Des nouvelles de l’Apses, le rapport sur les inégalités en France, le rapport sur l’état de la France…
Inégalités : La bataille passe par l’École pour le Rapport sur les inégalités
« Les inégalités de revenus progressent parce que les plus favorisés en veulent toujours plus », écrivent Anne Brunner, Louis Maurin et Nina Schmidt dans le Rapport sur les inégalités en France. « La lente diminution du niveau de vie des 10 % les moins favorisés (depuis 2008) constitue un retournement historique, un marqueur de notre histoire sociale. Que les riches s’enrichissent, c’est monnaie courante ; que les pauvres s’appauvrissent, cela change la donne. Ce choc nourrit une haine envers ceux qui continuent à profiter ».
Ils font le lien avec la question scolaire. « L’injustice scolaire nourrit une défiance vis-à-vis de l’institution, et cette défiance structure les rapports sociaux. Les enfants des milieux populaires savent que la compétition est faussée face aux initiés du système. Pas tant en raison de l’aide directe des parents favorisés à leurs enfants, mais du contexte dans lequel ils baignent (confort matériel, loisirs, langage, etc.) et de leur connaissance des rouages du système (exigences, orientation, etc.). L’ampleur de l’enjeu peut se lire dans l’omniprésence du débat scolaire dans la presse, dans la façon dont les dominants, bien organisés, bloquent toutes les évolutions du système éducatif, même les plus mineures, de la modernisation de l’orthographe à l’assouplissement de la notation, en passant par les langues anciennes. Il leur faut conserver leurs avantages à tout prix. Leur argumentaire est rôdé : chaque tentative pour remettre en cause leur position constitue une atteinte au niveau scolaire qui se ferait au détriment des masses ».
Le rapport
http://www.inegalites.fr/spip.php?page=article&id_article=2289&id_rubrique=64
SES : Le Rapport sur l’état de la France
« Notre incapacité à définir un projet commun aggrave la situation : de ce fait, nous ne nous mobilisons pas assez autour des atouts du pays afin d’affronter les défis du XXIe siècle. à l’origine de cette difficulté, on trouve en particulier la tension entre une ambition élevée en matière d’égalité, largement partagée par nos concitoyen.ne.s, et sa mise en œuvre imparfaite. Si la France reste un des pays les moins inégalitaires, grâce notamment à la redistribution opérée par l’action publique, ces inégalités se sont sensiblement accrues ces dernières années, creusant l’écart entre réalité et objectifs affichés ». Le Rapport de Guillaume Duval et Pierre Lafont, réalisé pour le CESE, ne se limite pas à des recommandations. Il publie de nombreuses données et graphiques à intégrer dans les cours : emploi, endettement, inégalités de genre, de revenus ou territoriales, mais aussi satisfaction dans la vie, état des sols, décrochage scolaire, etc.
Le rapport
http://www.lecese.fr/travaux-publies/rapport-annuel-sur-letat-de-la-france-reconcilier-la-france
L’Apses renouvelle bureau et orientations
« L’APSES demande prioritairement l’intégration des SES dans les enseignements communs de seconde générale, dans le respect des spécificités des SES et dans des conditions revalorisées : volume horaire accru et dédoublements dans toutes les classes. Les dédoublements doivent être définis nationalement afin d’éviter les inégalités de conditions d’apprentissage des élèves selon les établissements. L’APSES demande une répartition équitable des classes de seconde et des enseignements du cycle terminal entre collègues au sein des établissements… L’APSES s’oppose à toute autonomie des établissements aboutissant à dégrader la place et le contenu de l’enseignement d’exploration SES ». L’association des professeurs de SES a tenu son AG. Erwan Le Nader reste président de l’association.
Le nouveau bureau
http://www.apses.org/elus-et-instances/
Les orientations
http://www.apses.org/les-orientations-de-lapses/
Sur le site du Café
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