Par Julien Cabioch @vivelesSVT
Projet interdisciplinaire autour du recyclage au collège Cuallacci (62)
Comment le tri et le recyclage des déchets peuvent faire l’objet d’un engagement interdisciplinaire ? Enseignants et personnels du collège Pierre Cuallacci de Frévent (62) se sont impliqués dans une démarche de développement durable. Sous l’impulsion d’Edouard Canler, enseignant de SVT, une classe de 5ème dite « Développement Durable » est mise en place. L’ambition interdisciplinaire se lit dans les travaux des élèves : réalisation d’un journal en français, séjour linguistique en anglais avec découverte entre-autre de l’Eden Projet, enquête sur la COP 21 au CDI. De plus, les déchets organiques du self sont désormais valorisés avec une usine de méthanisation partenaire de l’établissement. Enfin, le club nature du collège « mobilise les élèves autour des plantes mellifères et l’accueil des oiseaux ». Entretien avec cet enseignant de SVT en quête désormais du fameux Label E3D.
Quel est ce projet mené en 5ème sur le recyclage des déchets ? Quels en sont ses objectifs ?
Ce projet de recyclage des déchets est né à l’approche de la COP21. Il s’agissait de créer une dynamique en faveur du développement durable au sein de l’établissement et ainsi d’être reconnu comme établissement en démarche de développement durable (label E3D). Nous avons ainsi créé une classe Développement durable sur le niveau 5e afin de sensibiliser les élèves sur ce thème. Après une phase de présentation et de définition du Développement Durable, les élèves ont choisi les thèmes à aborder et à traiter tout au long de l’année. Ils ont ainsi voulu travailler sur la valorisation et le recyclage des déchets produits par l’établissement aussi bien à la cantine que dans les salles de classe, administration…
Plusieurs enseignants et personnels sont impliqués dans cette nouvelle approche. Quelles sont les fonctions des uns et des autres dans cette démarche de développement durable ?
Les élèves bénéficient d’une heure par semaine dans leur emploi du temps. Chaque professeur de cette classe peut intervenir et travailler avec les élèves. Ainsi leur professeur de Français Mme Catalogna a rédigé des articles pour le Journal du Collège (l’Echo de Cuallacci) sur les différentes actions et visites menées. Leur professeur documentaliste Mme Carpentier a travaillé sur la Cop 21 : objectifs et bilan final. Leur professeur d’anglais M. Radeuil a organisé un séjour linguistique de 5 jours en Cornouaille et dans le Devon dont un des objectifs était la découverte d’Eden Project, la visite du plus grand aquarium de Grande Bretagne et la visite du parc de Dartmoor. Les autres professeurs, chacun dans leur matière, ont fait des liens avec les actions menées.
Les projets étant très ambitieux, chaque personne a dû s’impliquer, notamment les agents de service du collège. Ainsi ils ont dû modifier leur mode de travail que ce soit avec la mise en place du tri des déchets à la cantine, que dans les ramassages des poubelles papiers dans les salles de classe, bureaux etc… Même les élèves des autres classes se sont impliqués dans le projet et ont respecté les consignes. Certains élèves ont même volontairement participé à la surveillance du tri des déchets à la cantine.
Vous avez visité une unité de méthanisation avec vos élèves. Pourquoi ? Comment est organisée la collecte des déchets organiques dans le collège ?
Dans les projets des élèves, le gaspillage alimentaire était souvent abordé. Nous avons donc décidé dans un premier temps de valoriser les déchets organiques. Nous avons proposé ainsi aux élèves la visite d’une unité de méthanisation dans une ferme à proximité du collège (quelques kilomètres), la ferme Cousin. Cette visite nous a permis de créer un partenariat avec l’entreprise qui s’engage à récupérer nos déchets organiques pour fabriquer du gaz et de l’électricité. Les élèves de la classe ont réfléchi à la mise en place de cette action dans l’établissement et l’ont présenté à toutes les classes et aux membres du personnel.
Après le repas, les élèves doivent trier leur plateau et séparer les aliments des autres déchets. Cette étape est sous la surveillance d’élèves volontaires qui vérifient ainsi que les déchets finissent dans la bonne poubelle. A la fin du service, les poubelles sont pesées par les élèves et un adulte responsable, M. Canler ou M. Sence. Chaque jour la quantité de déchets valorisés la veille est affichée à l’entrée de la cantine afin que les élèves prennent conscience du gaspillage alimentaire. Les déchets sont pris en charge par les agents qui les amènent à la ferme. En 6 mois plus d’une tonne de déchets alimentaires a ainsi été valorisée soit une économie de plus de 160 euros pour la collectivité.
