Et si on cessait de dissocier activité de lecture et activité d’écriture ? Et si on considérait que l’écriture peut précéder, motiver, accompagner, enrichir, intensifier la lecture ? Le site Lettres de l’académie de Grenoble en donne de belles illustrations à travers les récits enseignants que réunit le livret 2022-2023 « Tous lecteurs, toutes lectrices. » Anne-Sophie Henley explique comment elle a fait rédiger par ses 6èmes des « journaux de personnages » pour que résonne davantage en eux L’appel de la forêt de Jack London : « J’ai voyagé au cœur du Grand Nord, je suis devenue Buck… et les élèves le sont devenus à leur tour, pour notre plus grand plaisir partagé. » C’est « le journal du « je » lyrique », en l’occurrence celui d’Apollinaire, que Valérie Droin a demandé à ses 1ères d’écrire pour favoriser appropriation, identification et investissement affectif : « Comment rester insensible à des amours perdues ou un emprisonnement inique dans le cadre de l’étude d’Alcools ? » En terminale HLP, Marie-Estelle Di Carlo fait « expérimenter par l’écriture ce qu’est la littérature d’anticipation ». Florence Dufrene a demandé à ses 3èmes d’écrire un texte avec comme seule consigne « Cris » pour les aider à entrer dans le roman de Gaudé. Etc.
Sur le site Lettres de l’académie de Grenoble