Le réseau français des villes éducatives (le RFVE) revient sur la polémique Amélie Oudéa-Castéra. Dans un communiqué, le collectif rappelle « le rôle fondamental de l’enseignement public dans la réalisation d’une république démocratique, laïque et sociale. L’école publique a permis à des générations d’enfants issus des classes populaires et moyennes d’accéder à l’éducation, de s’élever intellectuellement et socialement ».
« L’école publique a rempli ce rôle sans jamais être l’école des pauvres comme cela a pu se produire dans d’autres pays occidentaux, préservant une mixité sociale dans ses murs, indispensable au vivre- ensemble et au renforcement de la nation et des valeurs citoyennes. Cette mission, l’enseignement public la mène contre tout mépris de classe ou séparatisme social » écrit la RFVE qui, si elle « acte les excuses publiques de la Ministre que le Président a relevé en parlant de propos maladroits », suggère à la ministre de « relire la lettre de Jaurès aux instituteurs et aux institutrices écrite en 1888, celle- la même qui a été lue aux élèves après l’assassinat de Samuel Paty. Ces mots restent d’une étonnante actualité. Il n’y est pas question d’uniforme pour faire nation mais de valoriser la haute mission de ces femmes et des ces hommes. Qu’ils soient professeurs, agents municipaux ou d’animation, ils sont « responsables de la patrie », car ils tiennent en leurs mains « l’intelligence et l’âme des enfants » ».