Le tri du papier est également concerné. Quelles sont les démarches pédagogiques effectuées en ce sens ?
Les élèves de 5e se sont rendus à la déchetterie de St Pol sur Ternoise pour la visiter. Ils ont bénéficié d’une présentation des bons gestes de tri. Ils se sont engagés à les reproduire au sein du Collège. Des poubelles jaunes ont été mises à disposition dans chaque salle de cours, salle des professeurs, bureaux de l’administration. Elles nous ont été fournies par le syndicat mixte du Ternois, responsable de la collecte des déchets dans notre secteur. La distribution des poubelles dans les classes a été effectuée par des groupes de 2 élèves de la classe 5e Développement Durable. Ils ont ainsi présenté aux autres classes et personnels de l’établissement les bons gestes de tri.
Avez-vous des retours des élèves et des parents sur ce projet ? Quelles sont les étapes nécessaires de l’établissement pour l’obtention de l’écolabel ?
Lors des portes ouvertes du collège, des parents d’élèves ont expliqué que les actions menées au collège étaient poursuivies chez eux. Les élèves engagés dans le tri formaient leurs parents à ces nouveaux gestes. L’établissement a ainsi demandé l’Ecolabellisation (label E3D : établissement en démarche de développement durable). Nous avons dû réaliser un diaporama pour présenter toutes les actions menées aussi bien par la classe développement durable que par le Club Eden.
Pour obtenir ce label, il faut mettre en place des actions en faveur du développement durable dans l’établissement et c’est un jury qui décerne l’écolabel. Il se prononce en fonction des projets qui sont menés et surtout en fonction de l’implication de chacun. La décision du jury sera connue prochainement. Nous l’attendons avec impatience ! L’obtention du label E3D permettrait aussi de récompenser toutes les personnes qui se sont investies dans ces projets et aussi tous ceux qui ont accepté de changer leurs habitudes pour permettre le bon déroulement de ces actions. A titre personnel, j’espère que ces actions vont permettre à chacun de saisir l’importance du développement durable et peut être de convaincre certains élèves de reproduire ces gestes à la maison et devenir des ambassadeurs du développement durable.
Le collège avait été sélectionné au mois de novembre pour participer à la visite du village génération climat au Bourget dans le cadre de la Cop 21 mais malheureusement cette visite fut annulée en raison de l’état d’urgence décrété suite aux attentats terroristes du 13 novembre 2015.
Enfin, le club nature du collège rencontre un vif succès. Ce club est mené en partenariat avec une association locale Eden62. Que font les élèves lors des séances ? Comment se répartit le travail sur l’année ? Pour quel public ?
Le club Eden du collège existe depuis 8 ans au sein de l’établissement. Ce club fonctionne en partenariat avec Eden 62 qui est un syndicat mixte créé par le Département pour assurer la mise en œuvre d’actions de gestion, d’aménagements, d’animation et de valorisation des espaces sensibles. Ce club s’adresse à tous les élèves du collège.
Chaque année, nous recrutons une quinzaine d’élèves volontaires de la 6° à la 3° qui s’engage sur l’année pour une séance par semaine en fin d’après-midi, après les cours de la journée.
Chaque année, nous définissons les grands projets avec l’animateur d’Eden 62 (M. Smal). Cette année nous avons décidé de travailler sur les plantes mellifères et l’accueil des oiseaux dans l’établissement. Les années précédentes nous avons par exemple planté une haie champêtre, crée une mare, installé un hôtel à insectes semé de nombreuses prairies fleuris, installé des nichoirs pour les chauves-souris. L’animateur d’Eden 62 est présent sur quelques séances dans l’année pour apporter ses connaissances mais aussi une aide technique et logistique pendant les différents chantiers. Les élèves sont souvent à l’extérieur pendant les séances quand les conditions climatiques le permettent. Les autres séances permettent de réfléchir aux projets ou par exemple de construire des nichoirs, réaliser de boules de graisse pour les oiseaux, écrire des articles pour le journal du collège ou pour l’ENT de l’établissement. Les élèves sont très investis dans ces séances et n’hésitent pas à se salir les mains. Comme par exemple quand il faut préparer le sol avant de semer une prairie fleurie ou planter des arbres (des espèces mellifères biens sur !) dans la cour du collège. Les résultats au niveau de la biodiversité sont impressionnants, nous avons pu observer ces dernières années, la présence de quatre espèces d’amphibiens, de nombreuses espèces d’oiseaux et d’insectes.
