Interviewé sur Radio J, Pap Ndiaye a évoqué plusieurs dossiers d’actualité : la reconquête du mois de juin, les émeutes, le niveau d’orthographe au baccalauréat et la vaste incursion du groupe Bolloré dans le monde de l’édition des manuels scolaires qu’il qualifie de dangereuse.
Interrogé sur les émeutes, le ministre de l’Éducation nationale s’est dit opposé à la suppression des allocations familiales, dont les effets sont limités et « sanctionnent toute une famille ». Pour autant, il a, dans le sillon des dernières prises de parole de la majorité, appeler à « la responsabilité des parents », « l’école peut beaucoup et nous faisons notre part du travail mais les parents doivent aussi nous accompagner » a-t-il déclaré.
Sur la reconquête du mois de juin, Pap Ndiaye a confirmé que plusieurs scenarii étaient étudiés. « Il faut faire en sorte que les élèves de terminale travaillent comme il se doit jusqu’au mois de juin », a-t-il expliqué. « Nous travaillons sur plusieurs hypothèses : la question du décalage des épreuves de spécialité, la modification des coefficients ». Alors que les équipes pédagogiques espéraient des réponses avant le départ en congés, ce sera dans plusieurs semaines que la décision sera annoncée.
Le ministre a aussi évoqué une éventuelle réduction du temps de vacances – comme l’avait annoncé Emmanuel Macron, et l’allongement de la journée de l’élève.
Autre chantier auquel le Ministre, dont on dit qu’il est sur le départ, veut s’atteler : l’orthographe. « A partir d’un certain niveau de langue trop problématique, quelle que soit la qualité de la copie, celle-ci ne pourrait ainsi ne pas dépasser une certaine note » a-t-il affirmé. « Mais ça n’est possible que si l’on a travaillé à ce que les élèves ne fassent plus de fautes ». Il évoque un travail à mener de l’école maternelle à la Terminale.
Par ailleurs, Pap Ndiaye s’en est pris à Bolloré, qu’il qualifie de proche de l’extrême droite, qui a lancé une vaste incursion dans le secteur des manuels scolaires, « il s’agit d’une situation préoccupante, car nous avons intérêt, pour ce qui concerne les manuels scolaires, à la plus grande diversité possible » a-t-il déclaré.
Lilia Ben Hamouda