« Les ENT sont apparus comme les outils indispensables permettant la continuité pédagogique ». Président délégué de Régions de France, François Bonneau a fait le point sur la participation des régions à la « continuité pédagogique ». Outre une hausse très importante des connexions sur les ENT, les régions participent au prêt de matériel informatique pour lutter contre le décrochage. F Bonneau estime que la distribution de maques aux enseignants et lycéens permettrait de sécuriser la reprise des cours.
Soutenir la continuité pédagogique
Après la fermeture des lycées, les ENT ont du faire face à une croissance très importante des connexions. Selon Régions de France elles ont été multipliées par 4 à 10 en quelques jours. « Le nombre de documents transmis a explosé. Celui des personnes connectées a augmenté terriblement », a dit F Bonneau. « Ca a été l’engagement très fort des régions pour assurer la continuité du service public d’éducation au moment où le risque d’inégalité pouvait apparaitre le plus fort.. On a voulu prendre ne compte la continuité à 100% ».
« Cette mutation c’est 3 ou 4 jours pendant lesquels il a fallu adapter les flux de transmission », reconnait F Bonneau. Durant la première semaine suivant la fermeture des établissements les enseignants ont souvent eu du mal à accéder aux ENT. Les élèves aussi.
100% des enseignants mais pas des élèves
Selon les régions, « jusqu’à cette crise 70% des enseignants s’étaient appropriés les ENT. On observe que c’est 100% maintenant ».
Selon F Bonneau, le taux de 5 à 8% de décrocheurs qu’affiche le ministère viendrait des taux de connexion des élèves aux ENT. Pour lutter contre le décrochage les régions prêtent aux familles du matériel informatique pour 2% des élèves qui en sont dépourvus. Mais F Bonneau n’a pas donné de chiffres précis. Il n’a pas non plus confirmé une accélération des politiques de numérisation des manuels scolaires, rappelant que le pas avait été pris en 2019 avec le renouvellement des programmes.
La question des masques
Interrogé par le Café pédagogique sur les conditions de la reprise des cours, F Bonneau estime que « la reprise sera certainement plus sécurisée si on a des protections. Le problème des masques sera certainement durable ».
F Jarraud