Selon une enquête canadienne, 53% des étudiants du premier cycle universitaire ont recours au plagiat électronique, 73% l’ont fait dans l’enseignement secondaire. Des chiffres assez comparables à ceux d’une étude américaine. 77% des étudiants ne croient pas qu’utiliser le copier–coller sans citer les sources soit un geste répréhensible.
Ces chiffres sont extraits d’un rapport de Nicole Perreault, animatrice du réseau des répondants TC de la Fédération des Cegeps québécois. Son travail présente les procédés modernes de plagiat qui vont du copier–coller de ressources en ligne à la commande de devoirs tout prêts à des entreprises sur Internet.
Pour Nicole Perreault, « la méconnaissance des normes » est le premier facteur de plagiat. « Dès le primaire, les élèves réalisent des travaux de recherche dans Internet. Très souvent, sans en envisager les conséquences, des enseignants peuvent encourager le copier–coller d’images et de textes que les jeunes ont glanés dans la toile. En effet, les sources provenant du Web sont souvent perçues par plusieurs comme des textes publics, et donc non soumis à la même protection que peuvent l’être des textes publiés au format papier. Cette situation peut perdurer au secondaire et au collégial où l’étudiant peut croire que le copier–coller à partir du Web sans identifier la source est quelque chose de normal. »
Très concrètement elle indique des solutions pour diminuer le plagiat. « Il importe de se doter d’une définition du plagiat électronique puis d’identifier des sanctions et une réglementation adaptées au niveau de formation. » C’est la base d’un travail de prévention. Elle recommande de suivre davantage le travail des élèves, de mettre l’accent sur la bibliographie. Plus que par des solutions techniques, c’est la pédagogie qui peut venir à bout du plagiat.
Le dossier en pdf
http://site.profweb.qc.ca/fileadmin/user_upload/Dossiers/Dossier5_Plagiat/dossier_plagiat_2.pdf