« La Grande Lessive repose sur le détournement d’une pratique familiale commune et incontournable. Le dispositif propose ainsi une version accessible de l’exposition, mais aussi de la pratique artistique. Il s’agit le jour venu d’étendre le matin une feuille de format A4 à l’aide de pinces à linges sur un fil tendu dans un lieu convenu. Un dessin, une photographie, un collage, une peinture… réalisés pour l’occasion de préférence hors de l’école seront accrochés par leur auteur qui signera au dos de la réalisation. Le soir, chacun reprendra ce qui portera désormais trace du regard porté par d’autres ».
Joëlle Gonthier lance ce pari un peu fou : que nos écoles, nos salles des profs, nos cours de récréation se couvrent le 25 janvier de dessins, de photos, de collages, simplement accrochés à une ficelle par une modeste pince à linge.
« La notion de « don » est aussi à l’origine de ce projet. L’attente et la surprise, l’émerveillement, des présents découverts par exemple le matin de Noël au pied du sapin peuvent être actualisés par des initiatives de cet ordre. Il s’agit en somme de s’engager soi-même et de faire confiance à l’autre. Inviter à témoigner dans une manifestation artistique ». La Grande Lessive peut être lancée facilement dans chaque établissement. Il y faut peu de matériel. Juste l’envie d’un geste artistique, le plaisir d’aller vers l’autre. Une occasion à ne pas manquer.
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