Des sorties sont aussi organisées avec Eden 62 ou avec d’autres partenaires pour découvrir l’environnement proche des élèves comme la Canche (fleuve qui passe à Frévent). Les élèves ont visité une zone humide qui vient d’être aménagée à Contes sur le bassin versant de la Canche et l’estuaire de ce fleuve à Etaples sur mer. Des sorties nocturnes permettent également de découvrir la vie crépusculaire et d’observer les chauves-souris présentes dans le secteur de Frévent. Nous réalisons également l’accueil de classes (enfants de la petite section de maternelle au CM2) de l’école primaire voisine pour une visite de notre coin nature. La visite et les animations sont réalisées par les collégiens.
Entretien par Julien Cabioch
Dans le Café
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Adélaïde Baud et ses éco-délégués
Une station sismique au collège Georges Sand à La Châtre
Comment passionner les collégiens avec les risques sismiques ? Découvrez l’atelier scientifique mené par François Derouin, enseignant de SVT au collège Georges Sand de La Châtre (36) avec 15 élèves impliqués dans des constructions parasismiques. Initié dans le cadre de « sismos à l’école », ce temps de découverte permet aux collégiens de manipuler et d’être « plus autonomes dans leur démarche ». L’établissement est en effet équipé d’une station sismique Présents au concours C-Génial, le projet sera présenté prochainement à la Fête de la Science. Entretien avec cet enseignant qui utilise des pâtes alimentaires pour rechercher leur fréquence de vibration.
Comment investissez-vous vos élèves dans le projet « SISMOS à l’École» ?
Tout d’abord quelque soit le niveau de nos élèves, nous profitons de l’actualité pour leur montrer dans nos cours les enregistrements effectués par la station sismique. Celle-ci a été mise à disposition de notre collège par « Sciences à l’école » et est installée dans notre CDI.
En classe de quatrième nous allons plus loin en utilisant les enregistrements de la semaine, présents sur le serveur de données Vibrato Staneo qui regroupe l’ensemble de ces stations. Même avec seulement sept jours d’enregistrements, il est alors facile de montrer que notre planète est une planète active, et en général les limites de plaques apparaissent assez clairement. Les élèves utilisent ensuite nos capteurs piézométriques à la fois pour mettre en évidence la propagation d’ondes, leur atténuation avec la distance, mais aussi pour en calculer la vitesse dans diverses roches. La table sismique que nous avons fabriquée, est-elle aussi utilisée mais plutôt en démonstration dans nos cours comme lors des interventions dans la classe relais départementale.
La quinzaine d’élèves volontaires qui participent à l’atelier scientifique qui a lieu le vendredi de 13h à 14h, a aussi la possibilité d’utiliser ce matériel. Mais là les élèves sont libres d’utiliser le matériel et les montages qu’ils souhaitent. Ils sont plus autonomes dans leur démarche et on essaie de les aider à trouver une réponse aux questions qu’ils se posent.
Quelles sont les manipulations mises en place au cours de cet atelier scientifique ? Quel est le matériel nécessaire ?
En plus des capteurs piézométriques et de la tablette sismique les élèves sont libres d’utiliser deux autres montages. D’une part ils peuvent utiliser des petites planchettes de bois recouvertes de papier de verre que nous tractons sur un support lui aussi recouvert de papier de verre. Ces planchettes reliées à un dynamomètre permettent de mettre en évidence une accumulation d’énergie avant la rupture qui se produit lorsqu’elles avancent brusquement. Transposé aux séismes ce montage doit permettre de montrer que lors d’un séisme il faut d’abord qu’une tension s’exerce, puis que de l’énergie s’accumule progressivement, et qu’ensuite à un seuil variable et non prévisible une rupture se produira. Ils peuvent alors déterminer sa valeur moyenne et la valeur moyenne du déplacement, et constater que la rupture reste malgré tout imprévisible.
D’autre part, un autre montage leur permet de déposer alternativement des couches de farine et de chocolat puis en enroulant la sangle qui se trouve à la base des couches ils peuvent les déplacer progressivement. Suivant le cas on arrive à reproduire des figures caractéristiques de ce qui se produit dans les zones d’extensions ou dans les zones d’extensions. Quant à la table sismique ils peuvent aussi l’utiliser pour tester les maquettes de maisons parasismiques qu’ils construisent ou pour essayer de déterminer la fréquence à laquelle est sensible est objet. Nous avons en particulier utilisé différentes sortes de pâtes alimentaires pour rechercher leur fréquence de vibration.
Quels objectifs vous-donnez vous pour ce temps de manipulation ? Quel est le profil des élèves motivés ?
