Pédagogie
Hugues Draelants : La politique des preuves en éducation
Depuis 5 ans en France, beaucoup plus dans les pays anglo-saxons, l' »evidence based », les politiques basées sur les preuves, dominent les politiques éducatives. Avec arrogance, elles ont pris le pouvoir souvent contre l’expérience des enseignants. Hugues Draelants (Université de Louvain) analyse le phénomène dans un nouvel ouvrage (L’évidence des faits, PUF). Il montre que les « preuves » reposent sur des ignorances volontaires. Il invite à la prise en compte des savoirs tirés de l’expérience. Il montre aussi que ces politiques minent la confiance entre le citoyen et les politiques. L’ouvrage d’Hugues Draelants et Sonia Revaz est important. Sa publication montre que le débat éclot dans la société. En France il arrive à un moment charnière. Le balancier peut-il repartir dans l’autre sens ? Hugues Draelants explique son point de vue.
Dominique Momiron : Que faudrait-il pour que l’école soit vraiment inclusive ?
Poser la question de ce qu’il faudrait pour que l’école soit vraiment inclusive, c’est admettre que notre école, malgré les textes officiels, ne l’est pas. Dès lors, il faut sans doute se demander pourquoi. D’autre part, un système scolaire peut-il être partiellement inclusif ? Ou bien sommes-nous devant une obligation de tout ou rien ? Quelles perspectives peut-on dessiner ?
Quel effet des écrans sur le développement des enfants ?
Le sujet fait polémique et entretient de nombreux auteurs sur les méfaits ou les vertus du nuémrique. Edouard Gentaz et Fleur Lejeune publient dans la revue ANAE (n°178) plusieurs contributions qui apportent un éclairage scientifique à cette question. Tout en relevant l’écart entre le nombre des ouvrages polémistes et la rareté des recherches, E Gentaz, E Gillioz et F Lejeune présentent une revue critique des recherches récentes sur les effets des écrans sur le développement psychologique des enfants. « Les principaux résultats indiquent qu’une forte exposition aux écrans pourrait avoir un impact plutôt négatif sur le développement des capacités attentionnelles et langagières ». Mais ils invitent à la prudence « car de nombreux facteurs viennent modérer ces effets, tels que l’environnement familial ou le niveau socio-économique ». Tirant le bilan des 8 contributions publiées par la revue, E Gentaz et F Lejeune évoquent « des résultats humbles, complexes mais en aucun cas tranchés. Dans tous les cas, l’accompagnement parental semble indispensable et crucial au développement psychologique de l’enfant que ce soit à travers le co-visionnage ou dans les activités de la vie quotidienne ».
ANAE, n°178, Effets des « écrans » sur le développement des enfants.
Pour un bilan de fin d’année
Et si avant de se quitter vos élèves faisaient leur bilan ? Comment faire ? Aline Le Saux propose un document à modifier qui met en avant les motifs de fierté, les plus grands changements, les meilleurs souvenirs..
Duru-Bellat : Le vertige des notes
« La polémique récente autour de l’harmonisation des notes du bac – quand des notes de spécialités ont été relevées en masse sans que les correcteurs en aient été informés – posait pourtant des questions cruciales, pour le système scolaire et bien au-delà », écrit Marie Duru-Bellat dans Alternatives économiques. « Les pratiques d’harmonisation des notes, pour atténuer les écarts moyens entre jurys ou entre sujets, sont classiques et en général tolérées dès lors que ce qui est en jeu, c’est d’assurer une certaine équité entre les candidats. Leur note doit refléter leurs connaissances et ne pas pâtir d’un jury ou d’un sujet plus dur que les autres. Voilà qui semble évident. Mais quel enseignant soutiendrait que ses notes reflètent précisément les acquis de tel ou tel élève ? ». Elle rappelle les nombreux biais qui affectent la notation. » Il n’en demeure pas moins que relativiser la valeur des notes – ce qu’elles mesurent et avec quelle précision – est une pente glissante. C’est bien pour cela que les pratiques d’harmonisation font peur : ne risquent-elles pas de miner la confiance dans les notes ? Car si l’on ne croit plus aux notes, comment classer et sélectionner ces élèves qui se pressent si nombreux aux portes des filières les plus prestigieuses et les plus attractives ? Si l’on ne croit plus aux notes, comment croire aux diplômes et aux compétences qu’ils sont censés sanctionner ? Et alors comment accepter que les salaires suivent fidèlement la hiérarchie des diplômes et admettre sans broncher le pouvoir de nos élites diplômées ? C’est toute notre logique méritocratique qui s’en trouve ébranlée. »
La crise sanitaire explique t-elle les souhaits de réorientation des jeunes ?
