« Comment peut-on (encore) s’opposer à une réforme de l’orthographe ? » C’est la question qui sera posée le 22 mars dans un colloque à la Sorbonne. Les tentatives de réforme ont échoué à cause des instrumentalisations politiques et de l’absence d’instance légitime de décision. Le 1er enjeu est argumentatif : confronter les positions adverses à un « examen fondé sur les connaissances stabilisées dont nous disposons sur le français et sur les processus linguistiques en général ». Le 2nd enjeu est éducatif : « une bonne maitrise de la langue française à l’école passe par un apprentissage sérieux de la grammaire du français, désencombré de l’étude de certaines des irrégularités orthographiques qui affectent la langue française. (…) Il faut choisir : soit chérir toutes les « subtilités » du français, qui sont le plus souvent des scories léguées par les hasards de son évolution historique et que seule une petite partie de la population pourra maitriser (souvent moins bien qu’elle le croit, d’ailleurs), soit débloquer l’évolution du français, lui redonner la possibilité d’appartenir de nouveau à ce grand mouvement historique qu’il a toujours connu, comme toutes les langues, en direction d’une rationalisation de ses structures, et donner en même temps la chance à un plus grand nombre de locuteurs du français, en France ou ailleurs, de s’approprier pleinement cette langue et de contribuer à son rayonnement. » Avec Philippe Monneret, Marie Desplechin, François de Closets, Michel Ocelot, Viviane Youx, Gilles Siouffi, Anne Abeillé, Christophe Benzitoun, Jacques David … Un « mouvement du 22 mars » de l’orthographe sera-t-il lancé pour changer le cours des choses et redonner de l’air, enfin, au travail de la langue en cours de français ?
Présentation et inscription sur le site de l’Association des Sciences du Langage
Sur le site de l’AFEF : Pourquoi il urgent de mettre à jour notre orthographe