« En France, près de 28 % des jeunes adultes (âgés de 15 à 34 ans) y sont soit nés à l’étranger, soit issus d’au moins un parent immigré, ce qui est proche de la moyenne des pays de l’OCDE (27%) et peu éloigné de la moyenne de l’Union européenne (24%) », rappelle l’OCDE. Pourtant, « la difficulté à intégrer les enfants issus de milieux défavorisés y est plus nette que dans la plupart des pays de l’OCDE et se traduit par de piètres résultats chez les enfants immigrés et issus de l’immigration qui sont surreprésentés dans ce groupe : 41% des élèves immigrés éprouvent des difficultés de compréhension de l’écrit contre seulement 26% en moyenne dans les pays de l’OCDE… Un quart des jeunes de 15-24 ans sortis du système scolaire sans diplôme sont des enfants d’immigrés nés en France (y compris les jeunes issus de couples mixtes), alors qu’ils représentent une personne sur cinq dans cette classe d’âge ». Une situation particulière à la France. Les données OCDE montrent que dans d’autre spays les immigrés ont d’aussi bons résultats que les jeunes autochtones, voire parfois meilleurs.
L’étude de l’OCDE pointe des pistes pour remédier à cette situation. » Les enfants nés à l’étranger mais qui ont pu intégrer la maternelle en France ont à l’âge de 15 ans un avantage équivalent à plus de 3 années de scolarité comparé aux enfants entrés au même âge mais qui n’ont pas suivi cet enseignement », note par exemple l’OCDE. L’OCDE pointe 4 mesures : « réduire significativement la taille des classes dans les établissements difficiles pour favoriser la mise en place d’une pédagogie différentiée et permettre ainsi une plus grande individualisation de l’enseignement »; » développer des politiques plus incitatives afin d’attirer des enseignants plus expérimentés et mieux formés dans les établissements difficiles »; » renforcer les dispositifs visant à nouer des liens entre les familles et écoles » et » soutenir les élèves et les établissements défavorisés ». D’autres mesures concernent la politique d’immigration comme par exemple » éviter de retarder le regroupement familial des jeunes enfants pour qu’ils puissent avoir accès à l’enseignement préscolaire au même titre que les enfants nés dans le pays ».