A 5 ans 1 enfant sur 3 sur Internet
Selon les derniers chiffres du National Center for Education Statistics, 91% des élèves américains utilisent l’ordinateur et 59% Internet. Dès la maternelle, 32% des enfants surfent. En terminale les chiffres sont respectivement de 97 et 80 %. Mais Internet reste ségrégatif : si 67% de tous les écoliers blancs (de la maternelle au lycée) surfent sur Internet, c’est le cas de seulement 47% des noirs et 44% des hispaniques.
http://nces.ed.gov/pubsearch/pubsinfo.asp?pubid=2005111
Un programme pour un collège plus efficace
Comment améliorer les résultats des élèves de troisième, une année considérée comme la plus difficile aux Etats-Unis ? Un programme destiné aux élèves les plus faibles, initié à Baltimore et à Philadelphie, semble avoir fait ses preuves. « Talent Development » a identifié 5 facteurs d’échec : l’anonymat scolaire, la démotivation, une préparation trop pauvre, des capacités limitées et une école coupée de la société. Le programme y répond en personnalisant les relations et en regroupant les élèves dans de petites structures; il s’appuie sur le travail de groupe, augmente l’enseignement en maths, langues et lecture et enfin implique les parents dans la vie scolaire. Selon une recherche du MDRC, une association sociale, le taux de réussite en algèbre a doublé grâce à Talent Development.
http://www.mdrc.org/publications/408/full.pdf
Les cours particuliers se délocalisent…
Grâce à Internet, les petits cours émigrent. Selon S&T Presse USA du 27 mai, un nombre croissant d’élèves américains font appel à des cours particuliers. Ce mouvement résulte en partie de l’application de la loi No Child Left Behind qui oblige les établissements scolaires ayant des résultats médiocres à offrir des cours de soutien aux élèves. Des entreprises ont saisi l’opportunité et proposent des cours à des prix très intéressants. Elles font appel à des universitaires indiens, joignables par Internet, parfaitement compétents et qui coûtent deux fois moins cher que les enseignants américains.
http://www.infoscience.fr/breves/breves_stpresse.php3
Eclaircie sur l’Ecole
La publication le 1er juin de The Condition of Education 2000-2005, une publication du NCES, apporte un éclairage statistique intéressant sur l’Ecole américaine. Certes les résultats des adolescents américains lors de l’enquête internationale PISA classe le système scolaire américain un peu en dessous de la moyenne des pays développés.
Mais les résultats s’améliorent. L’enseignement supérieur se démocratise : le pourcentage de lycéens qui y entrent est passé de 49 à 64% depuis 1972. Le niveau en lecture et en maths des élèves de 4ème augmente. Deux élèves sur trois déclarent d’ailleurs que leurs professeurs sont sensibles à leurs efforts. Enfin le nombre de jeunes victimes de violence ou de vols à l’école a diminué de moitié en dix ans.
La situation s’améliore aussi sur le front racial. L’Ecole facilite le brassage : 90% des jeunes de 2de rapportent que les élèves de leur établissement ont des camarades d’un autre groupe ethnique. L’Ecole américaine compte un nombre croissant d’enfants dont la langue maternelle n’est pas l’anglais : de 9% en 1979 ils sont passés à 19% en 2003. Ils sont déjà majoritaires dans l’Ouest.
http://nces.ed.gov/programs/coe/
La télécommande au tableau noir
La télécommande va-t-elle résoudre l’échec scolaire ? Sans doute pas, mais Education Week nous apprend que son usage se répand aux Etats-Unis. Il s’agit en fait de systèmes de tests interactifs où les élèves réagissent à l’aide d’une télécommande à des tests pilotés par l’enseignant. Les élèves répondent en appuyant sur une touche de la télécommande. La machine enregistre les réponses et les affiche sur un tableau blanc interactif. Bien utilisé, le système donne à l’enseignant la possibilité de visualiser immédiatement les erreurs et d’y faire réfléchir la classe. Mais il peut aussi ramener l’enseignement au niveau du télé achat. Dans tous les cas il agit en renfort du bon vieux cours dialogué.
http://www.edweek.org/ew/articles/2005/05/11/36clickers.h24.html
http://www.h-itt.com/
La Bible a-t-elle sa place à l’école ?
« Promised Land », « Covenant », « Shining City on a Hill » : voilà des formules qui ont marqué la littérature américaine à travers les siècles. Elles viennent de la traduction anglaise Bible de 1611 et font de celle-ci une des premières oeuvres de l’histoire littéraire, affirme David Gelernter dans le Los Angeles Times. Pourtant enseigner la Bible en classe est risquée : les lois scolaires supposent une parfaite neutralité religieuse à l’Ecole publique.
http://www.latimes.com/news/opinion/commentary/la-oe-gelernter27may27,0,2549380.story?coll=la-news-comment-opinions
Exclusions et menottages à l’école américaine
« Est-il approprié de passer les menottes à un écolier ? » se demande Education Week en commentant un fait divers survenu en Floride fin avril. Le magazine rappelle que la mère de la fillette a porté plainte contre l’administration scolaire. D’autres voix s’élèvent pour dénoncer le message envoyé par l’Ecole aux enfants. Mais l’incident est aussi utilisé dans l’autre sens. Des conservateurs estiment que « la grossièreté des enfants, parce qu’il savent que le maître ne peut rien contre eux, est choquante. L’autorité a été détruite. Du coup on appelle la police ».
Pourtant l’autorité ils l’apprennent jeune. Selon une étude réalisée par la Foundation for Child Development, publiée le 17 mai, près de 7 enfants de maternelle sur 1000 sont exclus de leur école. Soit un taux 3 fois supérieur aux exclusions à l’école primaire (2 pour mille). Les garçons ont 4 fois plus de risques que les filles de faire cette expérience, les noirs 2 fois plus que les blancs et 5 fois plus que les asiatiques. Les écoles religieuses et privées expulsent plus que les autres.
http://www.edweek.org/ew/articles/2005/05/18/37handcuffs.h24.html
http://www.ffcd.org/PDFs/NationalPreKExpulsionPaper03.02_new.pdf
TICE : Adieu la pédagogie, vive l’administration
Selon Education Week, un vaste transfert de fonds touche les budgets des TICE aux Etats-Unis. Alors que sous Clinton, l’argent était utilisé pour équiper les établissements et soutenir des utilisations pédagogiques, les écoles dépensent maintenant des millions de dollars pour construire des systèmes de gestion de données. Ce mouvement résulte de deux faits. Les établissements sont déjà très bien équipés. Surtout, la loi No Child Left Behind exige des administrateurs la collecte d’une masse considérable d’informations. Les TIC sont mobilisées pour analyser les résultats des établissements. L’enseignement scolaire à distance, un secteur en plein développement, pourrait en être victime. Le président a demandé au Congrès de supprimer 500 millions de subventions.
http://www.edweek.org/ew/articles/2005/05/04/34counts.h24.html