Au cours de l’année précédente j’ai fabriqué progressivement le matériel dont nous disposons actuellement. Les élèves n’avaient donc pas tout le matériel à leur disposition en début d’année et lorsqu’ils découvraient un nouveau montage ils voulaient tous l’utiliser en même temps ou lorsqu’ils avaient utilisé trop longtemps le même montage ils finissaient par se lasser.
Cette année cela a été différent, tout le matériel était fonctionnel dès la rentrée, et j’ai demandé aux élèves qui le connaissait de le présenter aux nouveaux arrivants.
Ensuite ils ont été libres de l’utiliser lorsqu’il le souhaitait. Je leur demande malgré tout de filmer ou de photographier leurs manipulations pour qu’on puisse discuter par la suite de leurs résultats, et voir ce qu’ils en pensent. Afin aussi qu’ils puissent aller plus loin et progresser dans leur démarche.
En effet pour moi, l’objectif premier de ce temps de manipulation est de permettre aux élèves de travailler en autonomie et de suivre leur propre démarche. Il n’y a pas de programme de séance imposé.
Le profil des élèves est très varié, mais ce sont surtout des élèves des niveaux cinquième et quatrième. Ce qui est positif c’est qu’il y a cette année autant de filles que de garçons. Ce qui a été un peu négatif pour nous c’est que nous meilleurs éléments en particulier pour le concours de Namazu, ont préféré aller à l’atelier robotique qui n’est ouvert qu’aux élèves de troisième. En tous cas le point commun à tous les élèves qui participent à l’atelier c’est qu’ils sont très motivés et volontaires puisqu’ils acceptent de venir sur leur pause de 13h à 14h.
Vous avez participé au concours C Génial avec des constructions de maquettes parasismiques. Comment se présentent ces modélisations ? Comment s’est déroulée cette aventure ?
Lors de l’atelier l’année précédente un élève avait remarqué qu’un des objets placé sur la table sismique semblait peu sensible aux vibrations. Comme il présentait une base assez large, les élèves ont choisi de construire des maquettes en rajoutant une plaque de carton ondulé en dessous pour se rapprocher de ce qu’ils avaient observé.
Ils ont testés divers matériaux mais le plus facile à utiliser s’est avéré être le polystyrène extrudé. Peu couteux, léger et facile à découper il était idéal. Les élèves ont assemblé leurs éléments au départ avec des pointes métalliques mais ils se sont aperçus rapidement que leurs maquettes devenaient résistantes aux séismes de la table non pas parce qu’elles étaient résistantes aux vibrations, mais parce qu’elles devenaient trop lourdes. Aussi il fallait remplacer les pointes métalliques par quelque chose de plus léger. Après avoir testé des chevilles en bois, puis en plastiques, ils ont finalement choisi d’utiliser des cures dents en bois.
Ils ont alors atteint leur but en filmant et en montrant qu’effectivement la même maquette avec une couche de carton à sa base était moins sensible aux vibrations que sans cette base.
Le plus dur ensuite à été de choisir qui représenterai le collège au concours C’Génial. En effet les élèves ont souvent décidé spontanément de travailler en binôme et il y avait plusieurs équipes qui testaient chacune son modèle de maquette. Aussi comme nous ne pouvions envoyer que trois élèves, nous avons choisi celui qui maitrisait le mieux l’assemblage et le fonctionnement de la table sismique, puis deux élèves qui avaient finalisé leur maquette et étaient moteur dans leur groupe.
Qu’est-ce que le défi Namazu ?
Le défi de Namazu est un jeu organisé par l’opération « SISMOS à l’École ». Il propose quatre fois dans l’année des énigmes à résoudre sur un thème donné en rapport avec les séismes. Débuté en 2014, l’ensemble des énigmes peu être consulté sur le site de GéoAzur. Cette année il y avait 22 équipes en compétition. De notre côté nous n’avons pas été très brillants car cette année les élèves de l’atelier les plus impliqués dans le défi étaient de niveau cinquième, or certaines énigmes sont plutôt de niveau lycée. De mon côté j’ai fait le choix de peu les aider car leur donner les réponses ne représenterai pas d’intérêt. Mais ce n’est pas grave, les élèves ont malgré tout progressés, ils maitrisent mieux Google Earth, ont découvert la banque de données sismiques et les logiciels présents sur le site de « SISMOS à l’École » .
En dehors de cet aspect le défi de Namazu leur fourni des pistes de travail intéressantes. L’année passée ils ont dû par exemple utiliser les capteurs piézométriques pour montrer que la température avait une influence sur l’énergie libérée par la cassure d’une tablette de chocolat en fonction de sa température. De la même façon ils ont dû aussi rechercher la fréquence de vibrations de spaghettis.
