C’est le jour même d’une grande grève des animateurs que le ministère de l’éducation nationale publie un rapport de l’Inspection générale, dirigé par Frédéric Mansuy, sur les métiers de l’animation dans le secteur périscolaire. « Les intervenants du champ périscolaire ont du mal à s’inscrire dans cette perspective de réussite, car le secteur est confronté à un manque de stabilité et de clarté des politiques publiques, générateur de difficultés de recrutement, de qualifications et de reconnaissance. La qualité insuffisante des emplois constitue un frein à une plus grande professionnalisation des animateurs. Les emplois, souvent précaires, se caractérisent par de faibles quotités de temps travaillés, des champs professionnels variables et mal définis et des compétences professionnelles attendues difficilement identifiées », écrit l’Inspection. « En matière de continuité éducative, les intervenants cohabitent davantage qu’ils ne coopèrent, et peuvent parfois se trouver en situation d’opposition. La coordination des projets et des temps de l’enfant relève majoritairement de l’informel et constitue un point faible pour une réelle mis en oeuvre d’une stratégie de complémentarité éducative. Les animateurs des temps périscolaires souffrent d’un réel manque de reconnaissance de leur action éducative qui peut même parfois être considérée comme perturbatrice des objectifs assignés à l’école ». C’est donc la complémentarité éducative qui est victime de cette situation. Dans les recommandations, le rapport demande de « penser les locaux en termes de complémentarité scolaire – périscolaire » et de « rappeler par une circulaire le cadre d’exercice des intervenants du périscolaire, membres à part entière de la communauté éducative ». Il demande aussi de « positionner le directeur d’école comme référent territorial de la complémentarité éducative ».
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