Par François Jarraud
Le débat institutionnel ne s’est pas éteint avec l’élection législative. Ce sont la place de l’opposition, le mode de scrutin, qui sont au cœur du débat.
Quelle place pour l’opposition ?
« En Allemagne, lorsque la majorité détient une présidence, la vice-présidence revient à un membre de l’opposition, et vice versa. Cette méthode de redistribution des postes permet ainsi à toutes les composantes partisanes de l’opposition de prendre la tête d’au moins une commission, ce qu’autorise peut-être plus facilement le nombre relativement élevé de ces instances ». La Note de veille n°65 du Centre d’analyse stratégique se penche sur le statut de l’opposition.
Et pour cela il interroge les pays développés, en Europe et hors d’Europe. Une interrogation qui peut amener à renforcer les droits de l’opposition.
Note de veille
http://www.strategie.gouv.fr/IMG/pdf/NoteVeille65.pdf
Pour un président responsable
« Si, désormais, le président est responsable de la politique du pays, devant qui répond-il de cette politique ? Devant le peuple seulement, en fin de mandat, tous les cinq ans ? Ou/et, dans l’intervalle, devant les élus du peuple et selon quelle procédure ? Mais, précisément, la commission est là pour y répondre. En principe… » Dominique Rousseau (Montpellier I) réfléchit à la présidentialisation accrue de nos institutions dans Le Monde.
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-953802,0.html
Et si on votait autrement ?
Le vote révèle-t-il le choix des Français ou le construit-il ? Antoinette Baujard et Herrade Igersheim démontrent qu’il le construit à travers une expérience originale et instructive.
Dans trois communes, le 22 avril, ces universitaires ont demandé aux électeurs de voter en désignant les candidats qu’ils approuvent et en notant les candidats. Elles ont ainsi cassé le mode de scrutin habituel. » En testant des modes de scrutin permettant à l’électeur d’exprimer de manière plus fine ses préférences, notre étude vise à attirer l’attention sur les différentes façons dont les électeurs raisonnent dans le cadre de tel ou tel mode de scrutin : par exemple, certains modes de scrutin peuvent les conduire à « voter utile » quand d’autres, dans les mêmes circonstances, les encourageraient à exprimer simplement leur préférence. Il ne s’agit donc pas d’étudier, en amont du vote, les déterminants de la préférence électorale, qui seraient d’ordre sociologique, individuel, contextuel, environnemental… Le protocole d’expérimentation est conçu pour étudier, en aval, l’influence du choix du mode de scrutin sur le passage de la préférence au choix électoral, dans la mesure où ce dernier dépend, au-delà de ses propres préférences, du mode de scrutin en vigueur et des préférences (supposées) des autres électeurs ».
L’étude du Centre d’analyse stratégique met en évidence la façon dont le mode de scrutin fabrique l’élection. En ce sens cette expérimentation peut être « rejouée » avec profit avec les élèves pour réfléchir sur les questions de légitimité, de représentativité et de démocratie.
http://www.strategie.gouv.fr/article.php3?id_article=573
Nouveau record pour l’abstention
Avec 40% d’abstention aux législatives, la bulle électorale des présidentielles explose et la Cinquième République atteint un record historique qui frôle la crise de régime. Mappemonde cartographie le phénomène qui semble localisé au nord et à l’est du pays. Est-ce lié au déclin du Front national?
http://mappemonde.mgm.fr/actualites/legislative07.html
La France aime peu les femmes de Chambre
Le jeu de mot est facile. La France est le 58ème pays pour la proportion de femmes au Parlement. C’est peu mais c’est mieux : nous étions 86ème avant les législatives. 107 femmes siègeront à l’Assemblée soit 30 de plus que dans la chambre précédente. Sur les 107, 61 ont été élues à gauche.
Article du Monde
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-823448,36-925183@51-924421,0.html
Dossier Législatives du Café
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lemensuel/lenseignant/enseignementtechno/[…]
Continuité et transformations de la nation
» Aujourd’hui, la nation est dans une situation paradoxale. D’un côté sa souveraineté territoriale et son indépendance décisionnelle sont contestées par l’internationalisation des échanges et l’interdépendance des économies. Par ailleurs, sa légitimité idéologique est dénoncée en raison de la cécité chauvine et des excès sectaires des thuriféraires du nationalisme. D’un autre côté, les dernières décennies confirment l’attachement souvent profond des peuples et de leurs dirigeants aux idéaux et aux réalisations concrètes de la nation. » L’Université de Bourgogne organise les 20 et 21 septembre un colloque sur ce paradoxe.
http://www.u-bourgogne.fr/index/front_office/index_co.php?site_id=105[…]