Les nouvelles modalités du CAPES de lettres
Sur le blog de la revue « L’Ecole des lettres », Pascal Caglar propose une analyse des nouvelles modalités du CAPES de lettres à partir de 2014. « De prime abord, ce nouveau Capes de lettres réalise une franche évolution vers une authentique prise en compte des situations d’enseignement, sans toutefois rompre avec les exigences disciplinaires traditionnelles, ni avec une certaine histoire du concours. Le virage semble donc bien dessiné, ni trop brutal, ni vaguement incurvé. »
Parmi les évolutions importantes signalées : la fin de deux Capes distincts, lettres classiques et lettres modernes, au profit d’un Capes unifié, avec deux options LC, LM, mais des épreuves rapprochées, la dissertation devenant commune ; le changement dans les coefficients qui a pour conséquence que les épreuves orales deviennent deux fois plus importantes que les épreuves écrites avec un temps de préparation par conséquent augmenté à trois heures ; la nature de la seconde épreuve orale, intitulée « Analyse d’une situation professionnelle », qui invite à conduire une séquence d’enseignement accompagnée d’une séance de cours pour un niveau donné à partir d’un dossier constitué d’un corpus de textes et de documents variant selon les options ; une épreuve d’explication de texte, qui « risque d’être moins « littéraire » ou de porter sur des textes plus adaptés aux programmes »…
http://www.ecoledeslettres.fr/blog/education/capes-de-lettres-vivement-2014/
Le Français Aujourd’hui : l’enseignement du théâtre
Christine Mongenot et Isabelle De Peretti coordonnent le numéro 180 de la revue « Le Français Aujourd’hui » consacré à l’enseignement du théâtre. On y revient sur l’histoire particulière du genre à l’école : les difficiles relations qui s’y nouent entre le texte et le jeu, le répertoire d’œuvres et d’esthétiques traditionnellement enseignées. On y développe aussi de nouvelles propositions didactiques, à l’intérieur des classes, mais aussi pour la formation des enseignants.
« Le passage par la mise en jeu dans de tels modules de formation devient ainsi le cœur du processus de formation, rompant avec sa place canonique de couronnement final de la lecture du texte. » Il s’agit de favoriser « l’aller-retour entre les activités de lecture, de jeu, et la confrontation des expériences de mises en jeu pour revenir au texte, l’approfondir, selon une progression dynamique » ou encore de « privilégier les activités de mises en voix plurielles et leur confrontation ». La réflexion porte encore sur les « résistances des enseignants qui viennent de l’irruption de la corporéité dans un espace scolaire où elle est vécue de manière implicite, alors que l’activité de théâtre la met en évidence. »
La formation des enseignants doit permettre non seulement l’acquisition d’une vraie culture théâtrale, prenant en compte les écritures modernes, mais aussi « une activité dramatique d’improvisation, proche du jeu de rôles, pour remettre au cœur de l’acte d’enseignement la créativité et les forces positives de la subversion dont l’activité dramatique peut être le vecteur. »
Présentation de la revue :
Français : Réconcilier le sensible et le sensé ?
L’AFEF organise le 1er juin à Paris une rencontre débat avec Caroline Archat, Jean Charles Chabanne et Marie Sylvie Claude sur l’enseignement de l’histoire des arts. » L’histoire des arts nécessite un accompagnement des élèves pour favoriser leur rencontre avec les œuvres, pour qu’ils se sentent autorisés à produire un discours, et outillés pour cela, discours qui parte de leur réception première et qui les conduise peu à peu à une posture d’interprétation, par la description, l’analyse, la mise en relation avec des référents culturels ou historiques. Quelles places et fonctions accordées aux activités de lecture et d’écriture ? Quelles situations permettront de faire faire aux élèves l’expérience du « difficile à dire », accueilli en vue d’un épaississement et d’une transformation du regard et de la parole? »
Le programme
http://www.afef.org/blog/post-rencontre-dut-enseigner-l-histoire-des-arts-p949-c18.html
Le point de vue d’un collégien sur le numérique scolaire
Il n’est jamais inutile d’écouter la parole des élèves sur le fonctionnement de l’Education nationale en général : sur le site « ē.l@b », un élève de 4ème porte son regard sur les usages à l’école du numérique, parfois freinés par l’institution elle-même. Le collégien formule 4 points névralgiques : l’importance de l’apprentissage des usages des réseaux sociaux dès le plus jeune âge, le scandale du filtrage des sites pertinents dans le cadre de l’éducation, le problème de l’équipement informatique dans les salles de classe, le manque de confiance envers les élèves.
L’article en ligne :
http://www.elab.fr/site/?p=264