Si la ministre avait l’espoir de voir la réforme du collège admise par les enseignants, c’est raté. Un an après le lancement de la réforme, la contestation est bien présente. Elle est même plus forte qu’en septembre. Un autre front s’ouvre : celui de la revalorisation des salaires particulièrement dans les écoles. Le ministère semble rattrapé sur ses fondamentaux : pour réformer il faut avoir les profs de son coté.
Selon le ministère, près de 100 000 enseignants seraient en grève aujourd’hui. Il compte 12% de grévistes dans le premier degré. Mais le Snuipp en revendique un tiers. Interrogé par le Café pédagogique, Sébastien Sihr demande au ministère la revalorisation de l’ISAE à hauteur de l’ISOE, soit faire passer cette prime annuelle de 400 à 1200 €. Cela représente pour l’Etat une enveloppe de 300 millions.
Dans le second degré, le ministère annonce 22% de grévistes dans les collèges. Le Snes estime la grève majoritaire. Dans tous les cas, le taux de gréviste est plus important que lors de la grève du 17 septembre. Le ministère ne reconnaissait alors que 16% de grévistes. La mobilisation est donc bien montante dans les collèges alors que les formations organisées par les rectorats auraient du faire passer la réforme.
Les enseignants interrogés sur place, y compris quelques professeurs du privé, nous ont dit que la réforme leur enlevait des heures et était réalisée pour faire des économies. Ils déplorent la baisse de l’horaire disciplinaire, les sujets des EPI étant perçus comme trop éloignés des programmes. Ils pensent que la dotation horaire de leur établissement va diminuer en même temps que cet horaire disciplinaire.
Ce 26 janvier, seuls les lycées semblent ne pas adhérer au mouvement de contestation.
François Jarraud
Communiqué ministériel
Reportage plus complet dans votre Expresso du 27 janvier…