Les résultats des municipales, en raison des réformes lancées par le gouvernement, pourraient bien avoir un impact imprévu sur l’école.
Certes, les maires s’investissent plus ou moins en ce domaine. Ils font de l’école une priorité ou au contraire laissent les choses aller. Mais il n’y a pas de grand bouleversement. Cette année ce pourrait être différent et la situation pourrait devenir critique dans certaines communes..
Avant même les résultats, le 21 mars, le député UMP Bernard Accoyer a écrit à l’association des maires de France pour demander que les nouveaux maires puissent décider d’appliquer ou pas la réforme des rythmes. Un millier de communes avaient déjà fait part de leur intention de ne pas appliquer la réforme. La poussée de la droite pourrait augmenter ce nombre. Or accorder cela aboutirait pour le coup à rayer l’idée d’une éducation nationale, au profit d’écoles locales.
Mais un problème plus grave peut être posé par l’application de la réforme des rythmes. Celle ci impose un programme éducatif territorial (PEDT) pour pouvoir installer le périscolaire. Cela se traduit par une influence croissante des municipalités dans les activités quotidiennes des écoles. Les conseils d’école et les mairies sont censées définir en commun des programmes éducatifs qui ont lieu dans les locaux scolaires. Dans les villes où l’extrême droite va l’emporter, comment concilier les valeurs de l’école et celles de la municipalité ? Comment protéger les enfants d’influences néfastes ? On a vu récemment avec la question du genre ou celle du refus de l’école, à quel point il est facile de déstabiliser les écoles.
Lier davantage l’école à sa communauté donne de nouvelles responsabilités aux élus des municipales. Dans certains cas ca donnera aussi des soucis nouveaux aux enseignants.
F Jarraud
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