Par Francois Jarraud
Editorial : La parité
« L’égalité des sexes et le bien-être des enfants sont indissociables » affirmait en décembre dernier Ann M. Veneman, directrice générale de l’Unicef. « Lorsque les femmes ont la possibilité de vivre pleinement et d’être productives, les enfants prospèrent. L’UNICEF a souvent pu constater le phénomène inverse : quand, dans une société donnée, les femmes ne bénéficient pas de chances égales, les enfants en pâtissent« .
La Journée des femmes du 8 mars doit au moins nous amener à réfléchir à l’absence de parité en éducation. Dans le monde, seulement 43% des filles sont scolarisées dans le secondaire. 130 millions de femmes ont été victimes de mutilations génitales. 150 millions de jeunes filles (et 73 millions de garçons) ont fait l’expérience de relations sexuelles forcées. Une femme sur trois est en couple avant l’âge de 18 ans.
Vous avez dit parité ?
« Pour parvenir à la parité entre sexes, il faut que toute la société participe à la remise en question des normes qui permettent que l’on dévalorise les filles et les femmes et que l’on nie leurs droits » a déclaré le 7 marsla directrice générale de l’Unicef. Il lui est facile de montrer que lchemin sera long. « Certes des progrès ont été accomplis, mais nous vivons dans un monde où des millions de filles ne toujours pas scolarisées, ou travaillent dans des conditions d’exploitation, ou sont soumises à la traite, exposées au VIH/SIDA et sont la cible de violence sexuelle » .
Pour l’Unicef, « les sociétés où filles et garçons ont reçu une éducation créent un environnement propice au développement économique« . L’organisation recommande l’abolition des frais de scolarité, l’installation de sanitaires pour les filles à l’école, leur protection contre la violence. Dans le monde, seulement 43% des filles sont scolarisées dans le secondaire. 130 millions de femmes ont été victimes de mutilations génitales. 150 millions de jeunes filles (et 73 millions de garçons) ont fait l’expérience de relations sexuelles forcées. Une femme sur trois est en couple avant l’âge de 18 ans.
Filles et garçons : pas de parité à la maison
« Les ambitions scolaires des parents sont inégalement liées à la réussite scolaire selon qu’il s’agit d’une fille ou d’un garçon » affirment Marie Guyon et Sophie Guérin, dans un article d’Economie et statistique. « A niveau d’études donné, les filles sont moins poussées vers la filière scientifique lorsqu’elles sont bonnes élèves ». L’article relève que si les parents aident également filles et garçons, ils s’investissent moins dans le contrôle du travail scolaire et la participation au choix d’orientation de leurs filles. Cet article participe d’un numéro qui aborde d’autres points relatifs à la parité.
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Le dossier de Nancy-Metz
Patrick Pique nous offre un excellent dossier thématique sur la parité : sites officiels, ressources académiques, associations et ONG, travaux d’élèves etc.
Une sitographie
Marion Musso du CRDP de l’académie de Nice propose une sitographie sur une thématique souvent choisie en ECJS seconde : la question des droits des femmes et la notion d’égalité filles-garçons. Précise et complète, cette sitographie a pour avantage de commencer par une partie qui reprend les textes officiels et les programmes scolaires. Viennent ensuite les textes officiels (Sénat, textes académiques) et des liens sélectionnés. Voilà une ressource à mettre en évidence et à transmettre aux enseignants ayant en charge l’ECJS.
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Une circulaire sur la parité à l’Ecole
« Aujourd’hui, les femmes poursuivent des scolarités jusqu’au plus haut niveau de formation ; elles représentent près de la moitié de la population active et accèdent à des métiers et à des niveaux hiérarchiques longtemps réservés aux hommes. Toutefois, force est de constater la persistance de difficultés rencontrées par les femmes dans leur trajectoire professionnelle ; elles sont plus souvent que les hommes confrontées au chômage, aux emplois précaires, au temps partiel contraint, et souvent moins bien rémunérées. En outre, l’emploi des femmes se caractérise par une concentration dans le secteur tertiaire, ainsi que par une large sous-représentation aux postes de direction. Ces disparités s’expliquent notamment par des différences sexuées dans les profils de formation initiale, marqués par une sous-représentation des jeunes filles dans les filières scientifiques et technologiques porteuses d’emplois« . Le B.O. du 1er février a publié une convention interministérielle pour l’égalité entre filles et garçons dans la formation. Elle appelle à assurer l’éducation à la parité auprès des jeunes et à améliorer l’orientation des filles. Un autre aspect est l’intégration de la parité dans les pratiques professionnelles.