« J’aimerais qu’il y ait davantage de vocations vers les carrières scientifiques ». Le 13 juin le collège Rep L Paulhan de Sartrouville a inauguré sa qualité de « collège pilote La main à la pâte ». Djamila Gadouche, professeure de SVT revient sur ce partenariat avec La Main à la pâte qui ne concerne encore qu’une poignée d’établissements.
Depuis des années La Main à la pâte accompagne des enseignants dans un renouveau des pratiques pédagogiques pour l’enseignement des sciences. Mis en relation avec des chercheurs, les enseignants suivis par La Map apprennent à faire cours autrement et à initier les élèves à la démarche scientifique.
Avec la création des « collèges pilotes », La Map « ne vise pas à faire des collèges élitistes », nous a dit Katia Allégraud, de La Map. « On veut lancer une dynamique sui fasse que davantage d’élèves aient un vécu particulier par rapport aux sciences ». La moitié des collèges choisis sont des établissements de l’éducation prioritaire. Ils sont 37 actuellement, mis en réseaux autour des Maisons pour la science développées par la Fondation La Main à la pâte. La Map en espère 60 l’année prochaine.
Chacun de ses collèges bénéficie d’un parrain scientifique et d’un soutien dans ses enseignements scientifiques, nous explique Djamila Gadouche.
« On travaille en 5ème en enseignement intégré (EIST) depuis 3 ans. Du coup on a fait des formations avec La Map et in les a beaucoup aimé », nous dit D Gadouche, professeure de SVT et professeure référente au collège Rep L Paulhan de Sartrouville. « Ces formations donnent des idées. On passe deux ou trois jours avec des chercheurs . On apprend à se mettre dans la peau des élèves. C’est vraiment intéressant ».
En devenant « collège pilote », l’établissement s’engage résolument dans un enseignement des sciences qui travaille la démarche scientifique avec els élèves. « On a fait deux projets cette année », continue D Gadouche. « Par exemple, en 6ème, on a travaillé sur la biodiversité des oiseaux. Les élèves ont construit des mangeoires en cours de technologieet les ont équipé de pièges photographiques . En SVT on a recueilli près de 3000 photos qu’ona appris à exploiter pour reconnaitre les espèces. Pour cela on a réfléchi à la disposition des mangeoires. Les élèves ont vécu une démarche scientifique du début à la fin. Ils ont vu qu’il faut du temps, de la patience une maitrise des technologies et des données à interpréter ».
Dans ce projet, le collège Paulhan a bénéficié avec La Map du soutien de deux chercheurs qui ont travaillé avec les élèves.
Pour Djamila Gadouche, le bilan de cette collaboration avec La Main à la pâte est très positif. « On a eu une année très dynamique ». Le 13 juin, le collège recevait les parents pour leur présenter les travaux des élèves. C’était aussi une occasion d’entretenir un lien utile avec les familles. L’objectif c’est toujours de faire connaitre les métiers des sciences.
François Jarraud
