Par François Jarraud
Depuis le début de l’année scolaire,les pressions s’accentuent sur les profs de SES, accusés de donner une mauvaise image des entreprises, bref d’être anachroniques. Après des déclarations de Darcos contre la filière ES, B. Thomas, délégué interminsitérie à l’orientation, crève l’abcès et explique clairement ce que le gouvernement veut faire en ce domaine.
Bernard Thomas suscite le trouble
« Il n’est pas normal là aussi que contrairement aux autres pays, nous n’offrions pas à nos jeunes un minimum d’informations sur la réalité économique, d’informations sur la réalité de l’emploi, d’informations sur la réalité du fonctionnement des entreprises ». Devant la commission Pochard, Bernard Thomas, délégué interministériel à l’orientation, dénonce l’enseignement des SES avec la bénédiction de la commission. Il rejoint une campagne plus large et les critiques, moins franches, de X. Darcos sur la filière ES.
L’Apses, association des profs de SES, dénonce elle » des propos tout autant scandaleux qu’erronés ». L’Apses rappelle « que l’ « Entreprise » est un des objets centraux enseignés de la seconde à la terminale en SES » et demande a être reçue par la commission Pochard. Le sera-t-elle ?
Communiqué Apses
http://www.apses.org/spip.php?article939
La vidéo de B. Thomas
http://www.education.gouv.fr/cid5811/les-vid[…]
Un colloque sous la pression ministérielle
« Nous souhaiterions que le ministre s’engage résolument et sans arrières pensées avec nous dans cette démarche de réflexion sur l’enseignement de SES en évitant les déclarations polémiques à propos d’un enseignement qui peut se prévaloir d’un réel succès auprès des élèves et d’une réelle utilité au sein du système éducatif ». Pour l’Apses (association des professeurs de SES) la guéguerre ministérielle recommence.
48 heures avant l’ouverture du colloque de l’Apses sur « la série ES dans le lycée du 21èmesiècle », Xavier Darcos a déclaré sur BFM » il faut que la réflexion sur l’économie ne soit pas seulement une réflexion sur les sciences sociales, mais qu’elle montre comment marche l’entreprise, comment on fait des bénéfices ».
La réponse lui a été donné lors du colloque quia été un moment de réflexion collective sur les SES et leur avenir et d’échange d’informations sur la réalité des débouchés de la filière. De ce coté là les choses vont bien.
Sur le site de l’Apses
Les associations de spécialistes au secours des SES
« Depuis sa création, la série Economique et Sociale a permis l’accueil de « nouveaux lycéens ». Elle a été et reste une série qui permet de répondre à une demande sociale forte pour acquérir une connaissance particulière du monde qui nous entoure ». A l’issue du colloque organisé par l’Apses (association des professeurs de ses) le 17 novembre, 10 associations de spécialistes (Clionautes, Apmep,Aphec), parents (Peep, Fcpe), lycéens (Unl, Fidl) et syndicats (Sgen, Se-Unsa, Snes) ont rédigé une déclaration commune.
C’est « une série qui permet une ouverture en termes de débouchés importants et variés qui correspondent aux principales évolutions de la société : tertiarisation accrue des emplois, demande forte de culture générale qui reste le principal outil pour se situer et évoluer dans une société qui ne cesse de se complexifier » estiment-ils. « Après une évaluation objective de l’existant, une éventuelle réforme du lycée devra prendre en compte les éléments ci-dessus. Elle devra se faire en concertation avec l’ensemble des acteurs de l’enseignement secondaire ».
Communiqué