/ecoleetparents.pdf

(2) Cf. en particulier, Éduquer après les attentats, paris, ESF éditions, 2016 : http://www.meirieu.com/LIVRES/eduquer_attentats.htm

(3) C’est ce que j’ai nommé, dans mes travaux, « le moment pédagogique », cf. La pédagogie entre le dire et le faire, Paris, ESF éditeur, 1995.

 

 

Par fjarraud , le vendredi 25 novembre 2016.

Commentaires

  • stephan, le 26/11/2016 à 11:52
    Cher M. Meirieu, 
    Aussi pertinente que soit votre réponse, je doute qu'elle atteigne d'autres personnes que les convaincus..
    Je ne suis pas sûr, par exemple,  que M.Fillon vous lise.. 
    Quant à cette attaque contre les pédagogues, n'avez-vous pas compris qu'il s'agit simplement d'une périphrase pour désigner le corps enseignant ?
    Un candidat peut critiquer "les fonctionnaires" ou "les pédagogues", mais ne prendra pas le risque de dire "les médecins du secteur public" ou "les enseignants" (cette tâche étant réservée aux chroniqueurs des journaux de droite : chacun son job). 
    Or donc: ne vous sentez pas plus mis en cause que n'importe quel enseignant pédagogue(au sens où je l'entends, c'est - à -dire comme un pléonasme).
  • thais8026, le 25/11/2016 à 13:39
    Ce que l'on reproche à certains pédagogues ce n'est pas d'être prétentieux mais irresponsables.
    A chaque pseudo nouvelles innovations, elles sont portées aux firmaments. Ceux qui ne veulent les suivre sont considérés comme des réactionnaires ne voulant pas la réussite de leurs élèves.
    Mais une fois la "mode" passée, on passe à une nouvelle innovation. 
    Mais en attendant le champ de ruine, il est bien là car si on change c'est que la soit-disant merveille est loin d'en être une et que souvent elle a fait plus de dégât qu'autre chose
    PISA n'est pas fait pour évaluer notre système mais depuis 20 ans nos résultats chutent donc force est de constater que depuis 20 ans le niveau baisse et les inégalités se creusent malgré toutes les réformes inspirer de ces pédagogues.
    Et ce que ces pédagogues oublient un peu trop, c'est que l'on travaille avec de l'humain, un médecin ferait, sur des enfants, les expériences que l'on se permet de faire à l'école, cela provoquerait un scandale monstrueux.

    • flam07, le 26/11/2016 à 15:46

      Thais, votre commentaire est pathétique et totalement hors de propos ! Comment ne pas voir le réalité ?
      Qui vous oblige à appliquer telle ou telle pédagogie ? Personne ! C'est trop facile de dire que c'est les autres... Quand on montre du doigt un groupe de personnes comme responsable de tous les heurts...On ravive les douleurs du passé ! Voire même les souvenirs les plus horribles de notre Histoire.
      Les attentats que traverse la France nous rappellent en permanence la faillite de l'éducation et pas besoin de Pisa pour ça. Amener nos enfants et élèves à réfléchir, à douter sans excès et à s'ouvrir aux autres ce serait déjà une belle avancée.
      Pour en revenir,  aux "pédagogues" irresponsables dont vous parlez si ce n'est pas un mensonge c'est un scandale ! Car ils sont les gardes fous essentiels de notre système. Contre les politiques, contre la société et ses croyances "le niveau baisse..." "le niveau baisse...""L'orthographe n'est plus ce qu'il était..." Ces  pré-constructions pathétiques dont les journalistes sont friands pour vendre leurs journaux et dont il me semble vous  faites partie...
      Pourtant certes les écarts entre les plus faibles et défavorisés et les autres se creusent mais sur quels critères peut-on mesurer une réelle baisse ? Sur une dictée donnée en 1987 ? Alors ça oui les élèves font peut être plus de fautes mais à côté de ça, ils connaissent infiniment plus de choses que les enfants du passé... Est-ce une baisse d'accéder à la culture ?
      Plutôt que de dire que c'est à cause des autres, vous feriez mieux de chercher des solutions autour de vous pour aider les plus faibles. Ah oui...autour de vous, vous risquez de croiser des pédagogues qui ont réfléchi durant de nombreuses années, à des vrais moyens d'aider les élèves...Certes, ils ne sont pas tous d'accord  mais c'est là la richesse de notre système, piocher un peu partout pour trouver son style et aider véritablement  au lieu de faire son cours sans  regarder les problèmes...


