Crise économique et comportements de consommation alimentaire
Agrimer publie une étude en ligne sur l’évolution des comportements de consommation alimentaire en particulier entre 2000 et 2009. La crise de 2008 a eu un impact sur les achats des français : moins de viande, plus de préparations maison, moins d’achat de boissons ; la baisse du pouvoir d’achat conduit les consommateurs à freiner leurs envies de produits non essentiels. L’impact des campagnes de sensibilisation à l’équilibre alimentaire se lit aussi dans les caddies. Nul doute que la crise actuelle renforce cette évolution où le temps passé aux achats augmente à mesure que le porte monnaie s’allège.
http://www.alimentation-sante.org/wp-content/uploads/2011/12/FranceAgrimer-Crise.pdf
Acheter et manger sans se leurrer
Comment contrer l’influence du marketing et du packaging sur l’achat de nourriture pour privilégier l’intérêt nutritionnel ? Fabrice Etilé, chercheur au sein de l’unité Alimentation et sciences sociales de l’Inra, évoque ses recherches sur les biais de perception qui peuvent leurrer le consommateur.
Interview de Fabrice Etilé
Carnivore et sentimental
Depuis quelques années, et singulièrement depuis la parution de l’ouvrage de Jonathan Safran Foer « faut-il manger les animaux », manger de la viande est devenue pour certains une activité suspecte voire criminelle. Souffrance des animaux, planète en danger, les arguments s’empilent pour nous convaincre de devenir un mangeur végétarien.
Dans le Monde, Pierre Barthelemy s’interroge « Comment concilier goût pour la viande et amour des animaux ? ». Comment oublier Mistigri, Choupette ou Rex quand on déguste un bon steak ? Pourquoi dans notre esprit, un rôti de porc ne s’appelle pas Babe ?
Le journaliste relaie trois expériences scientifiques qui se penchent sur le « paradoxe de la viande ». Selon les tests, la consommation ou non est liée aux capacités mentales que l’on attribue aux animaux. Et, les stratégies mises en place conduisent à trouver plus intelligents une vache qui paisse qu’une vache destinée à nos assiettes. « Toutes ces expériences semblent donc montrer que, pour mettre son âme en paix et résoudre le paradoxe de la viande, le carnivore humain « démentalise » les animaux de boucherie » conclut Pierre Barthelemy qui accompagne ses propos par une pirouette sur le végétarisme « Depuis quelques années en effet, des botanistes étudient très sérieusement la possibilité que les végétaux, même privés du système nerveux des animaux, aient développé à leur manière une certaine intelligence… ».
L’article