« Ce serait grave si la droite remettait en question ce qui a été fait pour assurer plus d’égalité à l’école », a affirmé Benoit Hamon pendant la campagne. Il a été élu candidat du parti socialiste à l’élection présidentielle le 29 janvier. Ancien ministre de l’Education nationale, son programme accorde beaucoup d’importance à l’Ecole qui devrait rester, s’il est élu, une priorité. Benoit Hamon a jugé positif le quinquennat en ce qui concerne l’Ecole et défendu deux idées.
» Je veux limiter le nombre d’élèves par classe dans le cycle 2 (CP, CE1, CE2) à 25, en valeur absolue, et non pas en moyenne. Aucune classe au-dessus de 25 élèves dans le cycle 2. Et j’irai même plus loin pour les DOM, des REP et REP+ et territoires ruraux qui apparaissent le plus en difficulté. Je proposerai 20 élèves maximum, ce qui permettra de faire une vraie différence avec ce qui relève de l’éducation prioritaire ». La moyenne actuelle des classes est à 23 élèves et 72% ont moins de 25 élèves. Donc la réduction ne concernerait que 28% des classes , principalement des classes urbaines. Ce plafond serait abaissé à 20 élèves par classe en Rep et Rep+, en zone rurale et outre mer.
Sa seconde idée c’est de créer un service public d’aide aux devoirs en cycle 2, autrement dit de rétablir les études encadrées par des enseignants payés en heures supplémentaires pour aider les enfants à faire leurs devoirs.
Au total, B Hamon promet de créer 37 000 nouveaux postes d’enseignants sur le quinquennat. 20 000 postes permettront d’atteindre l’objectif de 25 élèves maximum en cycle 2 et 20 en éducation prioritaire. 15 000 postes seraient créés pour permettre le déploiement de la formation continue et 2 000 pour regonfler les rangs des remplaçants. Chaque enseignant aurait droit à 3 à 10 jours de formation par an.
B Hamon veut aussi s’impliquer sur le terrain de la mixité sociale. » Il faudra revoir la sectorisation, qui relève des collectivités, de façon à ce que les bassins sur lesquels les recrutements s’opèrent soient beaucoup plus mixtes socialement qu’ils ne le sont aujourd’hui. Et revoir aussi l’affectation des élèves de façon à ce qu’ils puissent formuler plusieurs choix, et ensuite l’Etat distribue les élèves en fonction d’un objectif de mixité sociale ». Il a écarté toute contrainte sur l’enseignement privé mais souhaite un « dialogue » avec lui.