Lundi 7 octobre 2024, le SNETAP-FSU a envoyé à la ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire et de la Forêt une lettre ouverte. Le syndicat majoritaire de l’Enseignement Agricole entend rappeler à Annie Génevard qu’en prenant la tête du ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté Alimentaire et de la Forêt, elle devient aussi la ministre de l’Enseignement Agricole Public. Le syndicat énonce les urgences pour l’Enseignement Agricole Public, qui représente plus de la moitié des personnels du MASAF : l’urgence écologique et environnementale, l’urgence du renouvellement des générations d’agriculteur•ices et l’urgence éducative.
Le Snetap-FSU écrit à la ministre Annie Genevard : « même si le SNETAP-FSU a noté, dans le cadre de la passation de pouvoir, bien peu de mots pour l’enseignement agricole et pour toute la communauté éducative… nous tenons à attirer votre attention sans attendre sur le fait qu’en prenant la tête du Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté Alimentaire et de la Forêt, vous devenez aussi la Ministre de l’Enseignement Agricole Public : l’enseignement public qui aujourd’hui forme très majoritairement les futur.es agriculteur.trices, qui dispose d’exploitations agricoles et ateliers technologiques, de lycées ruraux et périurbains (LEGTA /LPA), de centres de formation pour adultes (CFPPA), de centres d’apprentissage (CFAA).
Tous remplissent les missions d’enseignement, de développement, d’expérimentation, d’animation rurale, comme de coopération nationale. C’est bien ce maillage des EPLEPFPA qui seul est à même de pouvoir pleinement et durablement répondre au mur démographique qui se dresse face au monde agricole. Madame la Ministre, parce que l’enseignement agricole public est le seul vraiment à même de relever les défis de renouvellement de générations et les défis environnementaux, nous attendons de vous qu’il soit soutenu et conforté, lors des débats budgétaires à venir. Nous attendons entre autres le renforcement du plan vétérinaire consistant à former plus de vétérinaires, avec a minima le maintien dans le PLF des 8 postes de vétérinaires comme initialement prévu, et au-delà une véritable planification des moyens pour l’enseignement agricole public ».