Plus d’un millier de postes ne seront pas pourvus à la rentrée. Les premiers résultats du capes externe montrent qu’il y a moins de disciplines en déficit que les années précédentes dans le second degré. Mais près de 200 postes ne sont pas pourvus dans le second degré et 900 dans le premier.
865 postes dans le 1er degré
Dans le premier degré, le Snuipp évalue à 865 le nombre de postes non pourvus à la rentrée (concours externes, seconds concours internes et 3ème concours). C’était 775 postes en 2018 et 564 en 2017. On a donc une dégradation nette de la situation. Cela se lit dans les résultats académiques. 6 académies sont maintenant en déficit : Créteil avec 483 postes, Versailles avec 368, la Corse (-9), Orléans Tours (-6), Nice (-4), et Montpellier et Nancy Metz (-1). Cette dégradation de l’attractivité du métier est d’autant plus nette que le nombre de poste smis aux concours régresse. En 2017 on comptait 13 001 postes pour ces concours, 11 840 en 2018 et maintenant 10 785. Créteil devrait compenser la perte des 483 postes avec le concours spécial offrant 500 postes. Ce ne sera pas le cas de Versailles où le concours spécial n’offrira que 200 postes.
Déjà 182 dans le second
Dans le second degré la crise du recrutement s’améliore en apparence. Les résultats du concours externe sont connus dans plusieurs disciplines. En langues, tous les postes sont pourvus en anglais et espagnol. Mais seulement 150 postes ont trouvé preneur en allemand pour 250 postes. En lettres, si tous les postes sont pourvus en lettres modernes, ce n’est pas le cas en lettres classiques où seulement 63 postes sont pourvus pour 145 postes. Il manquera donc au moins 182 postes à la rentrée. Les résultats des disciplines scientifiques sont encore attendus.
Résoudre la crise du recrutement par sa suppression ?
En apparence c’est beaucoup mieux que les 1233 chaises vides de 2017 ou les 342 de 2018. Mais le nombre de postes offerts a considérablement diminué dans les disciplines qui ne sont pas en déficit. Ainsi en lettres modernes, 1440 postes étaient offerts en 2017, 1040 en 2018, 843 en 2019. En anglais on est passé de 1190 à 949 puis 832. Autrement dit, pour réduire la crise du recrutement le ministère n’a trouvé que réduire le recrutement. Dans les classes, ces chaises vides s’ajouteront aux 2600 postes supprimés alors que 40 000 nouveaux élèves , qui nécessiteraient 1500 postes supplémentaires, arrivent dans les établissements.
François Jarraud