      • Siegfried, le 04/11/2017 à 18:37
        , ils connaissent infiniment plus de choses que les enfants du passé... en voilà un beau cliché encore
        et bien non
        http://www.mezetulle.fr/leducation-a-armes-egales-dialogue-entre-j-m-blanquer-et-c-kintzler-dans-philosophie-magazine/
        bravo thais8026 , excellente intervention

        pauvre Meirieu , qui s'accroche aux branches de son arbre perdant racine ,il n'a toujours rien compris !  c'est imbuvable  , comme depuis trop longtemps ; dans le meilleur des cas ce sont des enfoncements de portes ouvertes ; de plus il se fourvoie en ironisant sur ceux qui s'en
        prendraient aux pédagogues, alors qu'ils s'en prennent ,le plus sainement, au pédagogisme ; ce n'est pas la même chose ,et Meirieu pourrait bien avoir fait cette confusion volontairement ,assimilant son pédagogisme à la pédagogie , cherchant à s'attirer ainsi moins de détracteurs chez les myopes ,au moins chez ceux-là ; il vaut mieux éviter de dire ici réellement ce que l'on pense de ce personnage
        • flam07, le 10/10/2020 à 00:14
          Beau cliché ??

          Pourtant non !  30 % des européens pensent que le soleil tourne autour de la Terre. Pour les enfants de fin de primaire c'est 10 %.

          Combien pensaient que la Terre tournait autour du soleil avant les années  50 ?

          Et je pourrai prendre de nombreux autres exemples...

          Après, je ne dis pas que les élèves  sont plus performants en lecture ou maths mais bien qu'ils connaissent plus de choses d'un point de vue culturel et cela c'est indiscutable ! C'est d'ailleurs pour cela que les apprentissages sont plus difficiles qu'auparavant car ils se heurtent à des connaissances déjà construites et parfois naïves.

          Pour la lecture citée par Cavalli : qui dirige l'état depuis 20 ans ?  
          Il y a eu 5 ans la gauche les 15 autres années c'est bien la droite !

          Donc la faillite vient d'où ?

          Ouvrez les yeux..

          Ne confondez ceux qui défendent les enseignants comme Meirieu et ceux qui nous dirigent...

          Mais peut-être que  Siegfried et Cavalli travaillent pour le ministère ?
        • cavalli, le 09/12/2017 à 22:02
          bien dit,vous avez tout à fait raison

          article pour réflexion :

          http://www.mezetulle.fr/instruire-dabord/


          souhaitons qu'ici ,encore plus ,toutes les opinions puissent être exprimées librement , ce qui ne semble pas être toujours le cas


          Dernière modification le 07-12-2017

          PIRLS : MOBILISONS-NOUS SUR L'APPRENTISSAGE DE LA LECTURE !


          Le SNE et le SNALC ont pris connaissance des résultats de l'enquête PIRLS sur le niveau des élèves en lecture. Il n'y aura pas de bonne surprise : l’école française est bonne dernière en Europe. Cette étude vient confirmer celles menées depuis de nombreuses années au ministère par les services de la DEPP (Direction de l'Évaluation, de la Prospective et de la Performance).

          Nos organisations s'y attendaient donc : nous avons publié l’an dernier un diagnostic sévère sur l’institution (« Permettre à tous de réussir »), et proposé de nombreuses solutions pour stopper l'hémorragie.

          La première consiste à cesser de culpabiliser les enseignants en leur infligeant ordres et contrordres à longueur d’alternance. De la considération, de la formation et de la confiance : voilà les ingrédients nécessaires et suffisants. Le SNE et le SNALC demandent donc au ministre de travailler à restaurer l’autorité des maîtres et d'ouvrir la formation sur la recherche scientifique sérieuse, après des décennies d'errance. Le Conseil scientifique nouvellement créé doit se saisir de cette question de toute urgence. Sur ce sujet comme sur bien d'autres, la France ne peut plus se permettre de rester bloquée dans une idéologie qui a largement fait preuve de sa nocivité.

          Paris, le 05 décembre 2017
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