Les nouveaux programmes du lycée ont été
publiés au BO: tronc commun et aussi
spécialité langues et littératures
étrangères.
Ces sujets zéro donnent des exemples de ce qui pourra
être attendu lors des épreuves communes de
contrôle continu (E3C) en classe de première, ainsi
que pour l’épreuve de fin de première en
enseignement de spécialité LLCER
(élèves qui ne poursuivront pas cet enseignement en
classe de terminale). Ils peuvent comporter des
éléments de réponse, des graphiques en
couleur, des points d’analyse du sujet, ou comporter
différentes parties de sujets à recomposer, et ne
présagent pas de la forme finale du sujet d’examen.
En anglais, des professeurs de l’académie de
Grenoble partagent des séquences conformes au
nouveau programme sur le site de Grenoble. Cette vingtaine de
séquences, conformes aux axes des nouveaux programmes,
concernent surtout la première. Voir aussi les documents
de l’inspection.
A Besançon, plusieurs dossiers sont
proposés par axe culturel. Chaque dossier comprend des
propositions de didactisation réalisées par des
enseignants. Cela concerne : diversité et inclusion,
identités et échanges, espace privé et
public, fictions et réalités (4 propositions), art
et pouvoir, sport et société.
A Limoges, on trouvera à la fois des
séquences pour le tronc commun (axes 3 et 6) et pour
l’enseignement de spécialité.
Poitiers met en ligne des
présentations des programmes réalisées par
l’institution ainsi que sur l’ETLV (en filière
technologique) et de l’enseignement LLCER. Le site donne aussi
des exemples de mise en oeuvre : séquences sur « le
passé dans le présent » en 2de , pistes pour
LLCER.
Une application pour réviser le
bac
Regrouper tous les documents de l’année dans
une application pour mieux réviser ? C’est l’idée
de « silver teacher » qui montre comment faire en utilisant un site
gratuit.
troc de livres entre lycéens français et
américains
« Le numérique ça ne suffit pas ». Professeure
d’anglais au lycée Léonard de Vinci de Soissons
(Aisne), Lydie Camus organise pourtant des webconférences
régulières entre ses élèves de bac
pro ou de CAP et de jeunes lycéens américains. Mais
elle « aime ouvrir de nouvelles portes » aux lycéens.
Depuis le début de l’année elle organise un troc de
livres entre jeunes français et
américains.
Des webconférences avec les Etats-Unis en bac
pro
« Les webconférences cela dure depuis 6 ans
avec mes amies professeures aux Etats-Unis ». PLP Lettres anglais,
Lydie Camus a découvert les webconférence avec le
programme académique French American Students Fellowship,
un programme d’échange de lycéens entre France et
Oklahoma. De là est née la relation avec Kriss
Earle, puis Honny Collenny, deux professeures de français
américaines. H. Collenny enseigne à l’ANC de Bryn
Athyn en Pennsylvanie et Kriss au Spanish River Highschool de
Palm Beach, un lieu mythique pour les lycéens.
« Tous mes cours sont axés sur une tache finale qui est
présentée lors d’une webconférence en direct
par les élèves », explique L Camus. Techniquement il
faut parfois jongler avec les horaires. Mais L Camus a
l’habitude. Elle sait aussi qu’aucune webconférence ne se
passe comme prévu même si chacune est très
organisée. Les élèves préparent
à l’avance leur intervention. Ils présentent leur
travail qui peut porter par exemple sur des traits culturels ou
la vie quotidienne, voire sur des pratiques artistiques. « On ne
sait jamais comment les jeunes vont réagir. Certains ont
le trac. Ce n’est jamais deux fois la même chose ».
Un temps de la webconférence est laissé pour
l’expression libre. Les 10 minutes d’expression libre sont le
moment d’échanger ses coordonnées Snapchat ou
Facebook. « La webconférence crée des liens entre
eux. Ils se servent de l’anglais dans un contexte non scolaire ,
comme une langue de communication. Ils
réfléchissent sur leur savoir être, sur leur
façon de parler », relève L Camus.
Troc de livres transtlantique
Depuis le début de l’année est
née l’idée d’un échange de livres entre
lycéens américains et français. Les uns et
les autres échangent des livres qu’ils ont lu et
aimé. « En enseignement professionnel comme en enseignement
général, les élèves ne vont pas
spontanément vers les livrs », explique L Camus. « Tout
dépend de ce qu’on propose et comment on le propose ».
Les colis sont à coup sur une bonne façon de
proposer des livres. « Les élèves ont envie de
partager. Certains lisent entièrement les livres
américains reçus . D’autres sont heureux de me dire
qu’ils ont lu 6 pages. Peu importe, je trouve cela très
bien ».
Quand le lycée devient lieu de
vie…
Qu’est ce qui motive encore Lydie Camus après 30
années d’enseignement ? « Le numérique, comme les
livres ça doit aider à se rencontrer, à
échanger, à s’ouvrir », dit-elle. « Souvent les
élèves restent tard en conférence avec des
jeunes américains. Le lycée devient alors un lieu
de vie. J’aime bien qu’ils soient bien en classe. J’aime leur
ouvrir des portes. Le remerciement c’est quand ils restent en
classe après la sonnerie. Au niveau personnel, c’est
chouette »…
Propos recueillis par François
Jarraud
Sur le French American Student Fellowship
Sur le site du
Café |
|