» Trois ans après leur entrée dans la vie active, les jeunes de la Génération 2017 ont vu leurs débuts professionnels bousculés par le confinement. Interrogés quelques mois après, un tiers d’entre eux déclarent que la crise les a conduits à repenser leur projet professionnel. Est-elle vraiment un facteur déterminant de ce désir de réorientation ? En quoi le confinement a-t-il modifié la situation et les conditions d’emploi de ces jeunes, dans quelle mesure ont-ils été affectés par le chômage partiel et les arrêts d’activité ? », interroge le Cereq dans un nouveau Bref (n°424). Ce sont aussi bien des non diplômés que des diplômés du supérieur qui ont connu cette réorientation. Selon le Céreq, » la variable qui apparaît le plus liée au souhait de réorientation est le degré d’inquiétude par rapport à l’avenir professionnel : les plus inquiets sont 63 % à avoir repensé leur projet professionnel suite à la crise sanitaire contre seulement 25 % des plus optimistes. Le fait que les jeunes les plus enclins à repenser leur projet professionnel soient ceux qui sont le moins optimistes quant à leur avenir professionnel et ceux en situation de recherche d’emploi laisse penser qu’il s’agit là d’une stratégie défensive… Les jeunes de la Génération 2017 qui déclarent souhaiter se réorienter en raison de la crise sanitaire vont-ils parvenir à trouver les ressources nécessaires pour changer de voie ? «
Lycée : Les inégalités scolaires restent très fortes
» En seconde générale et technologique (GT), plus de neuf élèves sur dix ont une maîtrise satisfaisante ou très bonne des connaissances et des compétences en français. En mathématiques, ils sont plus de huit élèves sur dix », note la Depp. « En seconde professionnelle, six élèves sur dix ont une maîtrise satisfaisante ou très bonne des connaissances et des compétences en français. Ils sont trois sur dix en mathématiques. Les garçons présentent de meilleurs résultats que les filles en mathématiques quelle que soit la voie. En français, les résultats des filles sont légèrement supérieurs. Les résultats sont corrélés au secteur de scolarisation, surtout en mathématiques, et des écarts importants sont observés selon le profil social du lycée ». Si l’estimation globale reste très optimiste par rapport aux résultats des évaluations internationales, on constate que les inégalités sociales de réussite scolaire sont toujours très marquées à la fin du premier quinquennat Macron.
Bruno Devauchelle : BYOD : la fin d’une aventure ?
« Nier totalement la place des appareils numériques individuels ferait courir le risque de laisser de côté une dimension sociale des pratiques individuelles et ainsi de ne pouvoir les moduler, les réguler et surtout permettre aux jeunes de les situer de manière pertinente dans leurs usages quotidiens ». Bruno Devauchelle revient sur l’histoire compliquée des équipements distribués et du BYOD dans l’univers scolaire. Si un consensus s’est fait contre le BYOD, n’est il pas illusoire et néfaste de croire qu’on peut enterrer les smartphones des élèves ?
Bruno Devauchelle : Personnel de direction : une marionnette pour le numérique ?
