Par Antoine Maurice et Benoît Montégut
Quelle est la contribution de l’EPS à l’éducation à la santé ? Le portail national des professionnels de l’éducation éduSCOL vient de mettre en ligne les conférences, les témoignages et les différents ateliers organisés les 13 et 14 novembre 2014 autour de cette thématique.
Les différents textes mis en ligne sur le site font le tour de cette problématique majeure, du point de vue médical, sociologique, professionnel.
« L’éducation à la santé », un sujet complexe
L’éducation à la santé est un objet complexe, difficile à délimiter. Ces journées ont eu pour but de s’interroger sur les savoirs et pratiques relatifs à une éducation à la santé pouvant être développés dans le cadre de l’EPS. Trois objectifs principaux ont été identifiés par les auteurs :
– apporter des connaissances scientifiques récentes sur l’impact de la pratique physique et sportive sur l’état de santé dans ses différentes dimensions (physiologique, psychologique, sociale).
– identifier en quoi et comment l’EPS peut contribuer à une éducation à la santé chez les élèves
– envisager les collaborations pouvant être mises en place de manière à prendre en compte la complexité et la diversité de l’objet santé.
Une EPS ancrée sur le bien-être et le plaisir d’enseigner et d’apprendre
Comment laisser une « trace » chez les élèves pour susciter des envies de pratiquer ? Telle est la question que se pose Ghislain Carlier autour d’une conférence centrée sur la notion de plaisir, en s’appuyant sur des observations menées chez des enseignants en formation initiale et continue.
Les conditions de la pratique sportive chez les jeunes : données sociologiques
Maxime Travers décrit l’évolution des pratiques sportives institutionnalisées ou non des collégiens et lycéens au cours des 10 dernières années. Il met en avant notamment une augmentation du nombre de non-pratiquants, particulièrement chez les filles des CSP défavorisées.
Il existe une diversité de profils d’élèves, qui peut être prise en compte en mettant en relation des tensions et des propositions de gestion de ces élèves. Par exemple, chez un élève sédentaire, M. Travers évoque deux tensions : « absence de rapport effectif à l’effort ; demande d’activité » et propose de gérer ces tensions en s’appuyant sur un engagement relatif des élèves…
Il termine son propos en incitant à proposer des formes de pratiques scolaires ouvertes aux différents motifs d’adhésion, permettant à l’élève de vivre des expériences multiples en leur laissant la liberté de combiner ou d’isoler les motifs.
Témoignages d’enseignants d’EPS. Comment contribuer à la santé des élèves dans sa pratique d’enseignant.
Les différents formats pédagogiques proposés par William Buchs sont singuliers et innovants, en témoigne le « Défi du Mac-Do » proposé en CP1 et en CP5.
Les partenariats au service de la santé des élèves
Des exemples de partenariats et de pilotages académiques sont présentés par Marie-Noëlle Humbert, « Bien manger, bien bouger », par Alain Vigneron, « ré-activité », et par Thierry Tribalat. Les trois IA-IPR présentent des projets académiques, exemples sur lesquels s’appuyer pour en créer de nouveaux.
Des pistes de réflexion
Pour terminer, d’autres conférences toutes aussi intéressantes sont reprises sur la plateforme, par exemple celle de Christelle Marsault sur les liens entretenus par l’EPS avec la santé depuis ces 30 dernières années. Bonne lecture.
Voici le lien :
http://eduscol.education.fr/eps/formeps/pnfsante
Pour aller plus loin: La conférence de Claire Tourny dans le cadre de l’AEEPS est un excellent complément :
http://www21.ac-lyon.fr/enseigne/eps/IMG/pdf/aeeps_claire_tourny_nov_14.pdf
Sur le site du Café
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