Par François Jarraud
La CNIL met en garde l’opinion
« Chacun admet aujourd’hui que l’on ne saurait continuer à agir, dans le domaine de la protection du capital naturel, sans risquer d’amputer celui-ci et de mettre en cause sa pérennité. De la même manière, s’agissant du capital représenté par notre identité, notre vie privée et la protection de nos droits fondamentaux, nous devons être conscients que les atteintes qui lui sont portées, de manière irréversible, mettent en cause sa pérennité ». Le 27ème rapport d’activité de la Cnil est doublement alarmant.
D’une part il montre les graves pressions qui s’exercent sur la Commission nationale de l’informatique et des libertés. « Alors même que notre Commission est ainsi confrontée à un accroissement considérable de son champ d’intervention, voici que son action et, dans une certaine mesure, son existence même ont été fortement mises en cause, et ce de deux manières » déclare le président de la Cnil, Alex Türk.
Un décret pris en mars 2007 a rendu plus difficile l’action de la commission. Le texte » comporte un certain nombre de dispositions qui tendent à alourdir à l’excès les procédures, à allonger les délais de réponse des administrations aux citoyens et, parfois, à limiter l’autonomie de fonctionnement de la CNIL ». Il a été suivi de restrictions financières qui concrètement ligotent ses activités.
D’autre part,la Cnil dénonce les menaces sur nos libertés. « La société de surveillance menace notre capital de protection des données et nos libertés » estime la Cnil qui évoque le développement de la biométrie et la vidéosurveillance.
Le rapport de la Cnil