Toto, d’Hyewon Yum, Ed. Des Éléphants
La petite narratrice s’interroge : « Parfois je me demande…à quoi je ressemblerais sans Toto. ». Toto, c’est le nom qu’elle a donné à une tâche de vin de naissance qu’elle a sur le front. Si son cousin lui assure que Toto lui donne un super-pouvoir, que sa mamie embrasse Toto chaque fois qu’elles se voient, que sa maman lui assure que Toto est le baiser d’un ange… elle se dit que « la plupart du temps, les gens ne me voient pas moi, ils ne voient que Toto. » Pour l’école, Maman pense qu’avec une frange, ce sera plus simple : cacher Toto, c’est peut-être une bonne idée. Sauf qu’évidemment, il y a un moment, par exemple en faisant le cochon pendu, où Toto va se voir… Alors que l’enfant est mortifiée, la réaction de Margot, sa copine, va changer les choses et lui permettre de s’accepter. Car Margot adore Toto et pense que cette tâche lui donne une vie supplémentaire ! Un très joli album tout en crayonnés gris, sauf Toto qui passe du rose quand tout va bien au rouge quand la fillette est contrariée. Un album qui donne l’espoir dans le regard des autres, dans l’acceptation des différences.
Un petit coup de pompe, de Marion Achard, ill. Benoit Perroud, Ed. Actes Sud Jeunesse
Ca commence par un malaise, un matin, au milieu du terrain de hand-ball : devant Théo éberlué, Paul perd connaissance. « Aux urgences pédiatriques, tout le monde s’est affolé ». Inquiétudes du corps médical, angoisse des parents : le diagnostic tombe vite, « tu es diabétique insulino-dépendant » annonce le médecin. SI Paul ne comprend pas tout de suite ce que cela signifie, il réalise que c’est sérieux quand sa maman fond en larme. Et apprend dans la foulée qu’on peut le soigner mais qu’il était malade pour tout le reste de sa vie. Entre séjours à l’hôpital pour apprendre à gérer les traitements et retour à l’école, Paul va devoir apprendre à accepter sa maladie, et le regard des autres. Compliqué d’être sous surveillance rapprochée pendant les récrés, et de se dire que désormais on est « Paul le diabétique » pour les copains ! Heureusement, il y a Anaïs, et Arthur, à l’hôpital, qui vont permettre à Paul d’avancer… Un petit roman très touchant.
