Une publication spécifique qui fait le point sur l’égalité filles-garçons lors de leur scolarité, un Plan interministériel pour l’égalité entre les femmes et les hommes, une annonce d’accélération des labélisations « égalité filles-garçons » pour les établissements du second degré…Pour la journée internationale des droits des femmes, le gouvernement a multiplié les annonces. Le Café pédagogique vous en livre les grandes lignes.
Au Diplôme national du brevet, « elles obtiennent de meilleurs résultats en Français mais sont légèrement en retrait en mathématiques ».
Elles sont plus nombreuses en voie générale et technologique, les garçons s’orientant plus en voie professionnelle et en apprentissage. « Au lycée et en apprentissage, les filles et les garçons suivent des parcours différents. Que ce soit dans la voie générale, technologique ou professionnelle, les filles s’orientent moins vers les filières scientifiques, sauf celles liées au secteur de santé » note la Depp.
Ces constats sont loin d’être des spécificités française, selon le service statistique du ministère, « Dans les autres pays européens, la plus grande réussite des filles en compréhension de l’écrit et celles des garçons en mathématiques sont aussi constatées, tout comme leur moindre orientation dans la filière professionnelle ».
Un ressenti et un vécu différents de leur sécurité
Pour ce qui est de leur vécu scolaire, les filles « se sentent aussi bien que les garçons dans les établissements et ont une perception plus positive des règles scolaires ». Néanmoins, elles ont plus nombreuses que les garçons à déclarer avoir subi des violences à caractère sexuel – les garçons déclarant plus de violences physiques. Si elles déclarent majoritairement se sentir en sécurité dans leurs établissements, elles sont plus nombreuses que les garçons à déclarer craindre les alentours et les transports scolaires.
Est-ce que cela sera suffisant ? Pas sûr. Aujourd’hui, au sein de la société, les inégalités perdurent : salariales, à l’embauche – alors que 31% des diplômées de Master et plus sont des filles, les garçons sont 80% à occuper un emploi (contre 72% pour les filles) à diplôme équivalent, et la réforme des retraites ne fera qu’accentuer cette situation…
Lilia Ben Hamouda
