Une offre de livres numériques contemporains
Les éditions Publie.net et le Centre National du Livre proposent à 100 bibliothèques, médiathèques, établissements scolaires … de mettre à leur disposition un ensemble de 50 livres numériques de littérature contemporaine en version epub. Par-delà l’originalité de l’offre et la modernité du support, l’enjeu est fort : il s’agit non pas comme parfois de distribuer des tablettes ou des liseuses, mais plus fondamentalement d’éveiller à leurs usages, en l’occurrence de diffuser les aventures de l’écriture qui se jouent actuellement à travers le numérique, les formes de littérature qui s’y inventent, les nouvelles relations au monde et aux mots qui s’y expérimentent. Les établissements retenus, explique François Bon, « s’engageraient au retour à une évaluation concrète des expériences de médiation faites avec et autour de ces ressources ». On peut découvrir sur le site de l’éditeur les explications du projet, les modalités et le calendrier de candidature, la liste, alléchante, des œuvres susceptibles de figurer dans le pack numérique : « quelques milliers de pages, quelques centaines d’heures de lecture exigeante, découvreuse, inventive » pour qu’il y ait « résonance de la lecture ou de la fiction avec la mutation numérique en cours », et donc littérature plus vivante encore, jusque dans les collèges et lycées.
http://publie-net.com/100-bibs-50-epubs/
Une bibliothèque numérique pour le secondaire
Le projet ilivri cherche à constituer la plus grande bibliothèque numérique de la littérature française en accès libre. Il consiste à éditer et diffuser en format numérique, le corpus le plus exhaustif possible d’ouvrages du XVIe siècle au milieu du XXe siècle (ouvrages libres de droits), dont les sources sont conservées à la Bibliothèque nationale de France (BNF). La Fésération Internationale des Professeurs de Français est associée à ce projet mené par la société Ligaran, spécialiste en édition numérique. Une vingtaine de classiques sont d’ores et déjà disponibles dans cette bibliothèque amenée à s’enrichir.
Le projet ilivri
http://www.ilivri.com/catalogue/
Littérature : écouter Lorenzaccio
« Si « Lorenzaccio » présente par ses sources une riche intertextualité, il s’agit surtout d’étudier l’œuvre en mettant l’accent sur la réception », indique le programme de littérature 2012-2013 en terminale L. Théâtre à lire pour Musset qui conçut la pièce comme un « spectacle dans un fauteuil », théâtre à voir pour tous les metteurs en scène qui se sont lancé le défi de la représenter, et si « Lorenzaccio » était aussi une pièce à écouter ? L’expérience peut être tentée à travers l’adaptation qu’en proposent Gérald Garutti et Michel Sidoroff sur le site de France-Culture. Fait rare : la pièce y est jouée dans son intégralité. La proposition est pédagogiquement très intéressante tant elle peut éduquer à l’écoute, favoriser une immersion dans l’œuvre, inviter à une réflexion sur les choix de mise en scène sonore : « La préparation de l’assassinat, vers lequel tous les interprètes et l’équipe furent tendus, et ses conséquences tragiques pour la jeunesse révoltée de Florence et Lorenzo lui-même, cette vaste respiration de la pièce de Musset, tous ces mouvements ne pouvaient pour moi s’incarner que dans un cinéma pour l’oreille où bruitages, ambiances et musique tantôt s’intègrent au texte, tantôt l’absorbent. »
Sur France-Culture
http://www.franceculture.fr/emission-fictions-theatre-et-cie-cycle-musset-lorenzaccio-de-alfred-musset-2011-10-30
Sitographie générale autour de la pièce au programme
http://eduscol.education.fr/theatre/pratiques/texteetrepresentation/sitographie-lorenzaccio
Aider à l’écriture par la tablette tactile
