Le GFEN part à l’analyse du travail scolaire dans ce nouveau numéro de Dialogue (n°189). Vaste chantier , puisqu’il veut embrasser et le travail de l’enseignant et celui de l’élève. Cela nous vaut des articles pointus et décapants. Par exemple, Jean-Louis Cordonnier parle « des notes, nos menottes » et s’interroge sur tout ce temps passé dans une évaluation constante. Anne Barrère invite à analyser le travail des lycéens, « les forçats de l’école ». « Si tous les élèves ne sont pas des forçats de l’école, le rapport social au travail scolaire semble s’être inversé », écrit-elle. « De la distance désinvolte à l’effort, qui au nom du talent avait pour fonction de masquer à quel point on était immergé dans l’univers scolaire… on est passé à la revendication de ces mêmes efforts au nom de la foi dans l’efficacité du travail, tenter de rester coûte que coûte présent dans un univers où l’on se sent à bien des égards étranger ». Sophie Reboul interroge la médicalisation des difficultés scolaires et la délégation aux spécialistes.
Le pouvoir du travail, Dialogue n°189