Comment intégrez-vous ces réalisations dans vos cours de SVT ? Les élèves de l’atelier sont-ils davantage moteurs en cours ?
Dans le cours la partie consacrée aux séismes est très courte et l’effectif important des élèves dans nos classes ne permet raisonnablement pas d’exploiter tous ces montages. A part les capteurs piézométriques que les élèves utilisent vraiment pour faire des mesures, et la table sismique qui est utilisée en démonstration, le reste du matériel n’est pas utilisé.
Les élèves qui participent à l’atelier se caractérisent surtout par leur esprit d’initiative, leur autonomie dans la gestion du matériel et dans la conduite de leur travail, mais dans les situations de cours normal si la situation ne fait pas appel à ses compétences ils restent plutôt discrets même s’ils ne s’en montrent pas moins efficaces dans leur travail. Il est intéressant aussi de constater que pour eux le cours et l’atelier sont deux choses distinctes. D’ailleurs pour la moitié d’entre eux je ne suis pas leur professeur de SVT.
Un travail de communication autour du projet est requis par le réseau sciences à l’école. Dans les faits, comment cela s’est concrétisé ?
Le travail de communication a pour but de valoriser le matériel mis à disposition pour trois années par « SISMOS à l’École » et de la station sismique en particulier.
Il s’agit aussi de valoriser auprès des jeunes l’enseignement des sciences expérimentales en partant d’une réalité de terrain qu’ils peuvent mesurer au quotidien. Au-delà de ce point de départ il s’agit aussi de les sensibiliser aux risques naturels et de contribuer ainsi à leur responsabilisation en tant que futurs citoyens.
Pour nous le travail de communication est donc très important et permet de les responsabiliser encore plus en leur donnant un rôle dans la transmission de ce savoir.
Les élèves ont pu le faire à plusieurs reprises cette année. D’abord le 30 mars à Orléans lors de la finale académique du concours C’Génial où 3 élèves ont présenté leur travail à plusieurs jurys ainsi qu’aux participants présents. Puis lors d’un cours d’histoire-géographie où ils ont présenté à une classe de cinquième leur travail sur les maisons parasismiques.
Et lors des « Rencontres Jeunes Chercheurs » le 22 avril à l’IUT de Châteauroux où l’ensemble des élèves de l’atelier ont présenté des démonstrations de leurs montages, puis ont ensuite présenté en amphithéâtre un diaporama résumant leur travail de l’année sur les maisons parasismiques.
Ce travail de communication s’est accompagné d’articles dans la presse locale et se prolongera par une participation en octobre prochain à la fête de la science.
Entretien par Julien Cabioch
Energie : Un EPI physique, Technologie et SVT
Une dizaine d’enseignants de l’académie de Versailles ont réalisé une brochure sur l’énergie avec des approches disciplinaires en vue d’un travail en commun en cycle 3.
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2016/05/24052016Article635996694617273141.aspx
Sciences et technologie au cycle 3
Comment mettre en oeuvre les programmes ? Comment approfondir ses connaissances ? Comment inscrire son enseignement dans une logique de cycle ? Trois questions fondamentales posées par Eduscol sur les programmes de sciences au cycle 3. Le site propose ds fiches pédagogiques concises qui renvoient vers des ressources en ligne.
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2016/05/31052016Article636002719961276259.aspx
INPN Espèces pour identifier les espèces
Le Muséum national d’histoire naturelle lance « INPN Espèces », une nouvelle application qui veut être « un outil de sensibilisation et de connaissance de la biodiversité française ». « INPN Espèces » permet de découvrir de manière simple et ludique les espèces qui nous entourent à travers leurs caractéristiques, leur répartition ou encore leur statut de conservation. Grâce à une entrée facilitée par l’image et à une géolocalisation depuis son mobile, chacun peut ainsi en un clic mieux connaître la nature autour de soi. L’application promet aussi d’apporter beaucoup aux sorties de SVT. Existe sur Android et Apple
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http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2016/06/07062016Article636008817901176956.aspx
Les grandes tueuses en vidéo sur Corpus
Plus de 50 nouvelles vidéos sont disponibles sur le site Corpus. Bien connu, des enseignants de SVT ce site du réseau Canopé s’enrichit d’une nouvelle collection nommée « Les Grandes Tueuses ». Portant sur différentes maladies telles le choléra, la rougeole ou encore ébola, ces vidéos détaillent l’historique, la géographie, les effets des micro-organismes sur le corps mais aussi les enjeux futurs de la recherche. Réalisées en partenariat avec entre autres l’Inserm et l’institut Pasteur, ces vidéos de format court sont accompagnées de compléments pédagogiques.
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2016/06/14062016Article636014830021092678.aspx