Tout enseignant ayant connaissance de la maltraitance d’un élève ou d’un danger potentiel danger doit le signaler. Mais en pratique dans quel cas convient-il d’agir ? Et comment ? Vous avez été nombreux à poser vos questions à l’Autonome de solidarité lors d’un tchat le 18 juin. Les réponses sont en ligne et peuvent vous aider à faire face aux situations de la vie quotidienne.
Quelles différences entre signalement et information préoccupante , demande par exemple un internaute. » L’information préoccupante concerne les enfants en risque de danger, notamment lors de suspicion de maltraitances, défaut de soins, carences, absentéisme chronique, mal-être, problèmes familiaux ayant un retentissement sur l’enfant. L’information préoccupante est à adresser au Président du Conseil départemental : à la CRIP (Cellule de Recueil des Informations Préoccupantes) et copie à votre hiérarchie. Le signalement concerne un enfant en danger grave ou victime d’infraction pénale, notamment en cas de maltraitance avérée, agression sexuelle, fugue, abandon, négligences graves, déscolarisation totale. Il est à adresser par fax, mail, au Procureur de la République », explique le bâtonnier Francis Lec.
L’absentéisme en maternelle peut-il être un critère pour une information préoccupante ? Le manque d’hygiène est-ce de la maltraitance ? Que dois je faire si mon chef d’établissement refuse de transmettre un signalement ? Une élève supplie de ne pas mettre de mot dans son carnet de liaison car ses parents lui donnent une douche froide en ce cas. Est ce de la maltraitance ? Une famille refuse de monter un dossier MDPH. Est ce de la maltraitance ? Des enfants sont-ils en danger si leurs parents cultivent du cannabis chez eux ?
A toutes ces questions, et à beaucoup d’autres, Francis Lec ou Vincent Bouba, président de la commission juridique de l’Autonome de solidarité, apportent des réponses précises. Ils pointent également les documents qui peuvent aider les enseignants à reconnaitre les cas de maltraitance.