« Après une longue évolution où se sont succédées périodes d’essor et de déclin, l’apprentissage a vu ses effectifs s’accroître de 290 000 à 360 000 entre 1995 et 2003. Une période au cours de laquelle il s’est profondément modifié. Son développement a concerné des formations de niveau de plus en plus élevé, dans des domaines nouveaux, et assez peu son espace traditionnel que sont les CAP et les BEP. Cet essor a également eu des effets sur les organismes gestionnaires et la répartition géographique de l’apprentissage ». Le numéro 217 de Bref, le quatre pages du Cereq, analyse « l’aspiration par le haut » de l’apprentissage depuis 10 ans : le niveau monte et les diplômes se diversifient.
Pour le Céreq, l’apprentissage est maintenant à la croisée des chemins : « L’absence de pilotage et la mise en place de mesures ne portant que sur l’environnement de l’apprentissage, telles l’évolution du statut de l’apprenti ou les mesures ?scales incitatives pour les employeurs, rendent dif?cile l’in?exion de la ligne de pente dans laquelle le système s’est engagé. Cette ligne de pente conduira à renforcer progressivement l’expansion de l’apprentissage dans l’enseignement supérieur, là où l’ajustement des diplômés aux emplois s’effectue déjà le mieux. L’image de l’apprentissage s’en trouvera certes améliorée, mais son rendement social sera très faible ». Les auteurs proposent un autre chemin : « affirmer clairement une gouvernance publique » et garantir un financement aux CFA afin de limiter l’évasion par le haut.
http://www.cereq.fr/pdf/b217.pdf
http://www.adobe.fr/products/acrobat/readstep2.html