Deux textes, un projet de décret et un projet d’arrêté, présentés au comité technique ministériel du 9 février, prévoient de redéfinir le Cafipemf, le certificat qui reconnait l’aptitude d’enseignants du premier degré aux fonctions de maitre formateur. Ils séparent les épreuves des conseillers pédagogiques de celles des spécialisations. Les épreuves sont fortement tournées vers les maths et le français.
Le projet de décret précise que « Après trois ans d’exercice des fonctions d’instituteur ou de professeur des écoles maître formateur ou de conseiller pédagogique, les détenteurs du certificat d’aptitude aux fonctions d’instituteur ou de professeur des écoles maître formateur peuvent acquérir une spécialisation ».
Le projet d’arrêté précise les conditions de délivrance du certificat. Le candidat suit une formation de 5 semaines non consécutives dont 2 semaines d’observation et deux de formation. L’examen comprend deux épreuves. La première comprend une observation par le jury d’un temps d’enseignement du candidat suivi d’un entretien. « Le temps d’enseignement observé porte principalement soit sur le français en école élémentaire ou sur les activités langagières en école maternelle, soit sur les mathématiques en école élémentaire ou sur la construction du nombre en école maternelle, au choix du candidat… Le temps d’enseignement peut également porter, de manière complémentaire et à concurrence d’un tiers du temps d’observation, sur une discipline autre que le français et les mathématiques, à condition que cela contribue explicitement à l’apprentissage des élèves en français ou en mathématiques ».
La seconde épreuve comprend une séquence d’observation d’un enseignant suivie d’une analyse et d’un rapport de visite puis d’un entretien avec le jury. « Cette épreuve permet au jury de se prononcer sur la maîtrise des compétences professionnelles attendues d’un formateur au regard du référentiel des compétences du formateur et des critères définis par le ministre chargé de l’éducation nationale par voie de circulaire. Elle évalue la capacité du candidat à conseiller et à accompagner les professeurs des écoles, en particulier dans les domaines du français et des mathématiques ».
S’ajoute éventuellement l’épreuve de spécialisation qui comprend un rapport, l’observation par le jury et un entretien.
F Jarraud