« La question est de savoir si les personnels de direction ne sont qu’un instrument de plus ou s’ils peuvent être des acteurs réellement influents dans le domaine du numérique, pas seulement pour la pédagogie, mais plus largement pour le fonctionnement du système scolaire ». Officiellement le discours politique c’est de donner aux chefs d’établissement de la liberté, particulièrement pour les adaptations pédagogiques. Bruno Devauchelle montre qu’en fait ils sont pris entre des jeux d’acteurs, avec un ministère qui n’actualise même plus ses textes…
Les filles moins confiantes dans leurs études
» Plus de 1,5 million d’élèves scolarisés en classe de sixième, de seconde ou de première année de CAP ont été interrogés par la DEPP à la rentrée 2021 sur leurs conditions de travail, leur confiance en eux et leurs orientations futures », annonce la Depp dans une nouvelle Note. « Les résultats font apparaître des différences entre filles et garçons. Pour ce qui est du temps de travail déclaré, les filles se distinguent par un plus fort investissement en classe de seconde comme en première année de CAP. Quel que soit leur niveau de maîtrise, notamment en mathématiques, elles se déclarent moins confiantes que les garçons dans leurs performances aux évaluations, aussi bien en sixième qu’en seconde ou en première année de CAP. De même, à tous les niveaux interrogés, elles se projettent dans l’année scolaire de façon moins sereine que les garçons. Enfin, les orientations et les poursuites d’études envisagées varient aussi selon le sexe ».
Tout cquon grandira porte de jolis noms…
« Sculptrice de nuages, éviteur de peine, chasseuse de chagrin, enleveur de bâillon » : voilà ce que les enfants de l’école Rampal à Paris souhaitent devenir. Ils le chantent, ils le dansent dans une nouvelle vidéo réalisée par Yves le Coz avec la participation d’Amélie de la Fontaine. Cette année encore la vidéo d’Y Le Coz nous renvoie avec force la beauté du métier d’enseignant. Les enfants sont beaux. Ils sont dignes. La démarche pédagogique transcende l’orientation en une aventure profondément humaine. Le tout dans un style différent des vidéos précédentes. Ce n’est pas la première fois qu’Yves Le Coz nous touche directement au coeur. Mais comment fait il pour se renouveler chaque année ? Avant de quitter cette année scolaire, faites vous plaisir : regardez la vidéo.
L’HEBDO PREMIER DEGRE
30 minutes d’activité physique à l’école
A la rentrée 2022, ce dispositif sera généralisé. Mais comment faire ? Le site académique de Poitiers offre un dossier qui montre différentes formes d’activités et d’emplois du temps. Le dossier présente des ressources nationales et locales. Il offre des documents pédagogiques pour organiser des ateliers, des exemples d’aménagement de la cour de récréation, des jeux, des pédagogies actives etc.
Maternelle : Un cahier numérique d’activités en GS
» La Mission Maternelle 92 propose aux élèves de GS un cahier numérique d’activités pour l’été. Les nombreuses activités proposées cette année par Lilou et Bobby, nos deux personnages, ont une entrée culturelle. Elles permettront aux élèves de continuer d’apprendre en jouant, en s’exerçant, en résolvant des problèmes, en se remémorant et en mémorisant à travers une visite virtuelle de Paris ».
Les performances à l’école élémentaire fortement dépendantes de l’origine sociale
« Les données longitudinales recueillies auprès du panel d’élèves entrés en CP en 2011 offrent la possibilité d’étudier l’évolution des acquis des élèves à l’école élémentaire », note la Depp dans une nouvelle Note. « Cette étude met en exergue des profils d’élèves qui semblent davantage prédisposer à la réussite scolaire, en fonction notamment de leur niveau d’entrée en CP et de leur environnement socio-économique. Mais on voit aussi que la moitié des élèves les plus en difficulté à l’entrée en CP ne le sont plus en CM2, aussi bien en français qu’en mathématiques. La progression de ces élèves dépend beaucoup du profil socioéconomique du milieu familial de l’élève et plus particulièrement en mathématiques ». Ainsi l’écart entre élèves défavorisés et favorisés en français se maintient tout au long de l’école élémentaire. En maths l’écart augmente, les élèves défavorisés voyant leur niveau s’affaiblir alors que celui des favorisés augmente.
L’HEBDO LETTRES
Chloé Delaporte : Ecrire pour faire sa vie en 3ème…
Peut-on prolonger bien au-delà de la scolarité la communauté éducative et humaine qu’est la classe ? Ce rêve de pédagogie au long cours, Chloé Delaporte l’a réalisé au collège Jean-Jacques Rousseau du Pré-Saint-Gervais en Seine-Saint-Denis. En 2011-2012, autour du thème au programme « se raconter, se représenter », elle guide ses 3èmes dans un projet d’écriture jusqu’à leur proposer de rédiger un carnet intime. En juin 2012, les élèves qui le souhaitent déposent ce carnet dans un coffre immédiatement fermé à clef. Dix ans après, en juin 2022, tous et toutes se retrouvent pour une cérémonie d’ouverture du coffre … Ce beau partage de créations et d’émotions, de souvenirs et de devenirs, fait de l’écriture de soi bien plus qu’un simple objet d’étude : une pratique, une posture, une invitation à envisager et inventer tout à la fois « ma vie, mon œuvre ».
