Comment « s’extirper » de la lecture d’extraits, « pratique scolaire très majoritaire », souvent réductrice de sens, en Humanités, Littérature et Philosophie, spécialité fondée sur l’exploration d’une pensée dans « sa complexité et sa richesse » ? Sa bidisciplinarité ne pourrait-elle, justement, rendre plus accessible la lecture d’œuvres ou d’extraits longs ?
L’académie de Normandie rend compte, sur son site, de plusieurs expérimentations menées en ce sens par le groupe de travail HLP, et axées sur trois objectifs : « comment faire lire des œuvres longues en français et en philosophie ? », « comment garantir une appropriation personnelle des œuvres ? », « comment préparer à la question d’interprétation et à l’essai en dépassant l’approche strictement méthodologique ? ».
Rencontres avec des libraires ou une écrivaine, rédaction de carnets de lecteurices, d’essais centrés sur l’appropriation personnelle d’une œuvre, élaboration collaborative de padlet, projet d’organisation de colloque … : reprenant la recommandation de Bénédicte Shawky-Milcent dans La lecture ça ne sert à rien, ces expérimentations, en rappelant que « l’expérience de lecture est d’autant plus marquante et enrichissante qu’elle devient ‘événement’, s’inscrivent pleinement dans l’esprit de la spécialité HLP.
Claire Berest
A retrouver sur le site de l’académie de Normandie