Après un pic lié à la crise sanitaire, le nombre de jeunes qui ne sont ni en emploi, ni en étude, ni en formation repart à la baisse.
En 2021, 1,4 millions de jeunes de 15 à 29 ans ne sont ni en emploi, ni en étude, ni en formation. Désignés sous la dénomination de NEET (Neither in employement nor in education or training), ils représentent 12,8% des jeunes de 15 à 29 ans en France. Un peu moins que la moyenne européenne qui se situe à 13,1%.
Cette moyenne est très faible avant 18 ans, ils sont 1% à 15 ans – la scolarité étant obligatoire jusque 16 ans en France. Elle croit à 16,5% à 21 ans, « avec les premières sorties de la formation initiale, notamment de jeunes pu ou pas diplômés ». À 24 ans, ils sont 18,3% de NEET. De 25 à 29 ans, ils sont 17,4%.
Par ailleurs, 46,5% des jeunes de 15 à 29 ans occupent un emploi. 38,1% poursuivent leurs études – sans être salarié parallèlement. 2,6% ont repris leurs études après une interruption ou suivent d’autres formes de formation (BAFA, cours de sport, permis de conduire…). Le taux de chômage des jeunes de 15 à 29 ans est donc de 11% en 2021. 52,4% sont des actifs.
L’INSEE distingue trois catégories de NEET : ceux qui sont au chômage (sans emploi, ils sont disponibles et recherchent activement un emploi), ceux qui appartiennent au « halo autour du chômage » (sans emploi, ils souhaitent travailler sans toutefois avoir entrepris de démarches ou sans être disponibles) et ceux qui sont inactifs (ni au chômage, ni dans le halo autour du chômage, ni en études, ni en formation).
Dans la première catégorie, celle des jeunes au chômage, l’INSEE recense 45% des NEET – soit 5,8% des jeunes de 15 à 29 ans. La catégorie du « halo autour du chômage » comptabilise 24% des NEET. Pour la dernière, les inactifs, 31% déclarent qu’ils ne souhaitent actuellement pas travailler.
De 15 à 24 ans, les hommes sont plus souvent NEET, 11,4 contre 9,7%. « Ils sortent plus précocement du système scolaire » souligne l’INSEE. Dès 25 ans, la tendance s’inverse. Elles sont 19,8% contre 14,8 des hommes. « Elles ont plus souvent inactives du fait des maternités et congés parentaux ». « Entre 25 et 29 ans, deux tiers des femmes NEET ont un enfant contre un tiers de celles en emploi » signale le l’INSEE.
Pour l’INSEE, la situation de NETT « correspond le plus souvent à une situation subie, notamment les chômeurs qui ne trouvent pas d’emploi u les inactifs qui font souvent face à des contraintes personnelles, telle que la garde d’enfant ou un état de santé dégradé ».
Lilia Ben Hamouda