Une progression grammaticale au collège
« Une progression grammaticale spiralaire du cycle 3 au cycle 4 », c’est la proposition en ligne de Bénédicte Colau sur le site lettres de l’académie d’Aix-Marseille. La chronologie adoptée part de l’organisation globale la phrase pour aller vers la délimitation et l’analyse interne des groupes syntaxiques. Les classes grammaticales sont abordées au fur et à mesure de la découverte des fonctions. Le but est d’« accompagner les équipes enseignantes dans la mise en œuvre d’un enseignement explicite, réflexif et progressif en proposant la mise en œuvre d’une progression grammaticale commune. »
Au tribunal des mots nouveaux
Enrichir son vocabulaire grâce à un jeu théâtral, c’est la proposition créative de Stéphanie Lokoli, professeure de français au collège Henry Bordeaux à Cognin. Les élèves choisissent 3 mots qu’ils ne connaissent pas parmi une liste de termes en lien avec la construction d’un portrait, recherchent sa définition, préparent une argumentation pour convaincre autrui d’adopter ce mot, présentent leur plaidoirie devant un jury de camarades, réinvestissent enfin ce vocabulaire dans un portrait de chevalier. Mots choisis : hirsute, chétif, exsangue, aquilin, dédaigneux, despotique, camus, veule …
Appropriation : Les Vraies Confidences en 1ère
Comment faire vivre par l’écriture créative d’appropriation la lecture d’une pièce de Marivaux au programme du français en 1ère ? Au lycée Maximilien Perret à Alfortville, les élèves de Françoise Cahen se sont distribué les personnages et les actes de la pièce de Marivaux « Les fausses confidences » pour écrire les journaux intimes des différents protagonistes. Préparé sur le mur de partage Digipad de la Digitale, le travail collectif d’écritures subjectives est publié et valorisé dans un livre numérique en ligne. Il porte comme une leçon : « Par appropriation, j’entends ceci ci que l’interprétation d’un texte s’achève dans l’interprétation de soi qui désormais se comprend mieux, se comprend autrement ou même commence à se comprendre. » (Paul Ricoeur, « Du texte à l’action »)
L’HEBDO SCIENCES
Perrine Douhéret : Des conseils pour les SVT au brevet
Comment préparer au mieux ses élèves pour l’épreuve de sciences ? Perrine Douhéret, professeure de SVT au collège Asa Paulini à Anse (69), propose de nombreuses ressources en libre accès sur son site internet. Ses sujets corrigés, quiz et conseils rédactionnels sont très utiles aux collégiens en amont de l’épreuve de SVT au DNB. Pour l’enseignante, « il s’agit de donner des clés de lecture des sujets et des stratégies à mettre en œuvre pour réussir ». Partisante des REL (ressources éducatives libres) mises en place par l’Unesco, Perrine Douhéret propose des ressources modifiables par d’autres enseignants.
Claire Lommé : Un été de prof de maths…
Fin d’année, rentrée. Claire Lommé revient sur une année très riche , relue dans l’optique de la prochaine rentrée. Projets pour ses classes, clubs à animer, formations, préparations… Derrière ces formules, un paysage des maths qui s’enseignent et des pratiques pédagogiques qui les portent. Un paysage à parcourir…
SVT : Suivez le Tour de France géologique
La géologie ce n’est pas que pour les initiés. ET voilà un magnifique support pour enseigner la géologie. Patrick de Wever et Pierre Thomas, deux professeurs émérites, du Museum national d’histoire naturelle et de l’ENS de Lyon, publient un guide géologique du Tour de France. Du Danemark (où il démarre cette année) au Pyrénées en passant par le nord et l’est de la France, le guide explique les paysages et décrit les singularités géologiques du tracé du tour. Le texte est savant mais accessible à tous et le guide est très bien illustré. C’est un vrai manuel pour rendre vivantes les leçons de géologie.
