» La vive résistance à une éducation complète à la sexualité de la part de certains groupes dans divers pays a augmenté. En Ouganda, une forte opposition de l’opinion publique a conduit le ministère de l’Éducation à retirer le programme national d’éducation en matière de sexualité, qui a par la suite été révisé. En Angleterre, la décision prise en 2018 de rendre obligatoire l’éducation à la sexualité et aux relations a fortement été critiquée et une pétition en ligne contre elle a recueilli plus de 100 000 signatures », explique Manos Antoninis, directeur du rapport mondial de suivi sur l’éducation de l’Unesco.
» À l’échelle mondiale, chaque année, 15 millions de filles se marient avant 18 ans et environ 16 millions de filles âgées de 15 à 19 ans et un million de filles de moins de 15 ans donnent naissance. De plus, les jeunes représentent un tiers des nouveaux cas d’infection liés au VIH chez les adultes ; pourtant, dans 37 pays à revenu faible ou intermédiaire, environ un tiers seulement des 15-24 ans ont une connaissance approfondie de la prévention et de la transmission du VIH. Il est temps de faire face aux faits », poursuit Manos Antoninis. » Dans le cas de plus d’une naissance sur dix, les mères sont âgées de 15 à 19 ans. Cela ne signifie pas seulement la fin de l’éducation de ces filles ; ces naissances sont souvent fatales. La grossesse et l’accouchement constituent les principales causes de décès dans ce groupe d’âge ».
L’Unesco publie un nouveau rapport « Facing the Facts » qui donne des recommandations pour que l’éducation sexuelle entre dans les faits et notamment rendre les programmes pertinents.