Alors que le ministère argue que la période n’est pas propice à l’adoption de nouveaux textes lorsqu’il s’agit des programmes de mathématiques et de français en cycle 1 et 2, il fait le choix de passer en force pour ce qui est de la formation initiale des professeur·es.
« Contre toute évidence et contre toute raison, en dépit de l’opposition unanime des personnels et des organisations syndicales qui en demandent le retrait et/ou le report, le gouvernement persiste dans sa volonté de mettre en place une nouvelle réforme de la formation initiale des enseignant·es et des CPE » écrivent la totalité des syndicats de l’enseignement de la FSU. « Les travaux du parlement sont suspendus, la campagne pour les élections législatives a commencé, et en toute logique toutes les réunions sur des dossiers nécessitant des arbitrages politiques sont annulées et reportées. Toutes sauf celles sur la réforme de la formation initiale ! Le ministère maintient les réunions de travail et envisage même de faire passer les premiers textes dans des instances la semaine prochaine. La FSU dénonce le caractère irresponsable de l’obstination gouvernementale ».
Cette décision ne peut qu’interpeller lorsque l’on sait que les présidentes des universités parisiennes ont indiqué dans un courrier avoir « décidé d’acter le report » de la mise en place de cette réforme à 2026 et que France Université s’exprime à son tour pour demander le report de la réforme à la rentrée 2025.
« Comme la FSU le réclame depuis plusieurs mois, le ministère doit revoir sa copie et retirer sa réforme, qui emmène les étudiant·es, les formateur·rices et les futurs enseignant·es et CPE droit dans le mur ».