Les maths et l’oral
Qu’est-ce que l’oral apporte aux Mathématiques ? Un groupe de dix professeurs de collège et de lycée de l’académie de Nantes a travaillé sur l’oral au sein des enseignements de Mathématiques. » Une première partie de ce document portant sur différentes approches de l’oral avec les élèves rejoindra le schéma ci-contre en s’appuyant sur différentes mises en œuvre en classe. Dans un second temps, nous nous poserons la question centrale dans notre démarche cette année de l’apport de l’oral aux mathématiques elles-mêmes ». A voir par exemple un travail sur les fonctions, sur des démonstrations, sur le rapport entre oral et écrit etc.
SVT : Apzari, pour travailler sur le risque inondation
APZARI est une application web à l’interface simple qui présente sur un fond cartographique de type « satellite » les zones inondables (données issues du catalogue Atlas des Zones Inondables). Elle permet ainsi de superposer l’aléa crue (représenté par les zones inondables) et les enjeux (habitations, activités humaines, bâtiments sensibles…). APZARI permet ainsi à l’élève de mener une réflexion pour identifier les zones à risque d’inondation et de les délimiter en dessinant des polygones sur la carte.
Une présidente pour l’Apmep
Claire Piolti-Lamorthe, professeure de maths dans un collège lyonnais, est élue présidente de l’Association des professeurs de maths (APMEP). Elle succède à Sébastien Planchenault , arrivé au terme de son mandat.
L’HEBDO SCIENCES HUMAINES
Lionel Breux : L’archéologie moteur de changement
« J’ai changé mes pratiques pédagogiques depuis la classe archéo ». Professeur d’histoire-géo au collège Luis Ortiz de Saint-Dizier (Haute Marne), Lionel Breux fait vivre une classe de 6ème « archéo » dans un collège Rep. L’archéologie a changé le rapport des élèves au cours d’histoire-géo et à l’école.
Jean-François Dreyer : Enseigner l’EMC avec un défilé de mode
« J’ai dit chiche ! Mais c’est vous qui construisez le projet ». Rien ne semble plus éloigné qu’un défilé de mode et un cours d’EMC. Pourtant Jean-François Dreyer, professeur d’histoire-géo au lycée Malherbe de Caen, a fait plus que réunir les deux. Partant du projet de défilé de mode, il a entrainé ses élèves de première technologique à la découverte de la Fast Fashion et d’une entreprise locale d’insertion sociale. Mieux encore, le défilé a été un révélateur et un outil pour dépasser les tensions dans l’établissement. Parce que l’EMC cela sert aussi à réparer l’estime de soi des élèves…
Géo : Créer des croquis avec Mesurim
C’est un intéressant transfert qui est proposé par Antoine Cavelier. Il propose d’utiliser Mesurim, un logiciel conçu pour les SVT, pour réaliser facilement des croquis paysagers. Le logiciel permet de passer facilement de la photo au croquis.
Réaliser une frise chronologique interactive
Comment enseigner plus facilement des périodes complexes ? Séverine Leydier propose d’utiliser Genially pou faire réaliser une frise chronologique interactive aux collégiens de 3ème.
SES : Il n’y a pas de grand remplacement
« Depuis plus d’un siècle, l’extrême-droite agite la peur de l’invasion : celle des Italiens et des Allemands avant 1914, des Polonais et des Yougoslaves avant 1939, des Maghrébins puis de tous les Africains, récemment. Cette panique a pris depuis peu la forme d’une « théorie » du « grand remplacement ». On verra ici que de « théorie », il n’y en a guère, ni de « grand remplacement » d’ailleurs. Mais une fable efficace, fausse, imagée, travaillant la peur, et dont il faut comprendre la cause. A l’approche de l’élection présidentielle, ce fatras idéologique sert de justification à d’inquiétantes menaces politiques : remigration, dénaturalisation, musellement des médias, interdiction de prénoms non catholiques, suppression des corps intermédiaires accusés d’encourager ce prétendu « remplacement » » Hervé Le Bras, démographe et historien, démonte cette « théorie ». L’immigration et l’étranger occupent en France une place plus modeste que chez nos voisins.