Le site Lettres de l’Académie de Lyon présente une intéressante expérience qui utilise la tablette tactile pour stimuler l’écriture chez des élèves de 5ème. Il s’agit de développer des compétences lexicales ainsi que d’inviter à « produire un texte structuré et cohérent en fin de séquence sur le Moyen-âge, après la lecture d’Yvain, le chevalier au lion, en mêlant les passages narratifs et descriptifs. » Le travail d’écriture est guidé par un parcours en plusieurs vignettes à l’aide du TBI, chacune correspondant à une étape du récit à composer : « Le document, exporté au format pdf, est mis, sur un espace partagé de l’ENT, à disposition des élèves qui le téléchargent et l’ouvrent dans l’ibooks. Ils peuvent ainsi passer aisément d’une vignette à l’autre, la grossir à leur gré. » L’écriture ne se fait pas directement sur la tablette (« ce qui relève d’autres compétences, notamment de mise en page et ce qui demande une bonne maîtrise du clavier de l’iPad »), mais celle-ci semble la faciliter et l’enrichir (« les élèves, issus d’une classe hétérogène, travaillent à leur rythme et selon leurs compétences, les plus avancés développant davantage les parties narratives et descriptives. Tous les outils, présents sur la tablette, sont mobilisables pour enrichir l’écrit. »)
Présentation de l’expérience
http://www2.ac-lyon.fr/enseigne/lettres/spip.php?article115&lang=fr
Organiser un débat littéraire sur Facebook
Sur le blog « Oasis », Françoise Cahen présente une activité originale de des élèves de seconde du lycée Maximilien Perret d’Alfortville : sur le réseau Facebook, un jeu de rôles leur a permis de faire revivre, pour se l’approprier, la fameuse « querelle des Anciens et des modernes ». Perrault, La Bruyère, Boileau débattent ainsi sous forme numérique, interactive et burlesque : « une véritable téléportation collective de la classe au XVIIème ». Et une éducation, active, à la controverse à l’heure des réseaux sociaux ?
Un extrait de l’activité
http://www.weblettres.net/blogs/article.php?w=oasis&e_id=64404
La « dictée folle »
« Pour qu’une notion soit jugée importante pour le cerveau (et qu’elle reste ancrée de manière plus durablement), il faut qu’il y ait quelques ingrédients supplémentaires, soit la signifiance (que l’élément appris serve concrètement à l’apprenant), la fierté (jugement de l’élève à pouvoir atteindre un certain succès), et j’ajouterais pour la motivation, le simple plaisir (quand on apprend en s’amusant, on est porté à être plus persévérant devant les difficultés) » : voilà quelques principes qui ont conduit Stéphane Côté, enseignant québécois, a imaginé une nouvelle activité, intitulée la « dictée folle », pour que les élèves progressent en orthographe et réinvestissent les mots qu’ils ont acquis. La dictée se déroule au gymnase : « Les élèves sont jumelés par deux, chacun d’un côté du gymnase : l’élève A lit un bout de phrase sur sa feuille, puis court le dire à son partenaire. L’élèves B doit l’écrire correctement. Ensuite, il lit un bout de phrase sur sa propre feuille, et court rejoindre l’élève A qui est retourné de son côté. Et ainsi de suite. Après, de retour en classe, chacun corrige la dictée de l’autre. » L’exercice s’avère encore plus profitable quand les phrases de la dictée ont été écrites par les élèves eux-mêmes.
Description de l’activité :
http://stephanecote.org/2012/12/02/les-dictees-folles/
Dis-moi un poème
Le 15ème Printemps des Poètes se déroulera du 9 au 24 mars autour de la thématique « les voix du poème ». Dans le cadre de cette manifestation se met en place une bibliothèque sonore en ligne : les collégiens et lycéens se voient proposés d’enregistrer la lecture de textes, classiques ou contemporains (à envoyer avant le 25 février) ; une sélection de ces productions sera ultérieurement diffusée sur France-Culture et sur le site du Printemps des poètes. On trouvera sur ce dernier les modalités de participation, la liste des propositions de « poèmes à dire » ainsi qu’un intéressant dossier consacrée aux liens entre poésie et oralité.
Sur le site du Printemps des Poètes
http://www.printempsdespoetes.com/index.php?rub=1&ssrub=6&page=123