Dans un courrier adressé au Président, l’Unsa éducation s’inquiète d’un éventuel déploiement du service national universel (SNU). « Il serait question, selon vos engagements électoraux, de généraliser ce dispositif à l’ensemble des jeunes de la nation » écrit Frédéric Marchand, secrétaire général. « Nous tenons à le réaffirmer : un déploiement national massif du SNU pour tous les jeunes d’une même classe d’âge nous apparaît foncièrement irréaliste compte tenu des ressources actuelles en personnels et en capacité d’hébergement pour l’accueil et l’accompagnement de quelque 800.000 jeunes qui seraient concernés chaque année ».
Quant au caractère obligatoire du dispositif, L’UNSA éducation rappelle ne pas y être favorable non plus. « L’esprit du SNU y serait dévoyé, contraire même à la découverte par la jeunesse des notions d’engagement et de citoyenneté “active” pour reprendre votre propos ».
Le syndicat se dit « totalement opposé » à ce que le SNU soit organisé sur le temps scolaire, « au regard des nombreuses charges qui incombent déjà aux établissements et à leurs personnels, contraints par des programmes et des emplois du temps serrés ».
L’Unsa éducation demande « un moratoire sur le SNU à l’automne 2023 qui permettrait de mener à bien un temps de réflexion partagée sur l’engagement citoyen des jeunes dans un cadre renouvelé, viable et pérenne en concertation avec l’ensemble des acteurs concernés ».