Par Elisabeth Laurent
Créations insulaires
Recherches en Esthétique publie son vingtième numéro. À l’occasion de cet anniversaire, nous entamons un tour du monde de la création insulaire, certes non exhaustif – comment pourrait-il en être autrement ? –, qui nous transporte dans des lointains et des ailleurs. Si l’art de la Martinique et celui de la Guadeloupe, naturellement, sont évoqués, le sont aussi celui d’Haïti, de la République dominicaine et de Cuba, pour ce qui est de la Caraïbe, et au-delà, celui de La Réunion, de la Nouvelle-Calédonie et de la Polynésie française.
Ces différentes études de cas sont précédées de réflexions sur les notions d’îles et d’insularité. Au-delà des clichés et des fantasmes, l’île et ce qui s’y crée méritent en effet une attention particulière. Si l’île est parfois associée au paradis perdu, elle peut également être perçue comme inquiétante, hostile ou dangereuse. L’île inspire donc deux types de représentations antagonistes. Mais il s’agit généralement d’une perception extérieure. La relation à l’île donne lieu en effet à des approches différentes, selon que l’on est îlien ou continental ; ces espaces ne sont envisagés ni vécus de la même façon par un natif ou un étranger.
Qu’en est-il de la production artistique ? Une question se pose fréquemment : l’île favorise-t-elle la création ou est-elle au contraire un frein ? Est-elle un facteur dynamisant ou un handicap ? Stimule-t-elle ou frustre-t-elle ? Vivre et travailler sur une île, quand on est artiste, n’est pas sans conséquence. La présence de la mer et l’obligation de la franchir lorsque l’on veut présenter son travail à l’extérieur sont aussi des paramètres importants. Comment l’artiste surmonte-t-il cette situation ? De plus, l’insularité a-t-elle des répercussions sur la réalisation matérielle des œuvres ? Peut-on par ailleurs parler d’une spécificité des créations insulaires ? L’art réalisé dans ce contexte se caractérise-t-il par un certain nombre d’aspects spécifiques ? Est-il identifiable comme tel ? Enfin, quelle place le marché de l’art international accorde-t-il aux productions des artistes îliens ?
Site du CEREAP
http://berthetdominique.wix.com/site-du-cereap#!n20-crations-insulaires/c1n5u
Shigeru Ban
Qu’il conçoive une maison sans murs ou des espaces d’exposition faits de conteneurs de transport, Shigeru Ban remet sans cesse en question les règles de l’architecture et nos attentes à son égard. À l’époque des «starchitectes», sa pratique reste marquée par un altruisme sans relâche. Au cours de sa brillante carrière, ses projets à la fois inventifs et élégants ont aussi bien porté sur des commandes privées que des constructions conçues pour répondre à des situations d’urgences humanitaires lors de catastrophes naturelles ou provoquées par l’homme, partout dans le monde, de Kobe à la Nouvelle-Orléans.
Selon le jury du prix Pritzker – qui lui a été décerné en 2014 –, l’architecte manifeste «une curiosité et un engagement absolus, un esprit d’innovation sans limite, un regard infaillible et une sensibilité aiguë». Cette monographie actualisée, élaborée avec Shigeru Ban en personne, rassemble toutes ses réalisations, dont ses projets les plus récents, comme le siège de Tamedia à Zurich, le Musée d’art d’Aspen et la Cathédrale de carton de Christchurch.
Edition Taschen
http://www.taschen.com/pages/fr/catalogue/architecture/all/04988/fa[…]
Calatrava
Santiago Calatrava est un architecte, ingénieur en structure, sculpteur et artiste reconnu dans le monde entier. Du complexe olympique sportif d’Athènes en 2004 à la gare de transit du World Trade Center à Manhattan, il fait montre d’un sens esthétique remarquable et de réelles prouesses en ingénierie doublés d’une grande sensibilité, tant pour l’aspect que pour l’anatomie de ses structures.
Fortes d’influences puisées dans le design spatial de la NASA ou dans les études d’après nature de Léonard de Vinci, les créations de Calatrava paraissent à la fois aérodynamiques et organiques: formes naturelles et mouvements du corps humain inspirent bon nombre de ses projets, dans une recherche précise du point de jonction entre équilibre et dynamisme.
Cette monographie actualisée comprend toutes les œuvres réalisées par Calatrava, ainsi que de nouveaux projets comme le pont de la Paix à Calgary au Canada, le Palais des expositions et des congrès d’Oviedo, en Espagne, et la gare Mediopadana de Reggio Emilia, en Italie.
Edition Taschen
http://www.taschen.com/pages/fr/catalogue/architecture/all/03415/facts[…]
Le site de Calatra
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