Par Antoine Maurice
Quel collègue n’a pas été à un moment confronté à la complexité d’organiser et de mettre en œuvre une sortie ou un cycle en pleine nature ? Justement l’académie de la Réunion met en ligne un dossier intitulé « l’enseignement des activités physiques de pleine nature en éducation physique et sportive ». Réalisé par plusieurs collègues spécialistes, même s’il concerne l’académie de la Réunion, ce vade-mecum permet de proposer des pistes de traitement transférables, dans le respect des particularités locales.
Une obligation institutionnelle
En effet, le parcours de formation en EPS amène l’élève à apprendre à « se déplacer en s’adaptant à des environnements variés et incertains ». Dès lors, nous constatons que peu de cycles proposent à l’élève de vivre pleinement l’activité au sein d’un milieu naturel. Si les contraintes financières et structurelles sont des éléments pouvant expliquer cette situation, la complexité législative en est une autre.
Une attention particulière sur les conditions de leurs mises en oeuvre
Si d’un point de vue moteur les activités de pleine nature sont un passage obligé, celui du maintien des conditions sécuritaires en est bien évidemment un autre. L’agir en « bon père de famille » est indispensable. Mais que peut-on ou que doit-on comprendre de cette injonction ? Comment garantir la mise en œuvre des activités de pleine nature en toute sécurité ? D’où justement l’idée non pas d’un « guide » mais d’un Vade-mecum autour des APPN.
Un « flou » législatif
La question est souvent de savoir comment mettre en place des normes fixes en la matière. Quel taux d’encadrement peut-il être proposé pour une sortie VTT, pour une randonnée, en course d’orientation, en canoé. Pourtant, chaque sortie, chaque cycle se déroulent dans des contextes singuliers, dans des conditions particulières, variables. Dès lors, l’essence même des activités de pleine nature condamne ces dernières à ne pas pouvoir proposer de cadre « fixe ». Ainsi, les taux d’encadrement des fédérations, si elles représentent des indicateurs pertinents, ne peuvent prendre dans le cadre de l’enseignement de l’éducation physique et sportive un caractère obligatoire.
La question des contenus, comme moyen de mise en oeuvre ?
Le dossier insiste sur l’importance de rechercher l’appropriation par l’élève des compétences liées à la sécurité comme objectif d’apprentissage, mais également comme moyen d’encadrement de la sécurité pour soi-même et pour les autres. Plusieurs pistes sont ainsi proposées.
Un outil pertinent
Vous l’avez compris, le vade-mecum présenté par l’académie de la Réunion représente un outil pertinent d’aide au service des équipes EPS et bien évidemment, au service de l’enseignement des activités physiques et sportives de pleine nature.
Le dossier
http://eps974.ac-reunion.fr/pages/ipreps/comipr/doc/Guide_APP[…]
Sur le site du Café
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