« Le ministère vient de publier un rapport sur la « politique éducative, sociale et de santé en faveur des élèves : quelques données chiffrées 2011-2013 », chiffres qui devraient refléter, entre autres, l’activité des médecins de l’Éducation nationale auprès des élèves… Ces chiffres ne leurrent en réalité personne ! » Le principal syndicat de médecins de l’Education nationale réagit à cette publication en démontant les données du ministère. Il confirme le décryptage publié par le Café pédagogique le 12 mars.
« Le taux annoncé de réalisation de la visite médicale obligatoire de la sixième année (qui comprend un dépistage des troubles spécifiques du langage et de l’apprentissage), est d’environ 79%, chiffre figurant aussi dans la présentation du projet de loi de finances 2015 », écrit le Snmsu. « Le ministère montre une progression de ce taux depuis 2010 et annonce comme objectif en 2014 une réalisation de ces bilans à hauteur de 83%, puis de 90% en 2017. Le ministère comptabilise ensemble les visites médicales et les bilans infirmiers. Or, en 2011-2012, seuls 46,7% des élèves de 6 ans ont eu une visite médicale, et ce pourcentage a même diminué de 5,5% l’année suivante. Par ailleurs, l’objectif de dépistage des troubles des apprentissages est, lui aussi, en forte chute avec 48% de dépistage des troubles des apprentissages dans ce rapport, alors qu’il y en avait eu 74% en 2008. De plus, la question de la disparité territoriale n’est absolument pas évoquée, alors qu’elle était majeure en 2008 allant de 25% à 90% de visites médicales réalisées selon les académies ». Le syndicat dénonce » l’ambiguïté d’intervention entre médecins et infirmiers » dans le rapport.
« Comment peut-on vouloir réduire les inégalités sociales et de santé en se voilant la face sur les indicateurs et les déterminants ? », interroge le syndicat. Il demande l’embauche de médecins scolaires.
Interrogé par le Café pédagogique pour savoir » comment avec 1100 médecins scolaires 85% des élèves de 6 ans peuvent avoir une visite médicale ? », le ministère nous a fait savoir que « le bilan de santé est réalisé par les médecins (au nombre de 1150,78 ETP au 05/01/2014) et les infirmiers (au nombre de 7455,48 ETP au 10/02/2014) de l’éducation nationale, ce qui permet effectivement de voir 85% des élèves. Le bilan de santé a pour objectif de repérer les difficultés à l’entrée dans les apprentissages aussi bien en terme de déficits sensoriels que de difficultés du langage oral ou écrit. Il est donc une priorité dans les différentes missions des professions de santé de l’éducation nationale. Grâce à la collaboration des enseignants en première ligne pour le repérage d’élèves en difficulté, on peut en effet constater que la grande majorité des élèves n’a pas besoin de dépistage des troubles des apprentissages, comme le confirment les données en santé publique (10% d’élèves « dys ») ».
Le syndicat
http://snmsu.unsa-education.org/
Santé social : Les curieuses données ministérielles
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2015/03/12032015Article63[…]
Alors que plusieurs états américains légalisent le cannabis et que la question est posée aussi au Sénat français, les effets du cannabis sur les études font l’objet d’une nouvelle étude. En France un lycéen sur deux a testé le cannabis et un sur dix est un consommateur régulier. Or cette nouvelle étude construite sur la situation particulière de Maastricht (Pays-Bas) démontre à son tour les effets négatifs du cannabis sur les résultats scolaires.
L’étude se base sur un cas particulier : à Maastricht (Pays Bas) la municipalité a interdit l’accès des « coffee shops » aux étrangers afin de lutter contre le tourisme de stupéfiants. Cela permet aux auteurs de l’étude, Olivier Marie et Ulf Zölitz, d’évaluer les résultats scolaires des étudiants subissant la prohibition et des autres.
Les résultats sont éclairants. Chez les étudiants interdits de coffee shops, le taux d’accès au diplôme a immédiatement progressé de 5%. Les progrès scolaires sont plus forts chez les filles que les garçons et chez les étudiants au niveau scolaire le plus faible.
Reste la raison du pourquoi. Ces étudiants ont-ils tout à coup changé leurs habitudes de travail. L’étude montre que non. Ils ne travaillent pas plus. La différence se fait dans leur cerveau. C’est la compréhension des devoirs et exercices qui s’est amélioré. L’esprit moins embrumé il sont travaillé avec plus d’efficacité.
L’étude
La consommation de drogues à nouveau en hausse
Selon l’OFDT, qui publie ses chiffres annuels, plus de la moitié des 18-25 ans ont testé le cannabis. Près de 7% ont essayé la cocaïne. Le niveau de consommation repart à la hausse, estime l’OFDT, du fait d’une offre croissante de drogues en France. L’Office estime que 11% de sgarçons et 6% des filles de 18 à 25 ans sont des consommateurs réguliers de cannabis.
Étude
http://www.ofdt.fr/BDD/publications/docs/eisxfbv4.pdf
Quels facteurs participent le plus à notre épanouissement à l’âge adulte ? Selon une étude publiée par Andrew Clark, Richard Layard, Francesca Cornaglia, Nick Powdthavee et James Vernoit (Paris School of Economics, London School of Economics, université de Melbourne, Paris Jourdan) dans The Economic Journal, le plus important est la « santé émotionnelle » de l’enfant, puis son comportement, et enfin – dans une moindre importance – la réussite scolaire.
« L’équilibre émotionnel favorise l’apprentissage et participe ainsi indirectement au succès professionnel et économique des individus. Selon eux, il n’est pas exact de dire que la position d’un adulte est entièrement déterminée par ses racines familiales et ses expériences au plus jeune âge. Certaines composantes comme le niveau de diplôme sont certes plus influencées que d’autres (la satisfaction ou le revenu) par les origines familiales : mais les conditions de vie et de développement dans les âges les plus avancés de l’enfance et durant l’adolescence contribuent de façon significative à influencer le potentiel de satisfaction à l’âge adulte ».
L’étude
https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01109062
Sur le site du Café
|