Vous connaissez tous ses sites de référence sur le métier de professeur des écoles, avec Instit 90, et , depuis la rentrée, celui de directeur d’école, avec directeur 90. Qui est Sylvain Obholtz ? Pour qui et pourquoi produit-il avec constance des sites Internet où toute une profession va piocher.
« Je ne suis plus tout à fait un débutant« , nous a dit Sylvain Obholtz. Après avoir enseigner à tous les niveaux, après une période comme maitre spécialisé, il a pris la direction de l’école Rucklin , dans la banlieue de Belfort, depuis un peu plus d’un an. C’est un nouveau métier qu’il découvre après une trentaine d’années comme instituteur et professeur des écoles.
Située en RRS, l’école compte 8 classes et près de 200 élèves. S Obholtz doit gérer une équipe nombreuse. Les enseignants sont jeunes, souvent à temps partiel et l’école compte un Rased complet et un maitre supplémentaire (dans le cadre du « plus de maitres que de classes »). L’école a opté pour les nouveaux rythmes scolaires depuis l’année dernière. Mais ce qui frappe à la Rucklin, c’est plutôt les continuités. « A Belfort, avant la réforme des rythmes, le périscolaire était déjà très développé », nous confie S Obholtz. « Les classes sont ouvertes; Les enseignants sont habitués à ce que des intervenants soient dans l’école. Il y a toujours eu des ateliers, des études surveillées ». C’ets la même chose pour le maitre supplémentaire : l’école bénéficiait déjà d’un dispositif de maitre de soutien bien avant la naissance du dispositif « plus de maitres que de classes ». Le changement à Belfort c’est plutôt l’alternance politique depuis les dernières élections et la crainte de voir le périscolaire diminuer de volume.
Cet été S Obholtz a ouvert un nouveau site, Directeur 90, qui, comme Instit 90, témoigne de ses activités. « Au départ je voulais juste comme formateur économiser des photocopies e partageant des documents », nous dit-il. « Mais dans notre métier on est très isolé. C’est dommage que ce qu’on produit et qui peut rendre service ne soit pas partagé. L’objectif du site c’est d’abord de partager. Ce qui m’a demandé du temps à établir autant en faire profiter les autres ». Très connus des enseignants, ses sites ont aussi une autre fonction reconnue par S Obholtz. « Ils sont aussi des instruments politiques. Dans la communication avec mon institution et avec l amairie, ils me permettent de mieux faire comprendre comment on travaille et quels sont nos besoins. Cette transparence nous permet d’être plus crédible ».
Avec ce « nous », S Obholtz se met dans la peau de directeur. Pour lui le directeur a d’abord un rôle pédagogique et d’animateur. »Son arme c’est l’authenticité des projets », explique-t-il. « Quand l’analyse des besoins est partagée par les collègues, tout le monde s’engage bien dans l’action. Pour moi le directeur est un coordinateur. Il doit travailler à développer le collaboratif et aller vers la co-responsabilité ». Dans l’école de « Directeur 90 », chaque sujet du conseil d’école est présenté et développé par un enseignant. « Ca marche bien », nous dit S Obholtz. « Mes enseignantes ont plus de temps que moi pour travailler un sujet et pour le préparer ». La seule chose qui manque au directeur c’est un bon accompagnement extérieur. S Obholtz aimerait que des experts , des chercheurs aident les écoles directement. Message transmis.
François Jarraud