L’atelier Lycée de l’APHG vient de dévoiler les résultats de l’enquête qu’il a menée en juin 2024 sur l’année de terminale, et à laquelle ont répondu 416 professeur·es enseignant en voie générale ou technologique, dans le tronc commun, ou en spécialité HGGSP. L’enquête passe en revue les différents programmes, les modalités des épreuves (contrôle continu, épreuves de remplacement, examen final), l’attractivité de la spécialité HGGSP…
La lourdeur des programmes est un des sujets saillants de cette enquête. Les enseignant·es du tronc commun sont ainsi 66% dans la voie technologique, et 80% dans la voie générale, à déclarer ne pas pouvoir terminer le programme, tout particulièrement en géographie. Quant aux enseignant·es en spécialité HGGSP, s’iels se félicitent, à 72%, du décalage des épreuves au mois de juin pour mieux préparer les élèves, pour un peu plus de la moitié, iels ont dû néanmoins avoir recours à des polycopiés pour boucler le programme.
Plus de 3 enseignant.es sur 4 appellent donc à un allégement du programme d’HGGSP : instauration par exemple d’un système de rotation entre les thèmes ? abandon du thème 6, « L’enjeu de la connaissance », qui concentre le plus de difficultés aux élèves et d’interrogations dans la préparation des cours ? …
Jugés « trop lourds et trop ambitieux » les programmes d’HGGSP ne laissent par ailleurs pas suffisamment de temps, selon 84% des participant·es à l’enquête, pour mettre en place des séances de méthode, ni, selon 90%, pour préparer le Grand oral.
C’est aussi l’avenir de la spécialité qui est menacé : l’HGGSP voit en effet baisser ses effectifs, constatent 70 % des professeur·es. Iels estiment à une écrasante majorité que cette difficulté « par rapport à d’autres spécialités en termes de résultats et de travail » en est la cause principale.
« Cette grande enquête a été transmise à l’inspection générale. En espérant que des aménagements, plus difficiles à mettre en place s’ils arrivent trop tardivement, pourront être trouvés pour les enseignants de terminale dès cette année. » conclut l’APHG.
Claire Berest
Enquête à retrouver sur le site de l’APHG.