« En tant que discipline d’enseignement minorée… dans le système éducatif, l’EPS se trouve a carrefour de plusieurs crises : celle des services publics jugés trop coûteux, celle de l’école, reproductrice des inégalités sociales…, celle du sport de plus en plus soumis au règles mercantiles… De plus l’EPS continue de vivre une crise intrinsèque liée à son histoire propre, quant à sa capacité à dépasser de façon durable les dérives de l’empirisme, de l’animation sportive, d’une formation de « base » et à construire une discipline scolaire un peu plus sûre d’elle-même ». En ouvrant le numéro 18 de Contre-pied, la revue du Snep, Jean-Pierre Lepoix présente une discipline inquiète (par exemple face au socle commun). Pourtant ce numéro, qui rend compte du Forum international de l’éducation physique et du sport, organisé du 4 au 6 novembre 2005 à Paris, montre une discipline bien vivante et même pétillante.
Assez exhaustive, la revue (accompagnée d’un cédérom) rend compte des nombreuses interventions. Une large partie est consacrée au comptes-rendus de pratiques : course d’orientation en 6ème, cirque en EPS, escalade, rugby, volley etc. Chacune renvoie aux interrogations d’une discipline qui questionne ses pratiques bien davantage que ses consoeurs.
De quoi parle-t-on en fait ? De la place de l’EPS dans l’Ecole bien sûr. Mais aussi d’une EPS conçue pour l’émancipation et l’épanouissement de l’élève, du travail sur l’image de soi, de l’installation de la mixité. Alors si crise il y a, la revue témoigne qu’elle sera surmontée. Un numéro à dévorer et à conserver.
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