Hervé Le Bras, Il n’y a pas de grand remplacement, Grasset éditeur, ISBN 9782246831044
, 14€
Le jeu en histoire géographie
Proposé par une équipe d’enseignants de collège de l’académie d’Amiens, ce padlet regroupe des ressources pédagogiques sur le jeu en histoire-géo. On y trouve des réflexions sur le jeu et ses usages. Mais aussi de nombreux jeux classés par discipline et niveau.
Espaces vécus d’une ville de banlieue
Val-de-Fontenay (94) tel que les élèves la vivent. Sur le blog Visions Carto, Alice Pascal présente des cartes réalisées par des élèves de 1ère du lycée Picasso en HGGSP. Grâce au soutien de l’équipe du lycée, du festival Africolor et de la ville de Fontenay-sous-Bois (94), nous avons pu tisser, tout au long de l’année, un travail original et éclectique sur le thème des « frontières » », explique A Pascal. Les travaux des élèves montrent les frontières du quotidien (espaces que l’on aime ou pas, carte du bruit, communications etc.). Un travail très intéressant qui transforme les élèves en géographes de terrain. Curieusement dans les cartes présentées, la frontière sociale, qui est très marquée à Val de Fontenay, n’apparait pas.
SES : Un café de l’Apses sur la dette
La dette publique va-t-elle nous écraser? C’était le thème du dernier café sciences sociales de l’APSES Orléans-Tours. Avec la participation de Christophe Blot et Jean-Paul Pollin.
Economie : La croissance ploie sous la pression extérieure
Après 6.8% de croissance du PIB en 2021 (après la chute de 2020), l’économie française connaitrait une croissance de 2.3% en 2022, annonce l’Insee dans une nouvelle Note de conjoncture. » À côté des risques internationaux déjà mentionnés (guerre en Ukraine et covid en Asie NDLR), et qui constituent sans doute les principaux aléas de la prévision, d’autres facteurs sont susceptibles d’infléchir cette dernière. Le comportement de consommation des ménages reste par exemple difficile à anticiper précisément dans ce contexte de forte inflation. Une baisse éventuelle du taux d’épargne pourrait ainsi rendre un peu plus dynamique la demande intérieure. Inversement, la confiance des ménages paraît actuellement affaiblie, et n’a pas connu, contrairement aux scrutins présidentiels précédents, d’amélioration à la faveur des élections d’avril 2022. Enfin, les résultats récents des élections législatives en France rajoutent de l’incertitude »
L’HEBDO LANGUES
Allemand : Geostatic pour communiquer
Géostatic est une adaptation du jeu GeoGesser. Le principe est simple : le joueur se trouve projeté dans Google Street View dans une localité qu’il ignore. Il doit idnetifier l’endroit où il se trouve en se promenant dans la rue. Le jeu est limité aux pays germanophones : Allemagne, Autriche et Suisse. Les élèves jouent en tournois. Ce projet pédagogique a été imaginé par Leyla Duranton et Stephanie Macaigne du lycée C de Gaulle de Poissy.
Espagnol : Des formations par le ministère de l’éducation espagnol
Le ministère de l’éducation espagnol organise des formations à distance pour les professeurs français d’espagnol. 7 formations sont proposées. Inscriptions jusqu’au 7 juillet.
Anglais : L’arrêt Roe v Wade
Cet arrêt est historique : c’est lui qui a retiré l’avortement des droits fédéraux. La Clé anglaise propose un dossier documentaire pour travailler en classe cette question. On y trouve des documents sur la décision de la Cour Suprême, l’histoire de l’avortement aux Etats Unis et enfin les conséquences de cette décision.
Anglais : USA land of immigration
C’est une séquence pluridisciplinaire, réalisée avec les professeurs d’italien et de français que Claudine Halbwachs et Nathalie Pages proposent en 3ème. « Le parcours d’apprentissage, progressif et fortement ancré dans l’aire culturelle de la langue étudiée, permet aux élèves de 3ème de découvrir une Amérique en construction sous l’angle des immigrants du 19ème siècle et début du 20ème siècle. »