Par Elisabeth Laurent
Quelle architecture pour les espaces scolaires ?
Sur quels principes construire les établissements scolaires du 21ème siècle ? Pour quels usages pédagogiques ? Pour quelles valeurs éducatives ? La Revue internationale d’éducation de Sèvres tente cette réflexion dans un nouveau numéro (n°64) coordonné par deux architectes Maurice Mazalto et Luca Paltrinieri. Elle le fait avec sa particularité : proposer une vision mondiale des questions d’architecture scolaire en croisant des articles venus d’Australie, de Suisse, de Flandre, d’Italie, d’Israël, du Danemark ou de France.
Qu’est-ce qui décide de l’architecture scolaire ? La force de la réglementation ? Les objectifs pédagogiques ? Le budget disponible ? Les demandes des utilisateurs ? La tradition ? A lire les articles de la Revue internationale d’éducation de Sèvres c’est un peu tout cela, dans une proportion variant selon les pays et les moments.
Coordonnateurs du numéro, les architectes Maurice Mazalto et Luca Paltrinieri accordent une grande importance aux projets d’avant garde. Et il semble que ce soit en Australie que se construisent les écoles les plus innovantes. Neda Abbasi (université de Melbourne) donne à voir des écoles construites pour socialiser les élèves , s’adapter à des pratiques pédagogiques variées incluant une large autonomie des élèves, accompagnée par une transparence généralisée qui facilite la surveillance… Le décloisonnement des espaces, la multiplication de lieux de taille différente, correspondant à des travaux en petits groupes ou en groupes classes, la nécessité d’espaces collectifs permettant de s’identifier à l’école (là dessus un excellent article de Henrik Reeh sur les espaces de la rentrée au Danemark) semblent être la tendance du moment. Il faudrait y ajouter l’organisation des rapports avec l’environnement des établissements : quel équilibre entre la recherche de sécurité et l’ouverture sur la communauté, le partage de locaux. Rappelons que la dernière loi d’orientation prévoit précisément ce partage pour les collèges et les lycées.
Au coeur du numéro, il faut noter la table ronde française qui a réuni Henriette Zoughebi, vice présidente du Conseil régional d’ile-de-France, un grand constructeur de lycées, Florence Robine, rectrice de Créteil, Philippe Tournier, secrétaire général du principal syndicat de personnels de direction et Bernard Quirot, architecte. H Zoughebi y plaide pour la modularité. « Aujourd’hui l’école n’a pas les certitudes qu’elle avait sous Jules Ferry ». Elle montre aussi les enjeux de la& concertation avec les jeunes pour qui le lycée est « une seconde maison » et rappelle les conséquences architecturales des valeurs éducatives. « Si l’on pense que tous les enfants peuvent réussir l’école doit chnager son mode de fonctionnement. Si l’on pense les jeunes comme des citoyens alors les espaces de vie ne sont plus les mêmes ». F. Robine interroge sur l’impact du numérique, des temps d’enseignement non frontal sur l’architecture. »D’autres formes d’apprentissages nécessitent d’autres formes d’espace ». Philippe Tournier et Bernard Quirot voient davantage une architecture inscrite dans la durée. Aujourd’hui la classe et son enseignement frontal tiennent une plus grande place dans les établissements qu’il y a un siècle, estime P Tournier. B Quirot parle de « résistance des formes » « L’espace pédagogique n’évolue lui-même pratiquement pas ».
D’autres articles mettent en avant le poids des contraintes économiques sur l’architecture scolaire, en Israël par exemple. Ailleurs, en Italie avec l’école Reggio d’Emilia, c’est un projet pédagogique qui a dirigé la construction de l’école . Son architecture dépend entièrement de la vision de l’enfant des propriétaires.
Comme toujours, ce numéro , illustré de plans et de photos, nous laisse plus riche et plus désorienté. Entre tous ces exemples, entre ces tendances, comment imaginer l’architecture scolaire de demain ? Nous voilà tombé dans le piège. L’architecture est construite pour la durée et nous enferme. L’école de l’avenir est un concept flou. Savons nous même ce que doit être l’école d’aujourd’hui ?
Article de François Jarraud
Le site de la revue
Mettre en place un parcours d’éducation artistique et culturelle
Le parcours doit permettre « d’acquérir une culture artistique personnelle, d’initier (les élèves) aux différents langes de l’art, de diversifier leurs moyens d’expression et de contribuer à leur épanouissement ». C’est déjà beaucoup. Mais le parcours suppose aussi de s’appuyer sur les ressources locales et de développer des partenariats avec les institutions avoisinantes. Enfin le ministère lance un port folio numérique individuel. Pour aider à la mise en route d etout cela, Eduscol vous invite à utiliser un « guide pratique ».
Le guide du parcours
http://eduscol.education.fr/cid74945/le-parcours-d-education-artistique-et-culturelle.html
Guide concours personnels enseignants
Le guide concours regroupe les informations réglementaires pour s’inscrire aux concours permettant d’enseigner en collège, en lycée, en lycée professionnel ou d’assurer des fonctions d’orientation ou d’éducation.
Il contient les conditions requises pour s’inscrire aux concours de l’enseignement public ou aux concours de l’enseignement privé et le détail des épreuves de chaque concours : contenus, coefficients, durées, etc.
Le guide
http://www.education.gouv.fr/pid437/guide-concours.html
Sur le site du Café
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